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Deuxième nuit de grabuges en Tunisie, l'Armée intervient
09/01/2018 | 21:35 , mis à jour à 23:58
4 min
Deuxième nuit de grabuges en Tunisie, l'Armée intervient

Image d'illustration

 

Les manifestations nocturnes au nom de la protestation contre la hausse des prix, ont repris ce soir du mardi 9 janvier 2018, dans certaines régions et quartiers de la Tunisie. Une importante présence sécuritaire est enregistrée sur les lieux où des troubles ont éclaté ainsi que l'intervention de l'Armée nationale.

 

 

 Vidéos Nefza (Béja)

 

 Dans la ville de Nefza (gouvernorat de Béja), les manifestants ont vandalisé le poste de Police et le siège de la municipalité. Ils ont, également, incendié deux voitures appartenant aux forces de sécurité.

 

Vidéo Nefza (Béjà)

 

D’autres personnes se sont rassemblées dans la régions des Yasminet au gouvernorat de Ben Arous. Des assaillants se sont introduits dans un supermarché du quartier pour voler produits et marchandises.

 

  Vidéo Yasminet (Ben Arous)

 

Le syndicaliste sécuritaire, Imed Haj Khalifa, a appelé ce soir, lors d’une intervention téléphonique sur le plateau de Myriam Belkadhi, les parents à bien cadrer leurs enfants puisqu’une grande partie des manifestants est d’un très jeune âge, devant encore être sous autorité parentale.

 

A Tunis, plusieurs jeunes se sont rassemblées à la place de Beb Jazira au milieu d’une importante présence policière, aucun affrontement n’a été enregistré pour le moment mais la tension est palpable.

 

Photo Bab Jazira (Tunis)

 

Les manifestations nocturnes ont aussi touché le gouvernorat de Sousse, plus précisément dans la région de Bouhsina où les protestataires ont incendié le poste de police et tenté d’accéder par la force au dépôt municipal.

 

Une source sécuritaire a révélé à Business News, ce soir, que les tensions continuent dans plusieurs régions du territoire tunisien. Elle est devenue, même, hors de contrôle dans certaines villes, à l’instar de Nefza, Kélibia, Slimane où l’armée est intervenue pour prendre les choses en main.

 

 Photo Kélibia / Copyright : Cap Fm

 

Les forces militaires ont également pris le contrôle des principales zones au gouvernorat de Kasserine. Les opérations de vol et de cambriolage ont, également, repris de plus belle à la Cité Ettadhamen au gouvernorat de l’Ariana, au Ksar à Gafsa, à Testour et Nefza. Les manifestants se sont attaqués aux postes de Police et aux établissements de souveraineté.

 

La même source ajoute que plusieurs routes ont été coupées, comme la route de Makther, la route reliant Béja et le Kef, la route reliant Hammamet et Slimane. Des braquages ont été enregistrés dans la zone d’El Mourouj. D’autre protestataires, ont empêché le passage des ambulances de Jedaïda vers Tebourba (La Manouba).

 

 Photo Thala (Kassserine)


Deux synagogues ont été incendiées à Djerba par des « protestataires ». Il s'agit de la Synagogue du Rabbin Abraham et du Rabbin Beitsalel. Cependant, aucune perte n’a été enregistrée grâce à l’intervention des forces de l’ordre et de la Protection civile.

 

 Vidéo Djerba

Aux environs de 23h, un retour au calme a été constaté dans certaines régions, notamment à Gafsa, à Sidi Bouzid et certains quartiers de Kasserine suite à une importante présence sécuritaire.

Plusieurs citoyens se sont mobilisés pour assurer, eux-mêmes, la protection de établissements publics et autres espaces commerciaux, comme ce fût le cas par exemple à Jelma à Sidi Bouzid et à Boumhal à Ben Arous.

 

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Commentaires (32)

Commenter

L'étranger!!
| 10-01-2018 21:49
Je t'en fume!
Je te détruis!
je te surveille!
je te tiens à l''il!
Fait gaffe, j'ai des yeux partout aussi!
N'oublie pas que je suis comme le sucre dans ton café!
est moi je suis le sang dans tes veines!
Alors, fifty!?

TeTeM
| 10-01-2018 16:27
A l'aube des élections municipales, on peut s'intérroger sur ces mouvements qui ressemblent plus à des mouvements de violences d'ailleurs.

Jamais une LF n'a été autant contesté, comme-ci cette Loi fixait les prix de tous les biens courants...

Certains biens voir leur prix augmenter? Mais si on analyse les choses c'est logique ! Hausse du prix des matières premières, Hausse du cout du travail (c'est beau de demander des augmentations à tout va mais ça se paye), Cout des grèves qui se répercute sur le prix final, faible productivité....

