alexametrics
mardi 19 mars 2024
Heure de Tunis : 09:56
A la Une
Elections : Moncef Marzouki sur le podium des fraudeurs
24/04/2015 | 19:59
5 min
Elections : Moncef Marzouki sur le podium des fraudeurs

Ceux qui avaient crié à la fraude sont visiblement ceux qui y ont le plus plongé. L’Instance supérieure indépendante pour les élections a rendu un rapport dans lequel elle épingle, entre autres, les auteurs de fraudes électorales commises lors des élections législatives et présidentielle de 2014.  Et les résultats donnés ne sont pas forcément ceux que les politiques ont clamé après l’annonce des résultats sur les plateaux tv et les médias. Lecture.

 


 « Le jour des élections, faites attention à toute opération de fraude ». Telles sont les paroles de l’ancien président de la République Moncef Marzouki à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle qui l’a opposé à son ennemi juré, Béji Caïd Essebsi. Peu rassuré quant à ses chances de gagner, l’ancien président avait entrepris une véritable campagne pour décrédibiliser son adversaire l’accusant, notamment, de faire appel à « l’argent sale » pour arriver à bon port. Celui qui disait n’avoir « aucun problème si l’adversaire gagne », s’est pourtant empressé de remettre en cause les résultats du scrutin aussitôt rendus publics.

En effet, suite à la proclamation définitive des résultats du scrutin présidentiel qui a permis à BCE de remporter la course à Carthage, Marzouki, en parfait mauvais perdant,  n’a pas accepté l’issue du vote. En décembre dernier, devant des milliers de personnes réunies pour l’écouter devant son QG de campagne, le président sortant avait alors pointé du doigt plusieurs abus qui auraient été commis lors de la présidentielle. Devant un public chauffé à blanc qui hurlait «falsifiés, falsifiés, falsifiés !» et appelait au départ des « azlem », Marzouki a appelé à l’ISIE à faire face à ses responsabilités. « Le peuple a le droit de connaitre la vérité », a-t-il dit.

 

Il se trouve que cette vérité a été rendue publique hier, jeudi 23 avril 2015, avec la publication du rapport de l’instance des élections. Ce rapport qui comportait, notamment, le détail des infractions commises lors de la campagne et au moment des votes, n’est pas  du tout à l’avantage de Moncef Marzouki.

En effet, alors que l’ancien président du CPR avait déposé 8 recours pour fraudes lors du premier tour, il se trouve être, selon le rapport de l’ISIE est celui, parmi les candidats à la présidentielle à avoir commis le plus d’infractions durant sa campagne. Aussi bien lors du premier que du second tour, Moncef Marzouki occupe la première place selon le rapport de l’ISIE. En effet, lors du premier tour, Marzouki arrive premier avec 360 fraudes commises. Il devance ainsi Hamma Hammami, qui arrive deuxième avec 346, et Béji Caïd Essebsi avec 287 fraudes. Idem pour le second tour, puisque Marzouki reste indétrônable avec 291 fraudes recensées contre 259 pour Béji Caïd Essebsi.

Dans ce rapport, l’ISIE note que plusieurs plaintes ont été déposées à l’encontre de l’ancien président Marzouki. Il est, en effet, accusé d’affichage illégal, ou en dehors des lieux autorisés, de publicité politique durant la période de silence électoral, mais aussi d’appel à la haine et à la violence dans ses discours.

 

Mais la plus grande fraude sans doute commise par Moncef Marzouki reste son utilisation, sans vergogne, des moyens de l’Etat pour mener sa campagne présidentielle. En effet, le rapport de l’ISIE mentionne que des infractions ont été commises durant les déplacements de campagne de Marzouki dans les régions où il s’est fait accompagner du cortège présidentiel. Ces cortèges regroupent les véhicules du ministère de l’Intérieur, de la Présidence de la République et de la Société nationale des Transports, mais aussi des agents des forces de sécurité intérieure et de la sûreté présidentielle. Ceci est évidemment formellement interdit pour un candidat à la présidentielle étant donné qu’il utilise les moyens de l’Etat pour impressionner son électorat. Moyens dont ne disposent pas ses concurrents. De nombreux observateurs ont remarqué, durant la campagne électorale, que Marzouki avait du mal à différencier son statut de candidat de celui de président de la République. Ses meetings de campagne avaient des allures de déplacements présidentiels. Villes bloquées, importants dispositifs sécuritaires, rien n’était laissé au hasard. Marzouki avait même été qualifié de « Ben Ali bis » par l’unique candidate féminine à la présidentielle, Kalthoum Kennou, suite à son meeting populaire tenu à Sfax en novembre dernier Sfax pour lequel un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la ville.

                                                                            

Avec 44% des voix, Moncef Marzouki est arrivé deuxième dans un scrutin présidentiel qualifié de « transparent » par des observateurs nationaux et internationaux et ce, malgré les infractions commises par les différentes parties lors de la campagne. Et pourtant, seuls les partisans et l’équipe de campagne de Marzouki ont crié au loup mettant en doute un résultat décevant pour eux.

Pour assouvir sa rage de perdant, Marzouki n’a pas cessé de cracher sur ses rivaux les accusant de pratiques dont il était lui-même responsable. Grand amateur de coups de bluff, Moncef Marzouki affectionne les techniques de diversion qui permettent de déplacer l’attention sur les autres pour pouvoir agir en toute discrétion. Conscient de sa défaite imminente, Marzouki a essayé de casser l’image de ses rivaux afin de rendre sa chute moins douloureuse. Celui qui avait, pourtant, assuré qu’il quitterait la vie politique s’il ne remportait pas la présidentielle, annonce pourtant son retour via un nouveau parti. Encore un effet d’annonce digne de Marzouki. 

