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Mohsen Hassen : La crise économique que traverse le pays est réelle mais pas dramatique
26/07/2016 | 17:30
4 min
Mohsen Hassen : La crise économique que traverse le pays est réelle mais pas dramatique

Le ministre du Commerce, Mohsen Hassen, était l’invité d’Amina Ben Doua dans l’émission Midi Show sur Mosaïque Fm ce mardi 26 juillet 2016 pour s’exprimer sur la situation économique du pays. Et ce, à la lumière de l’initiative présidentielle de formation d’un gouvernement d’union nationale ainsi que sur le vote de confiance auquel se soumettra Habib Essid le samedi 30 juillet 2016.

 

En première partie d’interview, Mohsen Hassen s’est exprimé en tant que membre du parti de l'Union patriotique libre (UPL). Sur la situation économique du pays, il a appellé à nuancer la donne et à éviter de dramatiser la situation. Il a indiqué que le pays s’est engagé vers « une révolution de réformes », reprenant les propos du chef du gouvernement Habib Essid, lors de son passage sur la chaîne privée Attasiaa. Mohsen Hassen, affirme et confirme que l’Etat Tunisien dispose d’une réserve d’argent s’apparentant à un fond de garantie. Il déclare : « L’Etat tunisien n’est pas en faillite, ceux qui indiquent le contraire sont irresponsables et irrationnels ».

 

Au sujet du gouvernement de Habib Essid, Mohsen Hassen a déclaré que celui-ci a remplit son rôle mais que des obstacles de grande envergure se sont imposés compliquant la tâche gouvernementale. Il ajoute que le prochain gouvernement devra engager des mesures réformatrices plus profondes.

Le ministre de mouvance UPL ajoute que la crise économique que traverse le pays est réelle mais sans danger. Ce faisant, il argumente en indiquant que : « L’Etat est encore capable de payer les salaires, il faut stopper cette idée répandue que les gouvernements d’après Révolution ont épuisés les réserves de l’Etat, ceci est faux ! » il renchérit en indiquant que des indicateurs au vert prouvent que l’économie tunisienne est sur la voie de la reprise.

A la question de Amina Ben Doua : « Si 2016 n’est pas l’année marquant la faillite de l’Etat tunisien, alors ceci sera-t-il probable en 2017? » Le ministre répond en donnant les critères d’un Etat en faillite : « La faillite de l’Etat signifie la non capacité de l’Etat à payer les salaires et sa dette extérieure, ce qui n’est pas le cas de la Tunisie. La crise économique tunisienne d’aujourd’hui est purement circonstancielle ».


A propos de l’initiative présidentielle d’union nationale, Mohsen Hassen indique qu’elle ne pouvait pas mieux tomber. Il explique que cette initiative est bâtie sur l’idée de crise et qu’elle tombe à pic. Comme il l’indique lui-même : « Politiquement parlant, cette initiative montre que l’Etat fait son travail, symboliquement parlant le peuple tunisien attend du chef de l’Etat qu’il joue ce rôle, sur le plan social l’initiative répond à la volonté d’établir un pacte social induisant une paix sociale et économiquement parlant il s’agit de sortie de la crise dans laquelle le pays est embourbée »

A la question de savoir s'il sera présent à l’ARP samedi 30 juillet 2016 lors du vote de confiance auquel se soumettra le chef du gouvernement, le ministre du Commerce répond que son appartenance au parti l’UPL est prioritaire par rapport au rôle joué en tant que ministre, ajoutant que : « Cette procédure est une première en Tunisie, j’espère de tout cœur que la paix sociale sera gagnante et que la sortie de Habib Essid se fera dans la dignité ». A ce propos, il précise que le vote de confiance ne concerne pas tous les ministres et que certains d’entre eux exerceront certainement dans le gouvernement à venir.

 

 

En deuxième partie d’interview Mohsen Hassen s’est exprimé en tant que ministre du Commerce et a déclaré qu’il existe une gêne due au manque de visibilité politique et au marasme économique ambiant. A ce propos il déclare : « Nous sommes tous responsables de cette situation et les citoyens aussi. Nous attendons une réelle prise de conscience de tous ».

Au sujet du déficit de la balance commerciale tunisienne, le ministre déclare que déficit il y a mais qu’une nette amélioration pour combler ce déficit est également à relever : «  Certains indicateurs sont au vert et démontrent que nous sommes sur le bon chemin ». Il explique que la chute vertigineuse de la valeur dinar n’est en aucun cas reliée au déficit de la balance commerciale.

Pour redresser la valeur dinar, il explique que l’entrée des devises, la reprise du tourisme ainsi que le retour de l’investissement direct sont indispensables. A ce propos il explique que Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, et Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, font leur travail.

