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Tunisie - Abir Moussi « tire » sur les « actuels révolutionnaires qui collaboraient avec le RCD »
25/11/2011 | 1
min
Tunisie - Abir Moussi « tire » sur les « actuels révolutionnaires qui collaboraient avec le RCD »
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« Le premier examen qu’a eu à passer l’ère postrévolutionnaire en Tunisie a été le procès pour la dissolution de l’ancien RCD, le 2 mars 2011 », a dit Abir Moussi, avocate et ex-secrétaire générale adjoint du RCD dissous chargée des affaires de la femme, en substance et en préambule de la conférence de presse qu’elle a tenue, vendredi 25 novembre 2001.

Mme Moussi a choisi de parler en ce moment précis parce qu’il s’agit, selon elle, du début de l’étape constitutive de la nouvelle Tunisie et qu’elle veut sensibiliser les nouvelles autorités du pays quant à certaines « pratiques qu’elle a eu à supporter depuis qu’elle a décidé de prendre la défense de l’ex-RCD ».

Après avoir projeté une vidéo montrant le déroulement de la scène à l’intérieur et à l’extérieur de la salle d’audience en ce jour du 2 mars 2011, Abir Moussi a indiqué qu’elle « a fait l’objet d’insultes, de diffamations et de menaces avant la plaidoirie, avant d’être agressée verbalement et physiquement dans la salle du tribunal de première instance de Tunis, sachant qu’elle prenait la défense d’une entité et non de personnes ».
« Je me demande même si la date du 2 mars n’a pas été choisi d’une manière délibérée, la création du Parti libre destourien ayant eu lieu, également, un certain 2 mars 1934 », ajoute t-elle avant de rendre hommage à la Justice qui a retiré les chefs d’inculpation à son encontre concernant la tentative de meurtre d’un de ses collègues.

Mme Moussi précise, par ailleurs, que le procès en appel aura lieu le 5 décembre 2011 suite à son recours du jugement de deux mois de prison avec sursis prononcé en première instance sans oublier qu’elle a été convoquée par la Section de Tunis du Conseil de l’Ordre des avocats pour passer devant le conseil de discipline où elle est passible des pires sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation à vie du barreau.
« J’ai confiance en l’indépendance de la justice et en l’objectivité et la neutralité de la magistrature en vue de prendre les documents, les preuves et les témoignages qui sont tous en ma faveur », assure-t-elle, avant de lancer un appel contre les pressions exercées par les médias et les réseaux sociaux sur les juges.

Pour revenir à l’incident du 2 mars, Mme Moussi lance plusieurs points d’interrogation quant aux plaintes et accusations portées contre elle dans le sens où d’après la vidéo projetée et les circonstances dans lesquelles elle se trouvait, elle ne pouvait, logiquement et matériellement, commettre les délits qui lui sont reprochés.

Abir Moussi assure que depuis le 2 mars, elle n’a plus exercé sa profession dans des conditions normales puisque, depuis, elle fait l’objet d’une campagne de dénigrement acharnée de la part des médias, plus particulièrement la chaîne de télévision « Hannibal » qui a accordé le monopole de la parole à Faouzi Ben M’rad qui l’a acculée en la traitant de « criminelle et de meurtrière », en toute impunité. « Même les plaintes que j’ai déposées contre lui, sont restées sans la moindre suite ».
Concernant son prochain passage devant le Conseil de discipline, l’avocate déclare que le Bâtonnier, Abderrazak Kilani a refusé de la recevoir arguant que l’affaire relève des compétences de la Section de Tunis. « Pourtant, le même Bâtonnier a reçu le plaignant, M. Bedchich, vidéo à l’appui, le même jour ». A cela, elle ajoute : « un collègue, membre influent dans la Section des avocats de Tunis m’a traitée sur Facebook d’avocate criminelle ».

Sans rentrer dans les détails qu’elle évoque concernant les « dénigrements qu’elle subit jusqu’à présent sur Facebook », Abir Moussa adresse ses remerciements à la « position courageuse prise par Ahmed Néjib Chebbi qui a dénoncé l’agression » dont elle a fait l’objet.

Pour conclure, elle déclare « détenir toute une liste de noms d’actuels « révolutionnaires » qui collaboraient étroitement avec l’ancien RCD alors qu’ils font répandre, depuis le 14 janvier, un climat de discrimination et d’incitation à la haine. L’heure est à la réconciliation tout en sanctionnant ceux qui ont fauté, qui ont volé ou tué, mais d’une manière légale, individuelle, personnelle et dans le cadre de procès équitables et transparents, loin de tout esprit de vengeance et de règlement de comptes, car le monde entier nous regarde et l’histoire nous regarde».
25/11/2011 | 1
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