Depuis ce vendredi matin 6 avril 2012, des appels aux rassemblements se sont multipliés sur les réseaux sociaux par les deux clans : d’un côté les partisans islamistes de l’Union générale tunisienne des étudiants(UGTE),de l’autre, ceux de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET). Les deux parties se préparent à de nouveaux affrontements dans leur guerre de territoire enclenchée depuis quelques mois. Seul hic, les dommages collatéraux.

En effets, des heurts ont eu lieu, jeudi, au campus universitaire d’El Manar entre les étudiants de l’UGTEet ceux de l’UGET, selon la TAP. Le mouvement Ennahdha a condamné ces violences subies par certains étudiants, tout en soutenant fermement les étudiants de l’UGTE.

Le chargé de la communication auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué, à la TAP, qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée suite à ces événements, démentant de ce fait certaines rumeurs qui ont circulésur les réseaux sociaux.
La situation s’est calmée aux alentours de 16h suite à l’intervention «rapide» des forces de sécurité qui ont pu séparer les deux groupes.
Une source sécuritaire, présente sur les lieux, a précisé que des bâtons et des pierres ont été utilisés lors des ces affrontements.

En réaction à ce qui s’est passé dans l’enceinte universitaire, Ennahdha a repris la version des étudiants de l’UGTE selon laquelle les étudiants de l’UGETsont à l’origine des hostilités, mercredi, pour saboter les célébrations de la "Journée de la Terre", humilier et provoquer verbalement, les militants de l’UGTE, atteignant parfois l’agression physique, ce qui a envenimé la situation.
Le mouvement indique que des armes blanches ont été utilisées ainsi que des jets de pierre, ce qui a provoqué quelques blessures graves chez certains étudiants. Il a exprimé son soutien aux étudiants de l’UGTE. Il a, également, souligné que ces violences sont orchestrées par certaines parties extrémistes financées par les restes de l’ancien régime.

Affaire à suivre …