Par Sofiene Ben Hamida
Depuis l’annonce des résultats des élections présidentielles, le président sortant Moncef Marzouki multiplie les manœuvres et les coups bas comme pour entraver une passation sans problèmes des pouvoirs avec son rival victorieux Béji Caïd Essebsi. Il est compréhensible qu’un perdant dans des élections accepte mal sa défaite. Ce qui l’est moins, c’est de le voir agir de la manière d’un vulgaire voyou.
Dans son intervention devant ses fans à l’Ariana, ce qui était important n’est pas son initiative d’une nouvelle dynamique, dont personne ne comprend le sens jusqu’à maintenant. D’ailleurs cette initiative n’a aucun contenu politique. C’est juste un effet d’annonce sans lendemain. En effet, Moncef Marzouki, n’ayant jamais été un rassembleur et prêchant par trop de mégalomanie et d’égocentrisme, fera vite de quitter la scène politique, sachant qu’il a perdu tout espoir de redevenir un jour président de la République.
Par contre, ce qui était important dans son discours à l’Ariana, ce sont ses affirmations qu’il comprenait les manifestations dans certaines régions du pays, les encourageant même à continuer à occuper la rue, tout en prenant les précautions d’usage d’appeler à ne pas user de violence.
En fait le souhait de Marzouki est de voir le pouvoir de Béji Caïd Essebsi contesté dès le premier jour et lui coller l’image d’un président mal élu. Peu importe pour lui si c’est l’image d’une jeune démocratie qui cherche à se construire qui en pâtira. L’essentiel est d’assouvir sa rage de perdant.
L’affaire des archives de la présidence est un autre coup bas fomenté sciemment contre le nouveau locataire de Carthage. Sur le plan éthique, Marzouki savait, dès le soir des élections, qu’il n’était plus le président de la république. Il avait l’obligation de faire patienter la fougueuse Sihem jusqu’à l’arrivée de la nouvelle équipe du nouveau président. Il savait aussi que les archives ne pouvaient pas être transportées de cette manière comme de la vulgaire paperasse, dans des camions de déménagement, sans escorte. L’objectif donc, n’était pas le déplacement des archives de la présidence mais de créer un problème médiatisé autour de ces archives afin d’insinuer qu’elles ne sont pas en sécurité sous la responsabilité du nouveau président. Pour la présidente de l’IVD, cette crise ne présente que des bénéfices puisque, se sachant contestée, y compris par Béji Caïd Essebsi, ce coup de force, ou plutôt ce coup de bluff, lui assure de rendre la question de son éviction probable de son juteux poste plus difficile. Une action préventive réussie en somme.
Le contenu du communiqué publié par les services de la présidence concernant le cas Yassine Ayari est un coup bas encore plus flagrant. En effet, Marzouki et son équipe se disent inquiets par l’incarcération du sulfureux blogueur qui, rappelons le, avait déjà avoué qu’il a publié des informations mensongères. Son avocat Cpriste et ancien conseiller à la présidence, Samir Ben Amor, a même affirmé que Ayari est le premier prisonnier d’opinion de l’ère Béji Caïd Essebsi. Il aurait dû annoncer, pour être conforme à la réalité, que dans le cas où c’est réellement un délit d’opinion, son client est l’un des derniers prisonniers de l’ère Marzouki.
Cette célérité avec laquelle la présidence a réagi dans le cas Yassine Ayari laisse perplexe. Elle rappelle un autre cas, celui de l’ancien conseiller Ayoub Messoudi, lâché par Marzouki qui l’a laissé seul aux prises avec l’institution militaire durant de longs mois. Messoudi n’avait pourtant rien fait sauf essayer de défendre son président dans l’affaire Baghdadi Mahmoudi et demander l’ouverture d’une enquête pour sauver l’honneur du chef des forces armées qui, visiblement dans le temps, ne s’inquiétait ni pour son honneur, ni pour son conseiller contrairement à sa subite inquiétude pour Yassine Ayari.
La passation entre les deux présidents se fera le mercredi prochain. On croise les doigts pour qu’elle se passe sans surprises et dans le respect mutuel tant le président sortant est imprévisible. Notre collègue Nizar Bahloul, qui a perdu sa muse avec le départ de Marzouki, l’a qualifié dans son ouvrage d’homme qui n’a pas su être président. On sait que c’est un mauvais perdant. On espère juste qu’il saura partir dignement.
@ Moncef HADDAD
Bonsoir,
Je vous remercie de poser ces questions quant à la nature de la formation que Marzouki compte créer et qui nous rappelle non seulement le parti Romain de l'antiquité que vous avez décrit, mais aussi un autre mouvement contemporain au nom de HARAK (7ARAK) Al Janoub ( mouvement du sud) du Yemen.
