Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami s’est rendu jeudi 16 avril au chevet des anciens de l’Union générale des étudiants tunisiens, en grève de la faim depuis quelques jours. Rappelons que ces anciens membres de l’UGET réclament d’intégrer la fonction publique qui, selon leurs propos, leur est interdite, car fichés par la police.
Dans une déclaration à la chaîne Nessma, le leader de gauche a indiqué qu’il avait rencontré le jour même le président de la République et discuté avec lui de ce sujet. « Le président m’a affirmé être au courant de cette affaire. Il m’a également affirmé qu’il demandera au président de l’ARP de suivre le dossier et le résoudre » a-t-il déclaré.
M. Hammami a ajouté que l’affaire dépend, maintenant, du bon vouloir du président de l’ARP. « Je pense que s’il a envie d’accélérer la solution de cette question, il le pourra ». Et de poursuivre « La solution est claire et facile. L’Etat doit assumer sa responsabilité ».
E.Z.
Ecrit par A4 - Tunis - Le 03 Septembre 2014
Travaillez, prenez de la peine !
Disait le vieux père alité
Vous êtes toujours à la traîne
Et vous parlez de dignité ...
Travaillez, retroussez vos manches
C'est la prière d'un moribond
Tous les jours ne sont pas Dimanche
Si vous espérez un rebond
Partout ailleurs, sous d'autres cieux
On n'attend ni chance, ni bon vent
On est volontaire, audacieux
On vise haut, on prend les devants
C'est bien le courage qui vous manque
Le travail net et méthodique
Vous ne rêvez que d'une planque
Dans l'inerte fonction publique
Travaillez, faites quelque chose
A quoi vous servent vos deux bras
Debout, défendez votre cause
Bougez votre corps gros et gras
Qu'espérez-vous petits terriens
Atteints de maladive paresse,
Vivre au dépend des galériens
Ou bien aux frais de la princesse ?
La princesse est bien épuisée
Fatiguée, lasse de vos ratages
De tous ces gugusses amusés
Qui n'accumulent que les ravages
Qui jouent aux clowns bien déguisés
Et qui méritent un grand "dégage !"
Avec cette loque abusée
Dont la présence souille Carthage
La princesse se cache de tristesse
Sa robe en haillons n'est pas belle
Elle ne veut plus de vos promesses
De vos rues jonchées de poubelles
Elle se plaint de vos maladresses
De vos têtes d'ogres sans cervelles
De vos saints, de vos dieux et déesses
Et de vos noires pensées cruelles
La pauvre est morte de chagrin
Ne parle plus, elle est muette
Ne fredonne plus vos refrains
Ne supporte plus voir vos têtes
Qui l'ont mise dans ce pétrin
Accumulant dettes sur dettes
Pour nourrir tous ces bons à rien
Tous ces pantins, toutes ces mauviettes
Le malheur est de constater
Que tous ces esprits inféconds
Qui ne savent que tout rater
Qui sont voraces comme des faucons
Se prennent pour des miraculés
Alors qu'ils sont de vrais démons
Qui envoient des écervelés
Leur servir de chair à canon
Que peut faire la pauvre princesse
Au c'ur brisé, ensanglanté ?
Elle peut bien leur crier sans cesse
Dans un langage réinventé:
Travaillez, sortez de la marge
N'attendez ni aides ni dons
Travaillez, prenez-vous en charge
Oubliez ces promesses bidon
Elle peut le dire et répéter
Mille et une fois s'il le faut
A ces ignares, ces nullités
A ces bipèdes pleins de défauts
Mais elle l'a dit à son miroir
Et s'est rendue à l'évidence
Que pour comprendre il faut avoir
Un minimum d'intelligence
Ce minimum n'existe pas
Chez ces abrutis sans conscience
Qui au lieu d'un mea-culpa
Veulent éterniser leur nuisance
Même le sot calife presse le pas
Lui, symbole de la défaillance
Il cherche à engloutir l'appât
Et occuper la présidence
Est-ce raisonnable bonnes gens
N'avez-vous plus de hardiesse
Le temps presse, il est plus qu'urgent
De secourir votre princesse
C'est décevant, c'est même rageant
De subir toutes ces bassesses
Cette racaille et ses agents
Qui abusent de votre sagesse
Chassez-la cette bande maudite
Ces charognards et ces corbeaux
Ces affamés sans un mérite
A la cervelle de crapaud
Votre princesse mérite l'élite
Pour lui conduire son blanc bateau
Regardez ses yeux de pépites
Quand elle lève haut son rouge drapeau !