Il y a quelque chose de suspect et louche derrière
Pour qui ils roulent ?
La dernière enquête de BN apporte une réponse
Pour du pognon !
Deux mois après la publication de notre article intitulé «Enquête sur I Watch et son président : des comptes louches et des déclarations contradictoires », nous avons reçu un droit de réponse de l’ONG. Notre réponse suit.
Suite à la publication d’un article sur le site web Business News à la date du 21 décembre 2018, il incombe à I Watch de clarifier les arguments sur lesquels s’est basé l’article en question et qui vient suite à la révélation de plusieurs dossiers de corruption chez un certain nombre d’hommes d’affaires par I WATCH.
On s’en demanderait presque si Business News ne serait pas devenu le porte-parole de certains hommes d’affaires corrompus et non plus un site d’information objectif.
De prime abord, I Watch tient à préciser que ni Achref Aouadi, Président actuel de l’organisation, ni les autres membres du Comité Directeur ne sont des salariés mais bel et bien des bénévoles. Ils se conforment au décret-loi n° 2011-88 de 24 septembre 2011, portant surl’organisation des associations, et qui stipule qu’il s’agit d’un travail bénévole.
Le fait de s’appuyer sur la déclaration de patrimoine qui rappelons-le a été publié délibérément par le Président de I WATCH, est une allégation sans fondement concret. L’auteur de l’article s’est appuyé sur des publications personnelles du président de l’organisation sur Facebook et des sources d’information erronées afin de prouver ces allégations. Nous tenons à préciser que s’il parait y avoir certaines erreurs dans la déclaration de patrimoine de Achref Aouadi c’est à cause du manque de détails dans le formulaire proposé par l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC).
Deuxièmement, l’auteur de cet article parait confondre le statut des associations avec celui des sociétés. D’une manière intentionnelle il présente I WATCH en tant que société àplusieurs reprises et fait illusion aux lecteurs que l’organisation a l’obligation légale de présenter son rapport du Commissaire aux comptes (CAC) au plus tard au mois de Mars de l’année suivante. Alors que c’est aux sociétés de présenter à l’administration fiscale à ce délai leurs bilans et déclaration d’impôts provisoires (même pas définitive). Alors que pour les associations,régi par le décret-loi n° 2011-88 et qui dans son cinquième point de l’article 43 du Chapitre VII indique que « Le commissaire aux comptes soumet son rapport au secrétaire général du gouvernement ainsi qu'au président du comité directeur de l'association dans un délai d'un mois à compter de la date de présentation des états financiers de l'association. Si l'on est en présence de plusieurs commissaires aux comptes et en cas de divergence de leurs avis, ils élaborent un rapport conjoint comportant l'avis de chacun d'eux. ». Néanmoins, le rapport financier est en cours d’élaboration et sera publié comme le fait l’organisation d’habitude.
Troisièmement, vu que l’organisation n’a pas toujours été en mesure d’engager une équipe permanente en 2015, le Directeur Exécutif a bien reçu des honoraires en tant que consultant durant cette année. L’initiative des dons du personnel est une véritable culture au sein de l’organisation. Elle a été instaurée par Mouheb Garoui afin de préserver l’aspect militant de I WATCH et assurer son indépendance financière sur le long terme. Concernant la question, « Pourquoi reverser un montant au lieu de le soustraire à la source et pourquoi seul le don de Mouheb Garoui est signalé ? » et malgré que la réponse soit évidente nous informons l’auteur de cet article qu’il s’agit bien entendu d’un don comme l’indique le rapport et donc d’une action volontaire qui dépend seulement du donateur.
