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Chawki Gaddes : La protection des données personnelles en Tunisie est chaotique
25/10/2016 | 09:30
2 min
Chawki Gaddes : La protection des données personnelles en Tunisie est chaotique

 

Le président de l'Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddes, était l’invité de la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM ce mardi 25 octobre 2016 pour faire un état des lieux critique de la protection des données personnelles en Tunisie.

 

A la question de Hamza Belloumi : « Quelles sont les institutions publiques concernées par cette gestion répréhensible de nos données personnelles ? » Le président a répondu : « Concernant la CNAM, la SONEDE, la CNSS, la CNRPS, la STEG, les cliniques, les hôpitaux ...Sachez que nos données nationales et personnelles sont hébergées à l’étranger et sont traitées comme de la contrebande ! Pour ce qui est des admissions dans les cliniques et les hôpitaux et lors desquelles des relevés d’empreintes sont exigés, il faut savoir que cette exigence est illégale car seul le ministère de l’Intérieur a le droit d’exiger un relevé d’empreinte du citoyen ».Il a également mentionné que les sociétés telles que Tunisair, Monoprix et Promosport sont concernées par ces infractions au respect des données personnelles.

 

Chawki Gaddes a ajouté que le droit à la protection des données personnelles est constitutionnalisé à l’article 24 de la Constitution qui consacre que l’Etat protège la vie privée des individus et leurs données personnelles, ajoutant que c’est la loi organique N°63 de juillet 2004 qui définit la notion de droit à la protection des données personnelles. M. Gaddes a, par ailleurs, indiqué que des plaintes ont été déposées pour dénoncer l’illégalité des pratiques concernant les données privées, ainsi 12 dossiers ont été envoyés au procureur de la République mais les poursuites sont restées mortes, selon le président de l’INPDP.

 

Concernant les pénalités du non-respect à la vie privée, le président de l’INPDP a rappelé que ce non-respect peut entrainer des peines privatives de liberté (1an) et 5000 dinars d’amende. S’adressant au chef du gouvernement, Youssef Chahed, Chawki Gaddes a déclaré « Il faut faire prendre conscience aux employés de nos administrations publiques que le respect et le bon usage de nos données personnelles est une obligation ».

 

Cette gestion des données privées est un excellent moyen de brasser de l’argent pour renflouer les caisses de l’Etat selon Chawki Gaddes comme il l’a précisé : « Regardez le Maroc et le Sénégal par exemple, ils ont réussi dans ce domaine et aujourd’hui c’est des milliards qu’ils ont brassé ». Prenant l’exemple de la société AIRBUS qui ne peut plus traiter elle-même les données de ses clients, Chawki Gaddes a indiqué que « vu le nombre d’ingénieurs tunisiens au chômage et vu l’ingéniosité tunisienne dans le domaine des Tic, il est possible de créer un marché fructueux dans ce domaine. Il suffirait d’appliquer la loi pour créer de l’emploi et brasser des milliards ».

 

K.H

25/10/2016 | 09:30
2 min
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Commentaires (5)

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Karim
| 25-10-2016 16:48
Lorsqu'on vit dans l'ère numérique et des réseaux sociaux ou chacun expose sa vie entière sur facebook, twitter ... et lorsque notre comportement sur le net devient un produit vendu aux publicitaire, parler de données personnelle et de vie privée est illusoire, parler de brasser des milliards en exploitant les données personnelles est peut-être dans l'ère du temps mais personnellement cela me met mal à l'aise.
être un "asocial" numérique devient même louche dans cette culture d'exposition a outrance, il y a quelques années un recruteur qui m'interviewait pour un emploi m'a même demandé pour quelle raison il ne m'a pas trouvé sur facebook, depuis je me suis juré que je ne m'y inscrirais jamais.

kameleon78
| 25-10-2016 11:36
Tous les grands comptes (on appelle comme ça les grandes sociétés publiques ou privées en France) font appel à des sociétés de services informatiques (SSII) qui traitent leurs données personnelles, cela a pour effet de permettre à un traitement spécialisé de l'informatique de la société en question, un exemple une banque ne s'occupera que de son domaine financier et non des problèmes informatiques qu'elle sous-traitera à d'autres sociétés spécialisées (ces sociétés peuvent être situées à l'étranger même à l'autre bout du monde), cela permettra de spécialiser les métiers de l'informatique et de développer l'emploi. C'est qu'on devrait faire en Tunisie, cela permettra de créer des milliers d'emplois dans l'informatique en spécialisant les domaine comme le stockage des données. Ces sociétés informatiques tunisiennes pourraient travailler pour des grands comptes français par exemple à distance cela se fait déjà dans le domaine des opérateurs téléphoniques. Je vous donne l'exemple des sociétés informatiques indiennes qui travaillent pour des entreprises européennes et américaines, pourquoi pas pas des sociétés tunisiennes qui rendraient le même service? Mais avec les "khwenjya" au pouvoir, cela ne pourrait jamais se faire car ils feront fuir les sociétés européennes.

Couilles et Culs
| 25-10-2016 11:05
n'importe qui peut (peux selon bn) dire que n'importe quoi est chaotique en Tunisie !!!

kameleon78
| 25-10-2016 10:51
".....la société Airbus qui ne peux.." "peut" et non "peux". Cdlt.

el manchou
| 25-10-2016 09:58
"qui ne peux plus" => "qui ne peut plus"

de rien.

B.N : Merci d'avoir attiré notre attention.