 

Enfin, Mohsen Hassen assure que l’Etat n’a pas augmenté les prix des denrées premières vu le contexte économique que vit le pays. Il appelle également tous les citoyens tunisiens à prendre conscience qu’il faut réduire les gaspillages. Il avance le montant de 100 milliards de dinars dû au gaspillage des baguettes. Sur le prix du baril de pétrole, Mohsen Hassen explique que son prix est relié au marché mondial.

 

26/07/2016 | 17:30
4 min
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Commentaires (17)

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Adnène
| 28-07-2016 10:33
Ce qui est dramatique c'est qu'Essid ait garder ce ministre. Essid paye pour ne pas avoir mis hors du gouvernement un ministre qui pense et clame:" A la question de savoir s'il sera présent à l'ARP samedi 30 juillet 2016 lors du vote de confiance auquel se soumettra le chef du gouvernement, le ministre du Commerce répond que son appartenance au parti l'UPL est prioritaire par rapport au rôle joué en tant que ministre". Déjà on voit comment la participation au gouvernemnt a été abordé, en plus c'est des échecs sur toute la ligne ....les prix ne serait-ce que ceux des fruits et légumes ils sont dans la stratosphère: 1kg de raisin de table = 2,7 dinars!!!!!!

Herr
| 28-07-2016 08:01
Autant de mauvaise foi en si peu de mots, c'est génial. Et ça se prétend défendre la culture arabo-musulmane.
Les coupures touchent aussi Sfax et Nabeul qui ne sont pas dans le sahel à ce que je sache. On ne peu pas dire que Sfax a été favorisée par les deux régimes dictatoriaux succéssifs.
Il n'y a donc pas que la ville de Tunis qui compte en Tunisien ; il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !

Ensuite, pour votre gouverne personnelle, je ne suis pas sahli mais sfaxien et vraiment fier de l'être.

Abel Chater
| 27-07-2016 15:53
Réponse à @Herr
Où vois-tu pénurie d'eau?
A Tunis la capitale où presque la moitié de la population tunisienne y vit, nous n'avons rien d'anormal. Même les stations lavage pour voitures automobiles travaillent à plein temps.
Il y va seulement de ces régions qui avaient toujours une pénurie d'eau depuis Alissa, mais que les deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, leur volèrent les ressources d'eau des autres régions de Tunisie, pour qu'ils vivent en aisance aux détriments de l'intérieur de la Tunisie. Ces régions de l'intérieur du pays que personne n'évoque les difficultés permanentes de leurs habitants.
Sorry Sahli, maintenant vous n'avez plus personne pour voler l'eau des autres régions et la virer vers votre Sahel. Les Tunisiens sont à présent à égalité de devoir comme de droit.
Yahbéni, yahbéni, intè ouèni !!!

RADKOV
| 27-07-2016 13:10
Dans les nuages celui là !!! rien ne vaudra son poste alors on ménage la chèvre et le chou !!!

khaloucha
| 27-07-2016 12:41
Avoir ce type comme ministre on peut dire que la Tunisie est tombée bien bas.

DHEJ
| 27-07-2016 10:53
La crise économique est réelle et avec les bougnoules aux commandes elle tend à devenir dramatique!


Le dollars vaut TND2,2355...

Karim
| 27-07-2016 10:14
"le ministre du Commerce répond que son appartenance à son parti l'UPL et prioritaire par rapport au rôle joué en tant que ministre" ... j'imagine qu'il manque un "s" dans le "et" de cette phrase, en tout cas ça montre bien que cette brochette de politicards n'ont aucune considération pour l'intérêt public et commun et ne sont motivés que par leur opportunisme et leurs petits calculs partisans.

Herr
| 27-07-2016 09:37
@Abel Chater

Je veux bien mais je n'ai pas souvenir que sous Bourguiba et ZABA il y avait de telles pénuries d'eau...

Hanni2
| 27-07-2016 09:29
"Il n'y aura jamais plus une faillite de l'état tunisien. La Tunisie est un petit pays riche. Avec des institutions démocratiques, une Justice équitable et une presse libre, Il saura survivre à toutes les crises de cette planète. C'est le monde qui a besoin de la Tunisie et des Tunisiens, plus que nous n'avons besoin d'eux."

Toujours le mot pour rire à ce que je vois! Etonnant que tu ne revienne pas t'installer en Tunisie dans ces conditions! Et puis les plus de 50% de dettes (chiffre qui continue d'augmenter) au FMI ce n'est qu'une broutille..encore 50% et on sera sous perfusion et plus que jamais dépendant...je te laisse retourner à tes incantations!

Gorgias
| 27-07-2016 08:36
prouvant qu'il ne maitrise pas la situation