En outre, nous précisons qu’il n’existe aucune obligation par la loi de déclarer les dons nationaux à la présidence du gouvernement et aux médias. Les dons nationaux reçus par I WATCH sont les dons du personnel qui ont été revues par le commissaire aux comptes et aucune réserve n’a été relevée sur ce point. Par ailleurs, la présentation des dons de Mouheb Garoui en particulier revient à l’application des prérogatives de l’article 115 du code des sociétés commerciales comme précédemment indiquée dans le rapport spécial de 2015. Pour les années 2013 et 2014, aucun don du personnel n’a été fait, c’est tout simplement pour cette raison que cela n’a pas été indiqué dans les rapports du commissaire aux comptes.La question qui se pose est de savoir pourquoi l'auteur de l’article a tenté d'utiliser les données volontairement publiées par l'organisation pour les exploiter de manière non exhaustive, en essayant de convaincre le lecteur que nous effectuions des transactions financières suspectes.
Quatrièmement, nous tenons à souligner au grand public que nous admettons toutes les réserves relevées par le commissaire aux comptes et qu’il s’agit d’un point d’honneur pour I WATCH de se conformer à la loi et aux différentes mesures de transparence contrairement à ce que l’auteur avance dans son article. Par ailleurs, nous rappelons l’auteur de l’article que nous n’avions pas une obligation de désigner un commissaire aux comptes en 2011 et 2012. C’est tout bonnement pour cette raison qu’il ne trouvera jamais le rapport du CAC pour ces deux années. Malgré cette non obligation puisque les ressources d’I Watch pendant ces deux années ne dépassaient pas les 100 mille dinars nous avons opté pour un audit contractuel sur les états financiers de 2011 et 2012, qui ont été par la suite publiés sur notre site Web. Ainsi, nous tenons à clarifier au public que selon le décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011 (Paragraphe 8, Article 43, Chapitre VII) les associations n’ont pas une obligation de publier leurs états financiers dans leurs sites Web et une petite annonce dans un journal peut suffire. Et malgré cela I Watch cherche toujours à diffuser la culture de transparence et consacre toute une section dans son site Web pour la publication de ses états financiers avec les diverses réserves qui peuvent y contenir.
Par cette occasion, nous invitons vivement le directeur de la rédaction de Business News de bien vouloir revoir le décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011 pour ses prochains travaux d’investigation.
D’autres tentatives ont été menées par l’auteur pour donner illusion au grand public que I’organisation WATCH mène des transactions financières suspectes en indiquant que dans le rapport de 2014, le CAC a déclaré qu’il ne possédait pas une assurance suffisante sur l’exactitude d’un montant de 214.563 DT. L’auteur de l’article a omis volontairement de mentionner l’explication du CAC dans son rapport afin d’incriminer de nouveau l’organisation. En effet, ce montant est relatif aux frais engagés auprès de 1200 observateurs sur les deux élections de 2014 (les élections législative et présidentielle avec ces deux tours) répartis entre les jours des élections et ceux des campagnes électorales. Le CAC a bien expliqué que son objection est sur la forme et principalement sur le mode de paiement des observateurs par des notes de dépenses signées par eux-mêmes et non par des contrats. Nous tenons à préciser que nous étions dans l’impossibilité de signer 1200 contrats légalisés à cette époque, ce qui était techniquement impossible.
Cinquièmement, et en ce qui concerne les diverses accusations sur le sujet des dons étrangers, I Watch tient à informer le grand public qu’elle publie systématiquement sur son site web tous les fonds internationaux reçus dans un délai ne dépassant pas les quinze jours On se demande alors pourquoi l’auteur de l’article néglige cette source officielle rendue publique. Cette source qui contient depuis longtemps les dons de Transparency International de 43.841,250 dinars et 43.800,000 reçus respectivement le 22/10/2015 et le 21/03/2016 et tous les autres dons depuis notre création.
Ainsi, l’auteur de l'article a déclaré ne pas comprendre un écart de 224.615 dinars entre les dons reportés dans le rapport du CAC de 2015 et ceux publiés par I WATCH, alors qu'il suffit de bien lire le rapport du CAC pour découvrir qu'il n'existe aucun écart. On se demande alors pourquoi la réponse a échappé à l’auteuralors qu’il prétend établir un travail d’investigation professionnel.