24/04/2015 | 19:59
5 min
Suivez-nous
Commentaires (11) Commenter
marzouki ben jaafar chemie c'est le passé c'est fini
griguer
| 26-04-2015 13:04
il faut des jeunes en politique , il faut du sang neuf , il faut un nouveau mode d'action , il faut des gens honnêtes et clean , il faut une nouvelle mentalité .
ghannouchi caid essebsi marzouki ben jaafar chebbi ce ne sont que des mégalomanes qui veulent réaliser leurs rêve d'enfance à tout prix avec manipulations mensonges etc...
il faut du sang neuf il faut un autre état d'esprit .
il faut que les journalistes aussi arrêtent la koffa , *** et el bandir pour toucher des subventions et des avantages des institutions de l'état .
la conclusion une révolte populaire en 2010-2011 , 4 ans après le pays vit une anarchie et un recule sur tous le plans , les masques sont tombés . c'est une révolte populaire confisquée par les vieux et les islamistes .
des partis financés par l'extérieur : le qatar , la turquie , l'Arabie wahhabite , les émirats arabes unis , l'ue , les usa ...
la tunisie un petit pays qui vit une situation anarchique qui ressemble a celle du liban un autre petit pays du monde arabe . le liban voisin de la syrie , la tunisie voisin de la libye
Que ceux qui l'ont soutenu et ceux qui l'ont applaudi prennent leur responsabilité alors !
Tahar
| 26-04-2015 05:09
J'imagine la déception et la haine de ceux qui ont cru à ses discours !
Le temps dévoile de plus en plus le caractère exécrable de cet individu et ceux qui lui sont fidèles. Ces derniers, qui le connaissent mieux que quiconque ne peuvent être que de son genre : Haineux, mauvais cacatère, égoiste, inamical, faux, préténcieux. En somme tout ce qu'il y'a de mauvais dans un individu. Dire qu'il a été propulsé par des irresponsables au mommet de l'Etat. Pauvre Tunisie.
impunité?!
aboub
| 25-04-2015 20:50
quelle est la suite à réserver à ces infractions?
Rien d'étonnant.....
Famous Corona
| 25-04-2015 19:41
Un clan aussi médiocre ne peut que tricher, rien qu'à voir la tête de Mansar ou autre Daïmi on ne peut douter que fraude et tricherie ne peut qu'être leurs outils favoris pour aboutir à leur fin!!
Les apparences sont toujours trompeuses
jms
| 25-04-2015 14:59
Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer en lisant cet écrit plein de fausses réclamations, comment est-ce possible de tomber si bas, car je suis sûr que si MMM avait reçu la palme pour la présidence, on aurait lu autre chose, eh oui l'ISIE parlons en, ils ont eux même faussé les élections au plus haut degré, des citoyen envoyé à des centaines de km pour voter alors qu'ils ont toujours voté dans leurs régions d'habitation, et quand on demande le pourquoi, eh bien c'est l'ISIE qui a tout listé et que celui qui ne se trouve pas sur la liste dans sa région doit le réclamer, le pire de tout ça est de se faire traiter de terroriste par un candidat qui voulait devenir président de tous les Tunisiens. Bravo Synda, vous avez attendu tout ce temps pour sortir ce scoop, vous auriez dû aussi parler des centaines de milliers qui n'ont pas eu la chance de voter faute de ne pas avoir trouver leurs noms dans les listes alors qu'ils l'étaient avant, et ça j'accuse l'ISIE d'être à l'origine de tout ça surtout pour les Tunisiens vivant à l'étranger, c'est une honte de sortir un torchon pareil plein d'accusations....
Un parfum de gangrène autour de l'ex-provisoire !!
Mansour Lahyani
| 25-04-2015 14:57
En sa qualité (?) d'ex-président, fût-il tout provisoire, MMM ne pouvait se contenter de figurer dans ce glorieux palmarès : il se devait d'en être encore une fois le n°1 ! Hé bien, le voilà servi, et merci à l'ISIE pour avoir pousuivi ses investigations jusqu'au bout, et à Synda Tajine pour avoir tenu à remuer le couteau dans cette plaie béante, qui commence à émettre ses délicieux remugles de gangrène !
Allahom Ij3l keidehom fi nahrihim
Hamedmeg
| 25-04-2015 13:35
Mme Synda, vous devriez vous attendre à ce que les Mansar, Kahlaoui, le couple Abbou, Daïmi, Khedher et autres vous traitent de AZLEM Ben Ali et I3lem El aar, mais pour moi vous avez excellé dans votre article et bien qu'on était certain des résultats de l'ISIE, mais l'important pour nous est que le provisoire n'y est plus, quant aux rancuniers de toujours, on leur répond qu'on sera toujours présents pour les contrarier et contourner leur plan que tous les tunisiens connaissent.
"el houkouki"
linoucha
| 25-04-2015 09:50
hélas la grande différence entre ce qu'on fait et ce qu'on dit dans un pays démocratique qui se respecte tout est facturée et payée
un bidon ,un nul , un affamée , un arriviste
hamahama
| 25-04-2015 09:37
mon message et le suivant, plus jamais ,le laisser revenir en politique , nous devons pas trahir une deuxièmes fois la Tunisie,
vache folle
anti-beggari
| 25-04-2015 09:13
Les fraudeurs de la 'révolution'
C'est zinzin quand c'est pas con
Un beggari récite tout'l'temps
des articles de leur constipation