Madame Saïda Garrach, élu du parti NT à l'ARP, a explique lors d'une émission télévisée la différence entre parti et mouvement (HARAKA et HARAK), en rappelant que le parti est une structure organisée aux objectifs bien définis et qui fonctionne selon des règles imposées par la loi, alors que le mouvement (HARAK) n'a pas d'objectif fixés dès le départ et peut évoluer au cours du temps vers des situations qu'on ne peut pas prévoir à l'avance, tél que le mouvement Harak Al Janoub du Yemen qui est à l'origine de la division du Yemen en 2 pays, le Yemen du nord et le Yemen le Sud, d'où la dangerosité de l'appellation « mouvement (HARAK) du peuple citoyen que Marzouki a donné à sa nouvelle formation; Je pense que même si Marzouki n'a pas eu l'occasion de découvrir l'existence dans l'histoire de Rome d'un parti qui ressemble à celui qu'il compte mettre en place, celui du Yemen est contemporain et ne peut pas échapper à sa perspicacité, surtout que le travail de division de Tunisiens a été entamé depuis la campagne électorale avec toutes les déclarations violentes et agressives qui lui ont valu un avertissement par écrit de la part de l'ISIE.
Monsieur le président, notre point commun, vous et moi, est la lecture. Celle-ci m'a permis, tout comme vous (peut être) de découvrir l'existence dans l'histoire de Rome d'un parti identique à celui que vous projetez mettre en place ! En 494 av JC, suite à une sécession (une sécession est un acte politique où une partie de la population se sépare du reste de l'Etat), la plèbe a vu le jour. Elle est constituée d'une partie des prolétaires du peuple romain ayant le statut de citoyens.
Le statut de citoyen à Rome accorde des droits dont ne peuvent jouir les non citoyens (comme le droit de cité, celui d'épouser une romaine, celui de posséder sa propre terre, celui de pouvoir faire du commerce '). La plèbe exclut de ses rangs les esclaves et les praticiens (les bourgeois et les aristocrates). Elle s'est caractérisée par son opposition aux institutions de la cité et par sa grande haine pour Carthage. En effet, deux de ses membres vont être l'écho de cette haine :
Caton l'ancien, membre illustre du sénat doit sa réputation à sa phrase célèbre : « Delenda est Carthago » dont le sens est : il faut détruire Carthage. Phrase par laquelle, il commençait toutes ses interventions au sénat et ce quel que soit le sujet abordé !
Scipion Emilien, pour qui la plèbe a donné deux fois le consulat (en 147 et 134 av JC). Ce dernier est le conducteur de la troisième guerre punique (149 à 146 av JC), qui a conduit à la destruction totale de Carthage !
Monsieur le Président, vous avez évoqué, pour justifier votre choix Laurent Gbagbo, je ne sais si c'est par ignorance du cas que je relate ou pour faire diversion. Quoique, au passage ce président et son parti le Front Populaire Ivoirien (FPI) n'ont pas un bilan positif. En effet, ils ont usé des concepts d'ethnicité et de citoyenneté dans le seul but de stigmatiser les nordistes et les immigrés. Ce qui a ouvert la porte, en 2002 au conflit entre le Sud et le Nord du pays ! Ils ont amplifié la corruption et ont fait de la Côte d'Ivoire la destination du blanchiment d'argent !
Il y a trois questions, qui m'intriguent et pour lesquelles je souhaite vous voir répondre Monsieur le Président :
1)- Est-ce que votre choix a été fait, sans que vous soyez au courant du cas romain et qu'il est juste le fruit d'une coïncidence, dont, pour le moins, on peut penser qu'elle fâcheuse ?
2)- Est-ce que votre choix a été fait, en connaissance de cause ; ce qui permet alors de vous soupçonner de vouloir scinder le pays en deux (les prolétaires et les autres) et pire encore de planifier pour une deuxième destruction de Carthage ou peut être même pour celle de tout le pays ?
3)- Est-ce que le président Gbagbo ne vous a pas plutôt inspiré la procédure de votre réaction d'après les élections et qu'il a lui-même appliquée au Côte d'Ivoire : commencer d'annoncer de l'avoir emporté puis prétendre posséder des preuves de falsifications et inciter, de façon malicieuse, la population à la protestation pacifique alors que tout le monde sait que toute protestation pacifique est l'antichambre menant au désordre, qui fait l'affaire des bandits et des terroristes et dont on ne peut jamais prévoir les limites ?
Grombalia, le 29 Décembre 2014
Moncef HADDAD, enseignant à la retraite.
Il n'a plus personne pour le defendre, même Ghanouchi pour sauver sa propre peau il l'a lâché.
Les LPR sont en situation de sauve qui peut, fini la rigolade de la récréation et bientôt ils auront affaires à des pliciers et des gendarmes qui attendent depuis longtemps pour les corriger.
Tant qu'au Tartour, peureux de naissance il n'a pas intérêt à faire des difficultés, ca compliquera son cas et si c'est nécessaire il sera embarqué de force comme un malade mentale qui est dans sa nature.
Et pourquoi pas directement à la psychiatrie,
fonctions soit par ko. ou par le fait d'etre ecarté du pouvoir.
en premier hassine bey dechu par
bourguiba ;dechu par ben ali,ce dernier
ecarté par le peuple s'en fui,il l'a echappé
belle d'un lynchage certain.
jbali ecarté par l'opposition et laaridh aussi.marzouki le remplacant illegal de
mbazaa,lui meme courtisan de ben ali
illegal et non conforme.
marzouki sort par la fenetre par des elections claires et limpides,il est ridicule
et mis a plat par un tenor essebssi.
l'histoire de la tunisie est parsemée de
surprises et de courage.
Bonne et heureuse année à tous les commentateurs et amis ainsi qu'a toute l'équipe de BN que tiens particulièrement à féliciter et lui souhaiter une bonne continuation.