En effet, pour clarifier le point au public les 700.491,552 dinars annoncés dans le rapport du CAC de 2015 consistent au solde des subventions d’exploitation aux 31/12/2015 et non pas le montant des dons étrangers reçus en 2015. Le calcul de ce solde a été mentionné dans la Note 10 – 1 du rapport du CAC.
La même tentative d’induire les lecteurs en erreur a été menée en ce qui concerne le solde des subventions d’exploitation de 2016 en proposant un calcul de génie qui suppose qu’I Watch a reçu un montant de dons étrangers de 1.007.997,774 dinars en 2016. En effet, le calcul de ce solde est indiqué dans la Note 11-1 du rapport du CAC.
En ce qui concerne les dons de 2017, l’auteur de l’article NB finalement retrouvé le lien de la publication des dons sur notre site officiel, chose qu’il lui a échappée en procédant à son investigation pour les années précédentes. NB. a annoncé qu’il existe un écart de 290.222 dinars entre les montants des dons publiés sur le site de I Watch et ceux déclarés au gouvernement. Nous souhaitons informer Monsieur Bahloul que les dons reçus entre le 03/01/2017 et le 02/01/2017 et qui constituent les présumés écarts ont été déclarés au gouvernement dans des correspondances différentes et antérieurs à celles présentées dans son article.
- Réponse de la rédaction
- I Watch s’interroge si Business News ne serait pas devenu le porte-parole de certains hommes d’affaires corrompus. Nous demandons gentiment à I Watch de nous fournir le nom d’un seul homme d’affaires corrompu (ou homme tout court), que Business News aurait défendu. I Watch prend visiblement ses fantasmes pour des réalités, mais oublie que la Tunisie est un Etat de droit où c’est la Justice qui désigne qui est corrompu et qui ne l’est pas et non des antennes locales d’associations étrangères.
- Nous prenons acte que M. Achref Aouadi n’est que bénévole, sauf que ce n’est pas ce qui a été mentionné dans sa déclaration de patrimoine. Nous nous sommes en effet appuyés sur cette déclaration. Dire que ceci est une allégation sans fondement est le comble ! Sur quoi devrions-nous nous appuyer alors ?! Dire qu’il s’agit de publications personnelles est trompeur, car la déclaration a été bel et bien publiée sur la page officielle d’I Watch et aussi sur la page personnelle de M. Aouadi qui est, rappelons-le, un personnage public et non un citoyen lambda. Quant aux sources d’informations erronées, nous aimerions bien savoir lesquelles, car nos seules sources sont I Watch, M. Aouadi, leur commissaire aux comptes et la présidence du gouvernement qui, elle-même, s’appuie sur les rapports remis par I Watch. S’il y a une information erronée, elle réside bel et bien entre ce quatuor.
Que la déclaration de M. Aouadi soit erronée, comme il l’a admis lui-même (il invoque une faute) ceci est clair, mais il n’en a eu vent qu’après la publication de Business News et grâce à elle. Maintenant ce n’est plus notre affaire, mais celle de l’Inlucc qui saura dire si c’est une erreur fortuite ou une manœuvre fallacieuse.
- Nous ne confondons pas le code des sociétés commerciales et le décret-loi 2011-88. Nous savons bien faire la distinction entre une association et une société. Le lecteur remarquera de lui-même que le droit de réponse d’I Watch comporte lui-même une référence au code des sociétés commerciales, tout comme le signale leur propre commissaire aux comptes. En la matière, une ONG se vantant de transparence devrait, à notre sens, être plus rapide et réactive qu’une société commerciale. Les déclarations tardent à être publiées et c’est notre devoir de le signaler.
- Le lecteur jugera de lui-même le sérieux des réponses liées au « militant-consultant » Mouheb Garoui.
