Tribunes
Moncef Marzouki espionne-t-il Mehdi Jomâa et Mustapha Ben Jaâfar ?
Par Abdelaziz Belkhodja
La présidence de la République dispose, depuis la présidence de Ben Ali, d’une unité spéciale, le GIPP, Groupement d’Intervention et de Protection des Personnalités, qui comme son nom l’indique, est chargée de la protection des hautes personnalités de l’Etat.
Cette unité spéciale dispose de tout le matériel électronique nécessaire à la défense des personnalités mais aussi à leur espionnage. Les effectifs sont recrutés parmi les meilleurs hommes des autres unités spéciales dont dispose le pays (principalement la BAT et l’USGN).
La présidence de la République dispose ainsi de pouvoirs qui outrepassent sa compétence et qui bouleversent la hiérarchie sécuritaire du pays.
Beaucoup auraient souhaité que l’ANC prenne les décisions solennelles qu’il faut pour redonner au poste de président de la République la dimension qui doit être la sienne après la dictature et d’éliminer ainsi du budget de la présidence tous ces postes complètement superflus et parfois dangereux. Il aurait donc été souhaitable qu’entre autres décisions, l’ANC décide de la réintégration de ces hommes dans leurs unités d’origine.
En effet, dans tous les pays respectables du monde, c’est le ministère de l’Intérieur qui est chargé de la sécurité du chef de l’Etat et non le chef de l’Etat lui-même, à travers la Direction de la Sécurité du Chef de l’Etat (DSCE) dont M. Ali Seriati a assuré la direction, suivi en cela par Sami Sik Salem en 2011 et Taoufik El Gasmi en 2013.
Le problème est que les agents du GIPP, lorsqu’ils surveillent les hautes personnalités de l’Etat, dépassent largement cette mission. Leurs instructions, que les responsables justifient par des nécessités sécuritaires, touchent à la communication d’informations sensibles sur les activités des personnalités « protégées ». C’est ainsi que les agents du GIPP ont l’ordre de remettre à leur hiérarchie des rapports sur toutes les activités des personnalités, dont les rencontres et même les sujets abordés lors de ces rencontres.
Moncef Marzouki aurait gagné, lui qui se présente comme un démocrate, à débarrasser la présidence de la République d’un outil aussi illégal. Mais les délices du pouvoir l’ont poussé a profiter des outils mis en place durant la dictature.
On ignore si Mehdi Jomâa et Mustapha Ben Jaâfar ont compris le jeu de la présidence, mais en tout cas, ils n’ont jamais manifesté le besoin de recourir à une surveillance plus en adéquation avec leur vision de l’Etat.
La présidence de la République dispose, depuis la présidence de Ben Ali, d’une unité spéciale, le GIPP, Groupement d’Intervention et de Protection des Personnalités, qui comme son nom l’indique, est chargée de la protection des hautes personnalités de l’Etat.
Cette unité spéciale dispose de tout le matériel électronique nécessaire à la défense des personnalités mais aussi à leur espionnage. Les effectifs sont recrutés parmi les meilleurs hommes des autres unités spéciales dont dispose le pays (principalement la BAT et l’USGN).
La présidence de la République dispose ainsi de pouvoirs qui outrepassent sa compétence et qui bouleversent la hiérarchie sécuritaire du pays.
Beaucoup auraient souhaité que l’ANC prenne les décisions solennelles qu’il faut pour redonner au poste de président de la République la dimension qui doit être la sienne après la dictature et d’éliminer ainsi du budget de la présidence tous ces postes complètement superflus et parfois dangereux. Il aurait donc été souhaitable qu’entre autres décisions, l’ANC décide de la réintégration de ces hommes dans leurs unités d’origine.
En effet, dans tous les pays respectables du monde, c’est le ministère de l’Intérieur qui est chargé de la sécurité du chef de l’Etat et non le chef de l’Etat lui-même, à travers la Direction de la Sécurité du Chef de l’Etat (DSCE) dont M. Ali Seriati a assuré la direction, suivi en cela par Sami Sik Salem en 2011 et Taoufik El Gasmi en 2013.
Le problème est que les agents du GIPP, lorsqu’ils surveillent les hautes personnalités de l’Etat, dépassent largement cette mission. Leurs instructions, que les responsables justifient par des nécessités sécuritaires, touchent à la communication d’informations sensibles sur les activités des personnalités « protégées ». C’est ainsi que les agents du GIPP ont l’ordre de remettre à leur hiérarchie des rapports sur toutes les activités des personnalités, dont les rencontres et même les sujets abordés lors de ces rencontres.
Moncef Marzouki aurait gagné, lui qui se présente comme un démocrate, à débarrasser la présidence de la République d’un outil aussi illégal. Mais les délices du pouvoir l’ont poussé a profiter des outils mis en place durant la dictature.
On ignore si Mehdi Jomâa et Mustapha Ben Jaâfar ont compris le jeu de la présidence, mais en tout cas, ils n’ont jamais manifesté le besoin de recourir à une surveillance plus en adéquation avec leur vision de l’Etat.
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