L’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor a donné ce mardi 8 novembre 2016, une conférence de presse au siège de l’ambassade pendant laquelle il a résumé les dernières évolutions en matière de coopération entre les deux pays.

Mettant l’accent sur un retour à la normale de la situation sécuritaire en Tunisie, l’ambassadeur a assuré que désormais le pays est prêt à accueillir les touristes et investisseurs français. « Le danger ici est zéro » a-t-il dit.

M. Poivre d’Arvor a ensuite évoqué la visite demain, du chef du gouvernement Youssef Chahed, à Paris assurant qu’il s’agit d’une visite officielle avec les honneurs de la France « pour montrer que la Tunisie est chez elle en France. Ça sera aussi, pour la partie tunisienne, une occasion d’exprimer ce qu’elle attend de la France ».

Il a déclaré en outre : « Nous sommes très impressionnés par ce consensus très largement partagé par la classe politique en Tunisie. Nous sommes également très sensibles aux réformes et on espère qu’elles seront menées à bien ». M. Poivre d’Arvor a rappelé que la consolidation de la démocratie passe par la stabilisation économique et que la France est le premier partenaire économique de la Tunisie mais aussi le premier fournisseur d’aide au développement. « Notre objectif est de faire venir plus d’investisseurs ». « Je fais remarquer que les entreprises françaises n’ont pas quitté le pays » a-t-il souligné.

L’ambassadeur français a expliqué par la suite qu’en 2050 il y aura 500 millions de francophones en Afrique subsaharienne « et ceci est une opportunité pour vous, Tunisiens, un enjeu et un marché de taille. La Tunisie peut devenir à ce sujet une plateforme éducative pour le continent ».

Il aannoncé qu’après la conférence pour l’investissement fin novembre et dans le cadre de Tunisie numérique 2020, une demi-journée sera organisée, pendant laquelle viendront de grandes entreprises françaises pour voir les opportunités d’installation de centres en Tunisie ce qui permettrait de créer, très vite, des emplois.

Il a également été question de la création de l’Alliance Française, un réseau étatique d’associations de droit local, qui s’appuiera sur des personnalités locales et qui se matérialisera dans la création de centres pour la langue et la culture française dans plusieurs villes tunisiennes, notamment Sousse, Sfax et Bizerte.

En conclusion, l’ambassadeur a évoqué les 60 millions de dettes qui seront convertis, « ce projet a déjà été annoncé et aujourd’hui il va être mis en œuvre à Gafsa pour y créer un hôpital et de l’infrastructure ».

Pendant la conférence de presse, M. Poivre d’Arvor était accompagné du directeur général de l’Agence Française de développement (AFD), Rémy Rioux. Nous rappellerons que l’AFD est l’un des plus importants bailleurs de fonds de la Tunisie.

S.A