- Au sujet des dons reçus de l’étranger et concernant les écarts constatés, nonobstant deux tableaux que nous n’avons pas publiés pour des raisons purement techniques, nous signalons que I Watch n’a pas répondu sur les écarts constatés entre les déclarations faites à la présidence du gouvernement et celles rendues publiques. I Watch botte en touche en indiquant que ces présumés écarts ont été déclarés au gouvernement dans des correspondances différentes et antérieures (il semble que l’auteur voulait dire postérieures, mais il a écrit le contraire).
Nous sommes dans l’obligation de dire à nos lecteurs que la présidence du gouvernement ne nous confirme pas cela.
- Nous constatons qu’une des principales réserves des commissaires aux comptes a été totalement zappée dans la réponse d’I Watch, à savoir les paiements en espèces pour de gros montants. C’est bel et bien là que le diable se cache, c’est bel et bien ce point que le CAC a relevé plus d’une fois et c’est bel et bien là qu’I Watch a refusé d’obtempérer.
Le lecteur conclura ce qu’il voudra du mépris opposé par I Watch aux obligations dictées par la loi et rappelées par le commissaire aux comptes.
Business News tient cependant à féliciter I Watch pour les points suivants :
- d’avoir répondu deux mois après la publication de notre article ;
- leur grande expertise en matière de corruption et pour avoir deviné qui sont les hommes d’affaires corrompus et qui ne le sont pas, avant même que la justice ne se prononce ou ne finisse son investigation ; Ils devraient proposer cette expertise au pôle financier et à l’Inlucc.
- leur grande expertise en langue de bois quand ils qualifient d’allégations sans fondement et de documents erronés, des documents qu’ils ont eux-mêmes rendu publics !
- leur grande expertise en voyance quand ils ont brillamment deviné notre « mauvaise foi manifeste » et nos « mauvaises intentions ». Nous avons beau avoir essayé de camoufler tout cela, nous voilà dévoilés par les mages d’I Watch ! Après la fin de leur militantisme, nous leur suggérons d’ouvrir une « zaouia » et de devenir des marabouts, ils trouveront sans aucun doute des suiveurs. Il y en a toujours eu depuis la nuit des temps.
Deux mois après la publication de notre article intitulé «Enquête sur I Watch et son président : des comptes louches et des déclarations contradictoires », nous avons reçu un droit de réponse de l’ONG. Notre réponse suit.
Suite à la publication d’un article sur le site web Business News à la date du 21 décembre 2018, il incombe à I Watch de clarifier les arguments sur lesquels s’est basé l’article en question et qui vient suite à la révélation de plusieurs dossiers de corruption chez un certain nombre d’hommes d’affaires par I WATCH.
On s’en demanderait presque si Business News ne serait pas devenu le porte-parole de certains hommes d’affaires corrompus et non plus un site d’information objectif.
De prime abord, I Watch tient à préciser que ni Achref Aouadi, Président actuel de l’organisation, ni les autres membres du Comité Directeur ne sont des salariés mais bel et bien des bénévoles. Ils se conforment au décret-loi n° 2011-88 de 24 septembre 2011, portant surl’organisation des associations, et qui stipule qu’il s’agit d’un travail bénévole.
Le fait de s’appuyer sur la déclaration de patrimoine qui rappelons-le a été publié délibérément par le Président de I WATCH, est une allégation sans fondement concret. L’auteur de l’article s’est appuyé sur des publications personnelles du président de l’organisation sur Facebook et des sources d’information erronées afin de prouver ces allégations. Nous tenons à préciser que s’il parait y avoir certaines erreurs dans la déclaration de patrimoine de Achref Aouadi c’est à cause du manque de détails dans le formulaire proposé par l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC).
