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La nomination de Meherzia Laâbidi à la tête de la commission de la Femme suscite les critiques
03/10/2015 | 12:22
2 min
La nomination de Meherzia Laâbidi à la tête de la commission de la Femme suscite les critiques

Sur les réseaux sociaux, une nouvelle a suscité critiques et railleries. C’est que la réunion de la commission spéciale de la Femme au sein de l’ARP, qui s’est tenue jeudi 1er octobre 2015, avait à sa tête Meherzia Laâbidi. Présentée comme la présidente de la commission, il n’en fallait pas moins pour que les mécontents se prononcent et les « nabbara » d’en faire le sujet de la soirée. Pourtant, cette nomination date de plus de sept mois.

 

On se rappellera les slogans scandés lors des manifestations de l’opposition à la Troïka au pouvoir, en l’occurrence celles à l’occasion de la Fête nationale de la Femme. A tue-tête, les manifestants criaient « La femme tunisienne n’est pas Meherzia », Mme Meherezia étant alors la vice-présidente de l’Assemblée et LA figure féminine d’Ennahdha, parti islamiste, tant honni par le clan « progressiste ».

 

Nidaa Tounes au pouvoir, ces mêmes femmes tunisiennes, ayant été derrière la victoire électorale du parti,  s’attendent à ce que leurs affaires soient défendues par des dames et des messieurs de leur camp, mais retrouvent cette même Meherzia à la tête de la commission les représentant au Parlement. Le comble pour ceux qui ont voté utile!

 

Premier à se prononcer de Nidaa Tounes, le député Sahbi Ben Fredj, via sa page Facebook, affiche sa compréhension face à la colère et aux vives réactions des électeurs du parti, tout en écartant l’idée que cette nomination soit une trahison du million de femmes ayant voté pour les listes de Nidaa.

 

L’élu explique que le poids de son parti au sein de l’Assemblée ne lui permet pas de présider plus de trois commissions spéciales sur les neuf. Ces commissions étant, de plus, réparties en fonction du nombre des députés de chaque bloc. « Nous ne disposons pas d’une grande marge de manœuvre et nous ne pouvons, en aucune façon, avoir le monopole sur toutes les commissions. Nous avons plutôt opté pour la commission de la sûreté et de la défense dont la présidence était convoitée par Ennhdha pour l’attribuer à Ali Laârayedh ».

 

Sahbi Ben Fredj affirme que si la commission de la femme a échu à Ennahdha, ce n’est en aucun cas le résultat d’un « soutien » des députés de Nidaa, mais une conséquence inévitable de l’équilibre au sein du Parlement. Des propos qui ne semblent pas avoir convaincu les électeurs, qui se sont effectivement sentis bernés et ont déversé l’étendue de leur amertume sur Facebook…

 

I.L.

03/10/2015 | 12:22
2 min
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Commentaires (71)

Commenter

pit
| 05-10-2015 13:32
Ghannouchi propose...BCE dispose...peuple tunisien il est temps de préparer kamiz et burqa, les violeurs d'enfants sont au pouvoir!

Bourguibiste nationaliste
| 05-10-2015 11:53
C'est cela...
Vous avez détruit le pays et un jour, vous le paierez.

kevinmatrixx
| 05-10-2015 09:44
Vous Les Femmes
Vous le charme
Vos sourires
Nous attirent
Nous désarment

Vous les anges
Adorables
Et nous sommes
Nous les hommes
Pauvres diables...

Avec des milliers de roses on vous entoure
On vous aime et sans le dire on vous le prouve
On se croit très forts, on pense vous connaître
On vous dit: toujours, vous répondez: peut-être...

Vous mon drame
Vous si douces
Vous la source
De nos larmes

Pauvres diables
Que nous sommes
Vulnérables
Misérable
Nous les hommes...
Pauvres diables
Pauvres diables

Dès qu'un autre vous sourit on a tendance
À jouer plus on moins bien l'indifférence
On fait tout pour se calmer, puis on éclate
On est fous de jalousie, et ça vous flatte...

Je souhaite plein de bonheur et de succès à toutes les femmes tunisiennes sous la conduite visionnaire et bienveillante de la chère Meherzia Labidi....Ila al amam....thawra thawra!!

Bourguibiste nationaliste
| 05-10-2015 08:47
La commission est plus qu'un os à sucer !!
C'est une prise de pouvoir dans les institutions. Cette femme présentera et parlera au nom des femmes tunisiennes. Il ne faut pas banaliser le rôle de cette commission.
Bon courage

canalou
| 05-10-2015 08:35
et alors ? le vote l emportera tant que la majorrite est progressiste . la maherzia cherche la vedette mais ne pesera pas lourd avec les filles de bourguiba

Rebelle
| 05-10-2015 01:56
je voudrais bien que l'on m'explique l'utilité de cette commission et plus encore le ministère de la femme.s'il y a égalité selon la constitution, à quoi servira-t-elle? il faut la debaptiser et la renommer commission de la famille, de même pour le ministère. en outre, il faudrait supprimer le ministère des affaires religieuses et confier le culte au ministère de l'interieur. cela fera des économies

Forza
| 04-10-2015 22:25
Il est coincé sur les islamistes. Il a un problème idéologique, une haine même sans limite et répète le mot obscurantiste au moins 10 fois dans chaque article. C'est très comique qu'il parle des droits de l'homme et de l'Egypte. Les droits de l'homme sont bafoués par le sanguinaire Essisi mais vous n'allez jamais lire Barnat critiquez Essissi. Pour lui, les frères comme il dit ne sont pas des humains et n'ont pas de droits. Déshumaniser les gens pour faciliter leur destruction fait partie de l'idéologie fasciste, ce que font beaucoup de nos intellectuels qui se veulent être progressiste.

