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Daniel Rubinstein et Majdouline Cherni à la clôture de la conférence du programme MEPI
12/03/2017 | 10:00
6 min
Daniel Rubinstein et Majdouline Cherni à la clôture de la conférence du programme MEPI

 

La clôture de la conférence régionale annuelle du programme «MEPI» (Middle East Partnership Initiative), pour les Etudiants « leaders», s’est tenue hier, samedi 11 mars 2017, à Tunis, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis, Daniel Rubinstein, de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni et de la secrétaire d’Etat à la Formation professionnelle en charge de l’initiative privée, Sayida Ounissi.

 

Cette conférence, qui s’est tenue à Tunis pour la première fois du 9 au 11 mars, a enregistré la participation de 120 étudiants de différents pays de la région MENA dont la Tunisie, ainsi que des représentants de six universités américaines.

Pendant la cérémonie de clôture, les participants ont présenté leurs projets dont le but est d’apporter un plus ou une aide à leur communauté. C’est d’ailleurs l’objectif du programme MEPI qui contribue aux objectifs des États-Unis de cultiver des sociétés participatives et pluralistes en développant les capacités des jeunes dirigeants régionaux et la compréhension de la société civile et des processus démocratiques des étudiants cherchant à devenir des futurs leaders.

 

 

Le programme MEPI offre pour les étudiants leaders, sélectionnés sur dossier et suite à un entretien, un programme d’échange rigoureux de six semaines intensives aux Etats-Unis. Les étudiants sont répartis sur six universités américaines, où ils développent des compétences en leadership et élargissent leur compréhension de la société civile et de ses actions.

« Nous avons au sein de chaque université une particularité et un domaine de compétences sur lequel nous axons la formation des étudiants. Il peut s’agir de l’entreprenariat, du management, de communication, l’engagement civique ou du leadership civique. Nombreux étudiants engagent plus tard leur propre projet ou alors ils utilisent ce savoir pour lancer une ONG ou une organisation. Nous avons noté qu’il y a une multitude de compétences, dont l’objectif est celui du rendu à la communauté » ont indiqué, Tracey Quigley Holden, représentante de l’université du Delaware et Christopher Shirley, représentant de l’université Georgetown.

 

Le programme comprend des cours et des voyages d’études universitaires, couronnés par la mise en œuvre de programmes d’engagement civique dans les communautés d’origine de ces étudiants, nous a expliqué Wejih Hammami, chargé du programme MEPI Tunisie. « Le programme est aussi une occasion de développer le côté relationnel humain, civilisationnel et culturel de cet échange. En effet, à chaque session, outre la découverte des Etats-Unis d’Amérique et de la culture américaine, les étudiants ont l’occasion de côtoyer d’autres jeunes venant d’autres pays et de découvrir d’autres cultures » a-t-il souligné.

 

 

Un échange, qu’il nous a été donné d’observer lors de cette rencontre, où nous avons pu échanger avec les participants venus de différents pays à l’instar de l’Algérie, de la Libye, de Jordanie, du Liban, de la Palestine, du Bahreïn et de bien d’autres régions.

Nous avons ainsi pu rencontrer un étudiant kurde du nom de Mateen Duhoki, qui nous a présenté son projet et surtout son utilité dans le contexte actuel de son pays. Mateen nous a expliqué que la conjoncture actuelle dans laquelle se trouvent les pays avoisinant le Kurdistan, et notamment la guerre en Syrie, a fait en sorte que sa région, qui compte près de 8 millions d’habitants, doive faire face à une vague de réfugiés arrivant en masse des zones de tension. « Depuis 2013-2014, nous nous sommes retrouvés avec plus de 2 millions de réfugiés, ce qui a constitué une charge importante pour le gouvernement et les ONG, qui peinaient à offrir à ces gens l’aide basique » a-t-il précisé.

« J’ai donc pensé que le grand nombre de gens à aider nécessité une concertation en nombre aussi des ONG et du gouvernement. J’ai donc proposé d’organiser une grande conférence durant laquelle les ONG nationales et internationales débattront des solutions à adopter pour résoudre la crise des réfugiés au Kurdistan. Cette conférence a eu lieu en septembre 2016 et a enregistré la présence de 9 ONG, de 230 bénévoles et de représentants du gouvernement. L’idée étant de proposer des projets à moindre coût et avec un maximum d’impact positif sur les camps de réfugiés. Jusqu’à maintenant quatre projets ont été mis en place. Aussi, au début du mois de mars un centre de santé a été implanté dans l’un des camps avec aussi un projet pour former les femmes réfugiées aux soins de santé », nous a affirmé le jeune étudiant.

 

 

Une jeunesse qui a été saluée par l’ambassadeur Daniel Rubinstein en ces mots, « Je fais beaucoup de choses en tant qu’ambassadeur, mais l’une des meilleures parties de mon travail c’est la possibilité d’aller à la rencontre des jeunes entrepreneurs tunisiens. Ces jeunes qui constatent un problème et émettent une idée pour le résoudre. Quand je parle à ces jeunes, je leur pose toujours la même question, comment avez-vous eu cette idée ? Et souvent ils me répondent qu’ils ne l’ont pas eue tous seuls mais l’idée leur est venue en discutant avec d’autres personnes. C’est l’essence même de cette conférence, l’interaction, l’échange et le partage entre vous sur votre engagement civique au sein de vos communautés respectives ».

« Maintenant vous allez prendre ce savoir que vous avez acquis en ces six semaines passées aux USA et le feed-back que vous avez reçu aujourd’hui des différents experts qui ont commenté vos projets, et les emmener chez vous car chacun d’entre vous est le seul capable d’implanter ces idées. Vous connaissez votre chez vous mieux que quiconque. Vous êtes devant l’équation de proposer des projets ambitieux et réalistes au contexte unique qui caractérise votre environnement à chacun… Vous être une ressource et vous êtes une opportunité… », a ajouté M. Rubinstein.

 

 

Des propos confirmés par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni, qui a souligné que les pays de la région MENA ont aujourd’hui, plus que jamais, besoin de leur jeune élite.

« Les pays arabes qui ont aujourd’hui franchi le pas vers la démocratie ont besoin des étudiants leaders et de la présence de la jeunesse dans les affaires publiques et politiques et nos pays ont besoin de tels programmes », a-t-elle précisé.

Mme Cherni a ajouté que son ministère prendra en charge les projets proposés par les jeunes, indiquant que cette action s’inscrit dans l’orientation actuelle du ministère de la Jeunesse et des Sports pour développer les compétences personnelles et miser sur les jeunes leaders.

 

Sayida Ounissi a prononcé, pour sa part, un discours « inspirant », appelant les jeunes à ne jamais baisser les bras face à la défaite et à continuer à croire en leurs rêves et leurs objectifs. Elle a, en effet, avoué avoir présenté plusieurs fois sa candidature au programme MEPI sans jamais avoir été retenue, une expérience qui l’a incitée à trouver d’autres chemins pour atteindre ses objectifs et être là où elle est aujourd’hui.

 

Myriam Ben Zineb

12/03/2017 | 10:00
6 min
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Commentaires (1)

Commenter

Kbwebkb
| 12-03-2017 21:44
L une se vend a Mouza, l autre a la NED empowerment! Les .... de la republique.