Deuxièmement, l’auteur de cet article parait confondre le statut des associations avec celui des sociétés. D’une manière intentionnelle il présente I WATCH en tant que société àplusieurs reprises et fait illusion aux lecteurs que l’organisation a l’obligation légale de présenter son rapport du Commissaire aux comptes (CAC) au plus tard au mois de Mars de l’année suivante. Alors que c’est aux sociétés de présenter à l’administration fiscale à ce délai leurs bilans et déclaration d’impôts provisoires (même pas définitive). Alors que pour les associations,régi par le décret-loi n° 2011-88 et qui dans son cinquième point de l’article 43 du Chapitre VII indique que « Le commissaire aux comptes soumet son rapport au secrétaire général du gouvernement ainsi qu'au président du comité directeur de l'association dans un délai d'un mois à compter de la date de présentation des états financiers de l'association. Si l'on est en présence de plusieurs commissaires aux comptes et en cas de divergence de leurs avis, ils élaborent un rapport conjoint comportant l'avis de chacun d'eux. ». Néanmoins, le rapport financier est en cours d’élaboration et sera publié comme le fait l’organisation d’habitude.
Troisièmement, vu que l’organisation n’a pas toujours été en mesure d’engager une équipe permanente en 2015, le Directeur Exécutif a bien reçu des honoraires en tant que consultant durant cette année. L’initiative des dons du personnel est une véritable culture au sein de l’organisation. Elle a été instaurée par Mouheb Garoui afin de préserver l’aspect militant de I WATCH et assurer son indépendance financière sur le long terme. Concernant la question, « Pourquoi reverser un montant au lieu de le soustraire à la source et pourquoi seul le don de Mouheb Garoui est signalé ? » et malgré que la réponse soit évidente nous informons l’auteur de cet article qu’il s’agit bien entendu d’un don comme l’indique le rapport et donc d’une action volontaire qui dépend seulement du donateur.
En outre, nous précisons qu’il n’existe aucune obligation par la loi de déclarer les dons nationaux à la présidence du gouvernement et aux médias. Les dons nationaux reçus par I WATCH sont les dons du personnel qui ont été revues par le commissaire aux comptes et aucune réserve n’a été relevée sur ce point. Par ailleurs, la présentation des dons de Mouheb Garoui en particulier revient à l’application des prérogatives de l’article 115 du code des sociétés commerciales comme précédemment indiquée dans le rapport spécial de 2015. Pour les années 2013 et 2014, aucun don du personnel n’a été fait, c’est tout simplement pour cette raison que cela n’a pas été indiqué dans les rapports du commissaire aux comptes.La question qui se pose est de savoir pourquoi l'auteur de l’article a tenté d'utiliser les données volontairement publiées par l'organisation pour les exploiter de manière non exhaustive, en essayant de convaincre le lecteur que nous effectuions des transactions financières suspectes.
Quatrièmement, nous tenons à souligner au grand public que nous admettons toutes les réserves relevées par le commissaire aux comptes et qu’il s’agit d’un point d’honneur pour I WATCH de se conformer à la loi et aux différentes mesures de transparence contrairement à ce que l’auteur avance dans son article. Par ailleurs, nous rappelons l’auteur de l’article que nous n’avions pas une obligation de désigner un commissaire aux comptes en 2011 et 2012. C’est tout bonnement pour cette raison qu’il ne trouvera jamais le rapport du CAC pour ces deux années. Malgré cette non obligation puisque les ressources d’I Watch pendant ces deux années ne dépassaient pas les 100 mille dinars nous avons opté pour un audit contractuel sur les états financiers de 2011 et 2012, qui ont été par la suite publiés sur notre site Web. Ainsi, nous tenons à clarifier au public que selon le décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011 (Paragraphe 8, Article 43, Chapitre VII) les associations n’ont pas une obligation de publier leurs états financiers dans leurs sites Web et une petite annonce dans un journal peut suffire. Et malgré cela I Watch cherche toujours à diffuser la culture de transparence et consacre toute une section dans son site Web pour la publication de ses états financiers avec les diverses réserves qui peuvent y contenir.
Par cette occasion, nous invitons vivement le directeur de la rédaction de Business News de bien vouloir revoir le décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011 pour ses prochains travaux d’investigation.