Gabès-la-polluée
| 04-10-2015 21:34
Avec l'élection de Meherzia Laabidi à la tête de la Commission de la femme, Nidaa Tounes vient de porter un nouveau coup à la Tunisie

Par Rachid Barnat


Le réseau sociaux et les journaux bruissent de réactions de colère de la société civile à l'élection de Meherzia Laabidi à la présidence de la Commission des femmes et de la famille et, en général, ces réactions sont totalement négatives même si certains essaient de la justifier.

Une défaite en rase campagne

La participation de Nidaa Tounes à cette élection, puisqu'elle n'a pas pu se faire sans l'aval de ce parti, est une très grave faute que le parti paiera cher. Comment en effet justifier que sur un thème aussi sensible que celui du droit des femmes ' qui fut la grande oeuvre de Bourguiba, qui mit la Tunisie au rang des nations les plus avancées, fit de ce pays un exemple unique dans le monde arabe ' on confie la présidence à une islamiste qui, au moment des débats de la Constitution, soutenait que la femme est «le complément de l'homme» ?

Cette affaire est symbolique et c'est une défaite en rase campagne pour les femmes émancipées de Tunisie qui vont se voir représentées ici et dans le monde par une femme aux idées arriérées, qui a soutenu ouvertement les Frères musulmans en Egypte avec tout ce que cela signifie de régression et d'atteinte aux droits de l'homme !

Certains nous disent : cela n'est pas grave. Une présidente de commission n'a qu'un pouvoir limité. Cela pourrait être un argument concernant une commission technique sur le commerce ou l'artisanat, mais, ici, nous sommes dans le symbole un des plus important du pays ! Et cette élection est tout sauf anodine.

Les femmes sacrifiées aux calculs politiques

Que Nidaa Tounes ait participé à cette défaite des femmes alors que ce parti a été porté en grande partie, le président Caïd Essebsi l'ayant lui même reconnu, par les femmes, est une aberration et un manque de sens politique total.

On nous dit aussi que, compte tenu de la constitution, il fallait bien abandonner certaines commissions aux islamistes. Sans doute. Mais je persiste à penser que c'était une des commissions qui tenait du symbole et qui n'aurait pas dû échoir aux obscurantistes.

Ce choix politique, outre qu'il est méprisant pour les femmes de ce pays que l'on a considérées comme insignifiantes et pouvant être sacrifiées sur l'autel des petits calculs politiques, est également lourd de sens. Il confirme ce que beaucoup ont toujours redouté de cette alliance contre nature avec les obscurantistes à savoir qu'on leur abandonne la société civile pour garder les ministères régaliens. Ce qu'ont fait les responsables algériens avec le FIS, la branche algérienne de l'organisation internationale des Frères musulmans, avec le résultat que l'on sait : islamisation en profondeur de tous les pans de la société algérienne !

Mauvais calcul ! Calcul de court terme car les Nahdhaouis, l'autre branche tunisienne de l'organisation internationale des Frères musulmans, vont en profiter pour continuer leur travail d'islamisation rampante de la société et, le moment venu, n'auront plus qu'à récolter les fruits de cette politique.

Nidaa Tounes avait déjà déçu, et fortement, lorsque, trahissant ses promesses et ce qu'il disait avant les élections, en s'alliant aux islamistes. Il était prévisible qu'il abandonnerait nécessairement un certain nombre de domaines aux obscurantistes. Voilà qui est fait et dans un domaine hautement symbolique et crucial pour l'avenir : le droit des femmes !

Que ceux qui ont voté pour cette femme ne viennent pas nous dire qu'ils se réfèrent à Bourguiba : ils nous prendraient pour des imbéciles.

Beaucoup avait pronostiqué une chute de Nidaa Tounes dans le c'ur des électeurs. Cette dernière péripétie va détourner encore plus de Tunisiens de ce parti qui n'a pas été capable de défendre les valeurs essentielles qui fondent ce pays et qui en faisait un exemple dans le monde.

On finit par se demander si l'on n'a pas été injuste à l'égard de Mustapha Ben Jaâfar, l'ancien président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), auquelon avait reproché son alliance avec les islamistes d'Ennahdha. Qu'a-t-il fait de plus mal au fond que ce mauvais coup que viennent de porter à la Tunisie les députés de Nidaa Tounes?

http://kapitalis.com/tunisie/2015/10/04/meherzia-laabidi-le-cadeau-de-nidaa-tounes-aux-tunisiennes/

Forza
| 04-10-2015 19:10
Se libérer d'un état de dépendance ; s'affranchir des contraintes sociales, des préjugés.
Maherizia Laabidi est-elle émancipée selon cette définition? Oui elle est indépendante financièrement, elle travaille et gagne sa vie. Est-ce qu'elle porte le voile par contrainte ou par conviction ? Je pense par conviction. Si vous donniez la CV de Mahrezia a une féministe suédoise et lui demandiez s'il s'agit d'une femme émancipée, elle répondra par l'affirmative.

kameleon78
| 04-10-2015 18:56
Ce qui choque dans la nomination de Maherzya Laabidi c'est la portée hautement symbolique de cet événement. Le fait d'être président de commission de la femme et de la famille n'a pas une grande valeur pratique, cela ne changera rien aux prérogatives du ministère de la femme et de la famille, mais le symbole est gravement touché surtout que cette députée islamiste n'est pas vraiment une militante des droits de la femme, donc c'est normal que cela choquât.