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Vers plus de coopération entre la Tunisie et les pays africains en matière d'enseignement supérieur et de formation
23/08/2017 | 19:19
4 min
Vers plus de coopération entre la Tunisie et les pays africains en matière d'enseignement supérieur et de formation

 

La première édition du "Tunisian African Empowerment Forum", organisé par Tunisia Africa Business Council (TABC), se poursuit ce mercredi 23 août 2017 au Palais des congrès de Tunis, avec un focus sur la formation professionnelle pour cette journée. Plusieurs ministres africains ont été reçus par le président de la République, Béji Caïd Essebsi en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, de la secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle, Sayida Ounissi et du président de TABC, Bassem Loukil.

Les ministres africains de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique ont été invités par des établissements universitaires publics et privés pour des visites de terrain. Certains d’entre eux ont eu des entretiens privés avec leurs homologues, ayant comme objectif la mise en place des stratégies de coopération bilatérale.

 

 

Profitant de cet événement Business News s’est entretenu avec quelques ministres et personnalités du Forum.

Ainsi, le ministre congolais de la Formation professionnelle, métier et artisanat, Pierrot Uweka Ukaba, s’est dit impressionné par ce qui l’a vu en Tunisie en termes de formation professionnelle, des centres de la trempe de ceux qu’il a visité une semaine en avant en Allemagne. Il s’est dit intéressé par une coopération et un accompagnement de la Tunisie pour bénéficier de l’expertise tunisienne dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Son pays aimerait aussi augmenter le quota actuel des étudiants de 30 à 50. Il a, également, évoqué les problématiques rencontrés par la communauté estudiantine congolaise, notamment en ce qui concerne les visas, les frais de séjours, les pénalités : des sujets sur lesquels il a discuté avec les autorités tunisiennes. Ainsi, les deux parties ont convenu d’entamer les démarches pour supprimer le visa entre les deux pays. En outre, il a soulevé les promesses de desservir directement Kinshasa par Tunisair.

 

Pour sa part, le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yero Baldé, a annoncé la prochaine signature d’une convention englobant l’échange d’enseignants, de procédés d’expertise et d’étudiants ainsi que la formation de formateur le tout dans une coopération gagnante-gagnante puisque les futurs étudiants en Tunisie seront ses meilleurs ambassadeurs dans les pays d’origine. Les principales filières visées par cet accord sont techniques et scientifiques.

L’ambassadrice du Mali en Tunisie a affirmé, quant à elle, que l’offre de la Tunisie en termes d’enseignement supérieur et de formation professionnelle a été «très claire». Elle a évoqué des séances de travail effectuées par leurs délégations officielles avec les deux ministres en charge de ces deux dossiers pour des accords prévus en octobre prochain.

 

Le président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT), Mack Arthur Deongane Yopasho, est revenu sur les problématiques rencontrées par les étudiants africains en Tunisie notamment l’octroi de carte de séjour, les pénalités de 20 dinars par semaine (soit 960 dinars par an), la quittance et le timbre fiscal exorbitants et qui ne cessent d’augmenter, l’hébergement, etc. Des problématiques sur lesquelles les étudiants africains attendaient l’annonce de mesures concrètes par le chef du gouvernement lors de l’ouverture du Forum.

 

 

Interrogé sur ces différentes problématiques, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la Société civile, Mehdi Ben Gharbia, a expliqué qu’avant, il n’y avait ni de vision ni de politique publiques en ce qui concerne les étudiants étrangers. Il a précisé que la présidence du gouvernement veut mettre en place une vision complète dans le cadre d’un effort global diplomatique en offrant à nos hôtes un package global avec un service de haut niveau qui comprend notamment le transport, l’hébergement, etc. Il a, par ailleurs, spécifié qu’une loi contre la discrimination raciale sera l’objet d’un conseil ministériel en septembre prochain. Entre temps, une commission ad hoc, regroupant plusieurs ministères, a été créée pour trouver une solution aux diverses problématiques, notamment celle des pénalités qui sont en train d’être traitées au cas par cas.

 

Mondher Khanfir a tenu à souligner que le TOP 10 des pays qui investissent dans l’éducation sont africains et qu’il y a une opportunité à saisir pour la Tunisie pour devenir une plateforme de production de cerveaux. S’agissant des recommandations de la première journée de travaux, le membre fondateur et vice-président de TABC, les ministres africains présents ont appelé à une meilleure gouvernance institutionnelle avec la mise en place d’une stratégie et le développement d’une formule permettant d’échanger étudiants, enseignants et formateurs. En matière de recherche scientifique, ils recommandent d’œuvrer pour atteindre l’autosuffisance technologique en produisant localement la technologie et la création d’un centre de transfert technologique. Ils appellent, enfin, à améliorer la capacité d’accueil des étudiants subsahariens et les services locaux, tout en développant et améliorant les cursus et formation mis en place par la Tunisie.

 

12 ministres africains et des délégations venues de 19 pays africains ont pris part, les 22 et 23 août 2017, à la première édition du "Tunisian African Empowerment Forum", organisé par Tunisia Africa Business Council (TABC)

Le coup d’envoi officiel a été donné par le chef du gouvernement en présence de 6 ministres tunisiens.

 

I.N

 

23/08/2017 | 19:19
4 min
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Commentaires (4)

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électronlibre
| 24-08-2017 05:55
Et pendant ce temps les universités et grandes écoles françaises s'installent au Maroc pour prodiguer un enseignement identique à celui de la France. Vous n'avez rien compris !!! Vous faites du surplace et même marche arrière. Posez-vous la question: à qui profite un tel programme?

Nephentes
| 23-08-2017 21:10
Au vu du comportement d'une part notable de la populace, fonctionnaires chargés de l'ordre public compris, on est vraiment, sans exagération, en droit de se demander si les étudiants subsahariens soient les bienvenus chez nous

Faudra t-il attendre les premiers morts pour se poser la question ?

rappelons qu'en les étudiants africains étaient au nombre de 11000

En 2017, ils sont moins de 4000 à venir étudier chez nous.

Un stagiaire africain dans l'organisme auquel j'appartiens m'a fait des confidences plus qu'honteuses concernant le comportement de la police du district de Bord Louzir vis à vis des Africains....

Il ne sert à rien de faire comme si de rien n'était.

DHEJ
| 23-08-2017 20:23
TABC est le nouveau gouvernement de la BAGHLA-LIHA...

HatemC
| 23-08-2017 19:29
La Tunisie est Africaine ... nous sommes Africain .. Ifrikiya a donné son nom à toute l'Afrique ...

Concentrons nous sur notre continent ...

Notre avenir c'est l'Afrique et non les pays Zarabes ... HC