D’autres tentatives ont été menées par l’auteur pour donner illusion au grand public que I’organisation WATCH mène des transactions financières suspectes en indiquant que dans le rapport de 2014, le CAC a déclaré qu’il ne possédait pas une assurance suffisante sur l’exactitude d’un montant de 214.563 DT. L’auteur de l’article a omis volontairement de mentionner l’explication du CAC dans son rapport afin d’incriminer de nouveau l’organisation. En effet, ce montant est relatif aux frais engagés auprès de 1200 observateurs sur les deux élections de 2014 (les élections législative et présidentielle avec ces deux tours) répartis entre les jours des élections et ceux des campagnes électorales. Le CAC a bien expliqué que son objection est sur la forme et principalement sur le mode de paiement des observateurs par des notes de dépenses signées par eux-mêmes et non par des contrats. Nous tenons à préciser que nous étions dans l’impossibilité de signer 1200 contrats légalisés à cette époque, ce qui était techniquement impossible.
Cinquièmement, et en ce qui concerne les diverses accusations sur le sujet des dons étrangers, I Watch tient à informer le grand public qu’elle publie systématiquement sur son site web tous les fonds internationaux reçus dans un délai ne dépassant pas les quinze jours On se demande alors pourquoi l’auteur de l’article néglige cette source officielle rendue publique. Cette source qui contient depuis longtemps les dons de Transparency International de 43.841,250 dinars et 43.800,000 reçus respectivement le 22/10/2015 et le 21/03/2016 et tous les autres dons depuis notre création.
Ainsi, l’auteur de l'article a déclaré ne pas comprendre un écart de 224.615 dinars entre les dons reportés dans le rapport du CAC de 2015 et ceux publiés par I WATCH, alors qu'il suffit de bien lire le rapport du CAC pour découvrir qu'il n'existe aucun écart. On se demande alors pourquoi la réponse a échappé à l’auteuralors qu’il prétend établir un travail d’investigation professionnel.
En effet, pour clarifier le point au public les 700.491,552 dinars annoncés dans le rapport du CAC de 2015 consistent au solde des subventions d’exploitation aux 31/12/2015 et non pas le montant des dons étrangers reçus en 2015. Le calcul de ce solde a été mentionné dans la Note 10 – 1 du rapport du CAC.
La même tentative d’induire les lecteurs en erreur a été menée en ce qui concerne le solde des subventions d’exploitation de 2016 en proposant un calcul de génie qui suppose qu’I Watch a reçu un montant de dons étrangers de 1.007.997,774 dinars en 2016. En effet, le calcul de ce solde est indiqué dans la Note 11-1 du rapport du CAC.
En ce qui concerne les dons de 2017, l’auteur de l’article NB finalement retrouvé le lien de la publication des dons sur notre site officiel, chose qu’il lui a échappée en procédant à son investigation pour les années précédentes. NB. a annoncé qu’il existe un écart de 290.222 dinars entre les montants des dons publiés sur le site de I Watch et ceux déclarés au gouvernement. Nous souhaitons informer Monsieur Bahloul que les dons reçus entre le 03/01/2017 et le 02/01/2017 et qui constituent les présumés écarts ont été déclarés au gouvernement dans des correspondances différentes et antérieurs à celles présentées dans son article.
- Réponse de la rédaction
- I Watch s’interroge si Business News ne serait pas devenu le porte-parole de certains hommes d’affaires corrompus. Nous demandons gentiment à I Watch de nous fournir le nom d’un seul homme d’affaires corrompu (ou homme tout court), que Business News aurait défendu. I Watch prend visiblement ses fantasmes pour des réalités, mais oublie que la Tunisie est un Etat de droit où c’est la Justice qui désigne qui est corrompu et qui ne l’est pas et non des antennes locales d’associations étrangères.