Tunisie avant de protester contre la hausse des prix, tire toi donc les doigts du f.... et TRAVAILLE !

TTeM
| 10-01-2018 16:20
Et la France de Robespierre se portait t-elle mieux que celle de Louis XVI? C'est pourtant un passage obligé dans le cheminement de ce qui fait que la France est ce qu'elle est devenu.

EL OUAFI
| 10-01-2018 15:07
Ce qui se passe actuellement en Tunisie est consternant inqualifiable, ils nous ont bien dits et rabâché à longueur des semaines et dès mois un peuple éduqué certes c'était autrefois,où le respect ,le civisme était la devise de la jeunesse ,or à quoi assiste-t-ont aujourd'hui ? À la destruction au vandalisme,les valeurs foutent le camp ,la sauvagerie s'installe sous nos regards,sans qu'aucun puisses interposer,cette indifférence qui scrlolose nos mentalités,notre Tunisie ne mérite pas celà .
Les tiraillements des partis politique sont les facteurs de ces désordres,de cette gabegie,un gouvernement affaibli par ces intérêts partisans,de grand nombre depolitiques ,cette course effrénée pour l'accession aux pouvoirs qui a rendu toute la scène politique à l'exemple d'un sable mouvant,gare à celui qui s'aventure !
Un peuple désabusé par le mensonge grandissant et presque devenu perpétuel,où la méfiance est de cours,cette jeunesse dés'uvrée inactive s'adonnant à tout ce qui est illicite,trafiques de tous genres,l'obsession du gain facile ,l'irresponsabilité,l'incivisme je dirais même la perte de tout espoirs des générations perdues apostrophées laissées aux bords de la route,vulnérable sans aucune perspective dans leur avenir par la faute dés dirigeants qui n'ont pensé qu'à s'enrichir et s'enrichir d'avantage leurs soucies est et toujours leurs comptes en banques,leurs placements à l'étranger.(Manai)

momo
| 10-01-2018 14:36
marci ennahda

Abir
| 10-01-2018 14:21
Il y a qui dit haut et fort ce qu'il ne fait pas comme on dit (Ja3ja3a sans tahin) mais il faut ce méfier de ce qui dit toujours ce n'est pas moi,nier,mentir,jusqu'à le croire,et cette spécialité colle très bien sue les islamistes.

fazghoul
| 10-01-2018 14:02
Une info twittée ce jour à midi faisant état de l'arrestation du directeur de la maison de jeunes de Gassrine avec du pognon qu'il refilait aux casseurs annonce un début de réponse à ma petite question...l'interessé aurait roulé pour Ennahdha avant de flirter avec Marzougui...tiens ...tiens. ...!

TH
| 10-01-2018 13:28
Les ennemis de la Tunisie ont bien choisi le moment pour s'attaquer à deux synagogues.
A Djerba se tient une réunion exceptionnelle de grand TO qui se voulait porteur de l'excellente reprise 2018.
Les ennemis de la Tunisie, en touchant des synagogues, ont sciemment détruit les efforts mixtes tendant à redonner une chance au tourisme de se remettre sur orbite.
Cela prouve que cette horde de casseurs et pilleurs n'a rien à cirer de la LF 2018.
Leur but avoué est bien de détruire, piller et voler.

Hanni2
| 10-01-2018 12:40
Comble de malheur on a tout le loisir d'assister à notre naufrage!...sans rien pouvoir faire! Les forces du débilisme et du cynisme sont beaucoup trop puissantes dans ce pays...le crash! Et vite! Qu'on puisse recommencer à cosntruire sur les cendres...

Hannibal

Nephentes
| 10-01-2018 11:54
Une parenthèse dans l'histoire se referme.

Celle de la Tunisie et de l'Etat tunisien.

Apres 11 siècles de présence d'un Etat et d'une civilisation tunisiens; le bédouinisme est en train d'annihiler dans dans son chaos destructeur les derniers vestiges de l'Etat de Droit.

Le problème central en Tunisie, avant toute autre considération, est un problème socio-culturel et un problème de populations.

L'exode des populations issues des région de l'intérieur vers les zones littorales, conjugué au désengagement puis à l'atrophie de l'Etat depuis trois décennies, a entraîné la destruction de notre société et de nos institutions.

Cette catastrophe, prévisible mais difficilement perceptible à ses débuts, a eu une ampleur beaucoup plus dévastatrice que la plupart des observateurs escomptaient.

Une nouvelle ère s'ouvre, que l'on n'avait pas souhaité, ni pour nous mêmes, ni pour nos enfants.