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DSK : L'UE n'accorde pas une aide économique satisfaisante pour la Tunisie
23/09/2014 | 1
min
DSK : L'UE n'accorde pas une aide économique satisfaisante pour la Tunisie
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Le président de l’Association Tunisienne de Gouvernance, Moez Joudi a organisé, en ce mardi 23 septembre 2014, une conférence internationale animée par l’ex-directeur général du Fonds Monétaire Internationale (FMI), Dominique Strauss-Kahn portant sur l’évolution de l’économie mondiale et la place de la Tunisie. La conférence s’est tenue en présence d’une pléiade de spécialistes et d’acteurs économiques tunisiens. Ont été notamment présents à cet événement l’ancien gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Taoufik Baccar, l’ancien ministre de l’Industrie et actuel administrateur de la BIAT, Afif Chelbi, l’expert économique, Jalloul Ayed, l’ancien directeur général de la BIAT, Slaheddine Ladjimi ainsi que l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette.

Dans son mot de bienvenue, le président de l’ATG, Moez Joudi a évoqué l’ancien modèle de développement économique de la Tunisie, devenu selon lui obsolète et qui ne correspond plus aux nouveaux impératifs de la nouvelle étape que connait le pays, de surcroît après la révolution. « Il faut une réflexion sérieuse pour penser un nouveau modèle à ce stade de transition démocratique. La Tunisie doit se trouver un modèle économique adapté à la nouvelle conjoncture mondiale et les évolutions de l’économie du monde » souligne Moez Joudi.

La parole a été passée par la suite à Dominique Strauss-Kahn qui a fait un exposé général sur l’économie mondiale ainsi que ses différentes progressions. En transition sur le sujet tunisien, l’économiste a fait savoir, à titre d’exemple que l’économie informelle est de fait intégrée dans celle formelle et constitue de même une source de recettes fiscales pour l’Etat. Aussi, dans une idée plus générale, DSK a-t-il expliqué que tout repose fondamentalement sur la confiance. En ces temps difficiles que connait la Tunisie d’après le 14 janvier, la confiance a, en effet, été égarée. Selon l’ex-directeur général du FMI, il ne faut pas perdre cette confiance déjà établie, car il s’agit de trous d’air qui passent et qui ne constituent en aucun cas une raison pour que cette confiance soit justement perdue.

Sur la question du Maghreb arabe, DSK a indiqué que l’intégration maghrébine représente un gain important pour ses composantes à savoir la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et la Libye. Quant à l’apport de l’Union Européenne pour soutenir économiquement la Tunisie, Strauss-Kahn a expliqué que le véritable problème qui se pose du côté tunisien est la compétitivité qui lui fait défaut. De ce fait, le taux de croissance de l’Europe n’influe pas réellement la part de marché de la Tunisie. « L’Union Européenne ne fait pas ce qu’il faut pour apporter son soutien à l’économie tunisienne, elle le fait davantage dans ses discours politiques et son aide à s’arrête à cela » explique DSK. Et de noter qu’en ce qui concerne les gouvernants quels qu’ils soient, ils ont, à tort, tendance à déclarer ce qu’ils ont l’intention de faire et non pas ce qu’ils font concrètement. « Il faut dire ce qu’on va faire mais surtout le faire » s’exclame l’ex-DG du FMI. S’agissant des élections législatives et présidentielle qui se tiendront prochainement en Tunisie, Dominique Strauss-Kahn a affirmé que pour qu’un président de la République puisse asseoir une démocratie efficace pour son pays, il doit jouir d’une large majorité au moment du scrutin.

Par ailleurs, DSK a eu droit à deux questions hors sujet, la première concernait sa candidature à la présidentielle face à Nicolas Sarkozy, à laquelle il s’est contenté de répondre en faisant la grimace : « Vous attendez une réponse à une question que je n’entends pas ! » Quant à la deuxième question, elle concernait le scandale qui l’avait touché et ses répercussions, et DSK de répondre : « La caravane passe, la caravane avance! ».

Nadya B’CHIR
23/09/2014 | 1
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