- Nous prenons acte que M. Achref Aouadi n’est que bénévole, sauf que ce n’est pas ce qui a été mentionné dans sa déclaration de patrimoine. Nous nous sommes en effet appuyés sur cette déclaration. Dire que ceci est une allégation sans fondement est le comble ! Sur quoi devrions-nous nous appuyer alors ?! Dire qu’il s’agit de publications personnelles est trompeur, car la déclaration a été bel et bien publiée sur la page officielle d’I Watch et aussi sur la page personnelle de M. Aouadi qui est, rappelons-le, un personnage public et non un citoyen lambda. Quant aux sources d’informations erronées, nous aimerions bien savoir lesquelles, car nos seules sources sont I Watch, M. Aouadi, leur commissaire aux comptes et la présidence du gouvernement qui, elle-même, s’appuie sur les rapports remis par I Watch. S’il y a une information erronée, elle réside bel et bien entre ce quatuor.
Que la déclaration de M. Aouadi soit erronée, comme il l’a admis lui-même (il invoque une faute) ceci est clair, mais il n’en a eu vent qu’après la publication de Business News et grâce à elle. Maintenant ce n’est plus notre affaire, mais celle de l’Inlucc qui saura dire si c’est une erreur fortuite ou une manœuvre fallacieuse.
- Nous ne confondons pas le code des sociétés commerciales et le décret-loi 2011-88. Nous savons bien faire la distinction entre une association et une société. Le lecteur remarquera de lui-même que le droit de réponse d’I Watch comporte lui-même une référence au code des sociétés commerciales, tout comme le signale leur propre commissaire aux comptes. En la matière, une ONG se vantant de transparence devrait, à notre sens, être plus rapide et réactive qu’une société commerciale. Les déclarations tardent à être publiées et c’est notre devoir de le signaler.
- Le lecteur jugera de lui-même le sérieux des réponses liées au « militant-consultant » Mouheb Garoui.
- Au sujet des dons reçus de l’étranger et concernant les écarts constatés, nonobstant deux tableaux que nous n’avons pas publiés pour des raisons purement techniques, nous signalons que I Watch n’a pas répondu sur les écarts constatés entre les déclarations faites à la présidence du gouvernement et celles rendues publiques. I Watch botte en touche en indiquant que ces présumés écarts ont été déclarés au gouvernement dans des correspondances différentes et antérieures (il semble que l’auteur voulait dire postérieures, mais il a écrit le contraire).
Nous sommes dans l’obligation de dire à nos lecteurs que la présidence du gouvernement ne nous confirme pas cela.
- Nous constatons qu’une des principales réserves des commissaires aux comptes a été totalement zappée dans la réponse d’I Watch, à savoir les paiements en espèces pour de gros montants. C’est bel et bien là que le diable se cache, c’est bel et bien ce point que le CAC a relevé plus d’une fois et c’est bel et bien là qu’I Watch a refusé d’obtempérer.
Le lecteur conclura ce qu’il voudra du mépris opposé par I Watch aux obligations dictées par la loi et rappelées par le commissaire aux comptes.
Business News tient cependant à féliciter I Watch pour les points suivants :
- d’avoir répondu deux mois après la publication de notre article ;
- leur grande expertise en matière de corruption et pour avoir deviné qui sont les hommes d’affaires corrompus et qui ne le sont pas, avant même que la justice ne se prononce ou ne finisse son investigation ; Ils devraient proposer cette expertise au pôle financier et à l’Inlucc.
- leur grande expertise en langue de bois quand ils qualifient d’allégations sans fondement et de documents erronés, des documents qu’ils ont eux-mêmes rendu publics !
- leur grande expertise en voyance quand ils ont brillamment deviné notre « mauvaise foi manifeste » et nos « mauvaises intentions ». Nous avons beau avoir essayé de camoufler tout cela, nous voilà dévoilés par les mages d’I Watch ! Après la fin de leur militantisme, nous leur suggérons d’ouvrir une « zaouia » et de devenir des marabouts, ils trouveront sans aucun doute des suiveurs. Il y en a toujours eu depuis la nuit des temps.