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Tunis – RFR : Un mégaprojet pour des millions de bénéficiaires
28/10/2010 |
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Tunis – RFR : Un mégaprojet pour des millions de bénéficiaires
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L’avenir du transport à l’intérieur du pays se trouve, essentiellement, sur les rails. En effet, le transport ferroviaire, donc par train, présente les meilleurs avantages à tous points de vue. Gain de temps, optimisation de l’espace, moins d’encombrement des routes par les voitures particulières et moins de pollution, meilleure ponctualité, plus grande capacité d’accueil de voyageurs, beaucoup moins d’accidents…
Le développement du transport ferroviaire nécessite, certes, des investissements lourds, aussi bien pour les projets dans les grands centres urbains que pour ceux des grandes lignes, mais l’enjeu en vaut la chandelle.
Si pour les grandes lignes, la Tunisie manque cruellement d’un mégaprojet qui consiste en l’émergence d’une voie ferrée permettant la circulation d’un TGV qui relierait Bizerte à Gabès, pour les centres urbains, plus particulièrement le Grand Tunis, les autorités concernées n’ont pas hésité à mettre le paquet en optant pour un réseau ferroviaire rapide dit « RFR ».


Le projet avance, en effet, et la Société du réseau ferroviaire rapide (SRFR) de Tunis a procédé, déjà, à la signature des premiers contrats marquant le démarrage réel de ce mégaprojet dans le grand Tunis.
Ce projet coûtera près de 4 milliards de dinars, et devrait être réalisé, par étapes. Ce RFR de 85 km (RFR) est appelé à desservir, essentiellement, les quartiers à forte densité d'habitation.

Le premier marché, signé le 26 août 2010, porte sur la mission de maîtrise d'ouvrage du projet, qui a été confiée à SYSTRA-STUDI, groupement de bureaux d'études franco-tunisien. Le second marché relatif à l'assistance technique du projet, a été remporté par un bureau d'étude tuniso-espagnol, sachant que les deux missions d'un coût global de 23 millions de dinars, ont été financées par la Commission Européenne sous forme de don dans le cadre de la Facilité d'investissement pour le voisinage (FIV).

Dans un avenir prochain, il sera procédé à la signature d'un troisième marché relatif aux travaux du tunnel de Saida Mannoubia, par où passe déjà la ligne Tunis-Alger.
Il est prévu de doubler ce tunnel de façon à permettre le passage de deux lignes du RFR, et ce, moyennant une enveloppe de 28 millions de dinars. La réalisation de cette tranche a été confiée à un groupement d'entreprises tuniso-italien (Technis Sotudef).
Quant au lot système (voies ferrées, énergie électrique, caténaires, système de signalisation, de télécommunication, postes de commandes centralisées), un « paquet » qui représente près de 30% du coût global du projet, hors matériel roulant, la SRFR de Tunis prévoit la conclusion du contrat afférent à ce marché d’ici la fin de l'année 2010, sachant que la durée de réalisation du RFR, toutes composantes confondues, serait de l’ordre de 3 ans.
Il convient de souligner que ce mégaprojet entre dans le contexte d'une stratégie globale ayant pour but la promotion du transport en commun des voyageurs, plus précisément celui ferroviaire. L'objectif étant de limiter l'encombrement, réduire les coûts et préserver l'environnement.
A noter que la capacité d'accueil d'un seul train du RFR (220 mètres) est de 2000 voyageurs soit l'équivalent de 1200 voitures de tourisme, alors que les vitesses moyenne et maximale seront respectivement de l'ordre de 40 km/h et de 120 km/h.
La première tranche de ce projet, devant bénéficier à près de 600 000 habitants des quartiers de Mellassine, le Bardo, la Manouba, Douar Hicher, Hrairia et Sidi Hssine, s’étendra sur 29 kilomètres, et coûtera près de 1 milliard de dinars. Elle portera sur l’émergence de quatre lignes desservant Tunis /El Gobaa (gouvernorat de la Manouba), sur une distance de 12,2 kilomètres, Tunis/ Bir el Kassâ sur 7 km, Tunis/ cité Bougatfa sur 6,3 km et Tunis/ Bourjel sur 3,6 km.

Concernant la deuxième tranche du projet, elle porte sur les lignes desservant la station de transport des marchandises/marché de gros d'une longueur de 7,3 km sur un total de 19,4 km et l'axe nord-sud de la station de transport des marchandises à Bourjel d'une longueur de 3,6 km sur un total de 10,5 km.
Ainsi, en tout, le réseau RFR est composé de 5 lignes d'une longueur globale de 86 kilomètres, y compris la ligne (A) déjà existante, liant Tunis à Borj Cedria, qui est en cours d'aménagement et d'électrification.
Ensuite, il y a la ligne © desservant Tunis/Fouchana/ El Mhamdia (19,4km), la ligne(D) reliant Tunis/ Manouba/ El Mnihla (19,2 km), la ligne (G) desservant Tunis/ Ezzouhour/ Sidi Hssine/ Essijoumi (13,9km) et la ligne Nord-Sud reliant Tunis/ nord de l’Ariana (10,5 km).
On envisage, également dans le cadre du même projet, la construction de 3 stations de correspondance au centre de Tunis et 16 stations de correspondance secondaires, en plus de l'aménagement de parkings. L'objectif évident étant d'encourager les automobilistes à recourir au transport en commun.
Volet financement, l'Etat en assurera une enveloppe de 40% du coût du projetprojet et les 60% restants seront partagés entre plusieurs bailleurs de fonds, en l’occurrence laCommission européenne (CE), la Banque européenne d'investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et la banque de développement allemande (KfW)).
En tout, l’expansion du réseau des chemins de fer, qui va s’accélérer d’ici 2021, dépassera les 160 km.

Il y a lieu de préciser que lors du débat radiotélévisé sur la chaîne ''Tunis 7'' et la Radio nationale, diffusé, mardi 26 octobre 2010 (le 13ème d'une série de débats radiotélévisés avec les membres du gouvernement, organisés sur instructions du président Zine El Abidine Ben Ali), Abderrahim Zouari, ministre du Transport, a fait savoir que la ligne électrifiée reliant la capitale à la banlieue sud, dont l'entrée en service est prévue vers fin 2010, va assurer le transport de 30 millions de voyageurs par an.
M. Zouari a annoncé, par ailleurs, que les travaux de la première tranche du projet du Réseau ferroviaire rapide (RFR) dans le grand Tunis démarreront avant la fin de 2010, relevant que le coût des études relatives à cette tranche avoisine les 7 millions de dinars.

Il a ajouté qu'une enveloppe de 1 milliard de dinars a été mobilisée pour la réalisation de cette tranche du projet, laquelle devrait assurer le transport de 600 000 voyageurs.
Le ministre a tenu à préciser que le train "rapide" assurera, à lui seul, le transport de 2400 personnes par voyage et que chaque voyage à bord de ces trains équivaut à celui assuré par 24 bus et 1700 voitures, indiquant que la fréquence de ces trains sera de l'ordre d'un voyage toutes les 5 minutes.
28/10/2010 |
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