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Le SNJT attaque le projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces armées
17/04/2015 | 15:46
2 min
Le SNJT attaque le projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces armées


Dans un communiqué publié ce vendredi 17 avril 2015, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé son étonnement suite à la soumission par le gouvernement du projet de loi organique relatif à la répression des atteintes contre les forces armées à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Le syndicat déplore que ce projet ait été présenté sous cette forme, considérant qu’il représente une atteinte à la liberté de la presse et d’expression. Il exige du gouvernement son retrait immédiatement et appelle les journalistes, la société civile, les blocs parlementaires à prendre leur responsabilité face à ce projet de loi répressif.


En effet, le syndicat estime que cette loi est en contradiction dans son ensemble avec l’esprit de la constitution tunisienne, avec la liberté de la presse et d’expression, ce qui rappelle la batterie de lois instaurée par la dictature avant la révolution, augmentant de ce fait la peur de perdre les acquis de la révolution. Pour le SNJT, certaines lois du projet lancent les bases d’un Etat de dictature policière, notamment via le retour aux peines privatives de liberté qui peuvent atteindre 10 ans d’emprisonnement pour des accusations légères comme la révélation des secrets de la sûreté nationale, comme le faisait Ben Ali en accusant ses opposants et les journalistes de trouble à l'ordre public.


Le syndicat relève que le projet de loi ne mentionne pas les droits des journalistes. Pire, le projet comprend des restrictions en matière de publication, en imposant une autorisation préalable outre le fait de mettre les deux institutions sécuritaire et militaire au dessus de toute critique et de considérer tout avis comme une méprise envers elles dont la peine peut atteindre 2 ans d’emprisonnement.
Le projet ne porte pas atteinte qu’à la liberté de la presse mais également à la liberté d’expression, souligne le SNJT. Il criminalise le droit de manifester et sanctionne sévèrement ceux qui en sont responsables, sous couvert de perturbation du déroulement normal du travail. Il comporte des peines sévères qui ne se trouvent que dans les dictatures comme la prison à vie pour tous ceux qui détruisent un véhicule sécuritaire. Il légitime, également, le meurtre des citoyens par des agents lorsqu’ils sont attaqués, sans qu’ils aient des sanctions, ce qui est contraire au principe de la progression dans l’usage de la force.


Notons que le bureau de l'ARP a décidé le 16 avril 2015 de renvoyer ce projet de loi organique relatif à la répression des atteintes contre les forces armées devant la commission de législation générale tout en demandant l'avis de la commission des droits et des libertés et la commission de réglementation de l'administration et des forces armées.


I.N

17/04/2015 | 15:46
2 min
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Commentaires (6) Commenter
Reconnaissance !
A_Zut !
| 17-04-2015 18:20
La Seconde République, à quels signes particuliers devrait-on pouvoir la distinguer absolument de la Première?
Du jamais vu même dans les dictatures, c est terrible comme lois!!!
rayan benne
| 17-04-2015 17:57
Si cette lois serait approuvée, un Policier pourrait gifler, cracher, torturer... votre fils ou fille, votre proche, votre ami, un autre être humain tout court devant vos yeux et vous n aurez pas le droit de le filmer, avec votre portable pour en servir comme preuve auprès des tribunaux, sous peine d en courir 2 ans de prison ferme ( sic) !
Cette lois n est elle pas un permis de torture à ciel ouvert!
Certains disent que tous les journalistes doivent s ériger comme un seul homme contre ce permis de torture, toute la population ( moins les fouloul bien entendu ) serait avec vous, agissez seulement!
SNJT=UGTT
FAOUZI38
| 17-04-2015 17:00
peut être que le SNJT veut une loi pour protéger les terroristes qui égorgent nos brave militaires
'' sur leurs tetes une plume''?
watad
| 17-04-2015 16:41
Un policier est policier quand il est en service, ailleurs il est un citoyen comme tout autre, il peut être volé, harcelé ou subi n'importe quel accident de vie qui puisse se passer pour un ouvrier, un docteur ou même un ministre. Donc je suis d'accord avec le SNJT. On ne veut plus les abus de pouvoir et surtout on ne veut plus entendre que les policiers ont fait un boulot pour leur dire bravo: c'est leur métier qui doit être fait dans toute transparence, confidence et avec respect total de droit de la personne. Ca suffit 55 ans de torture et du mot'' Elhakem''
Les règles du jeu
adel
| 17-04-2015 16:27
Ca fait des siècles qu'on joue le match et c'est maintenant qu'on lui établi des règles?
Dénoncer ces abus et ces dérives dictatoriaux auprès du monde entier...
rayan benne
| 17-04-2015 15:55
Beaucoup disent qu il est du devoir de chacun de dénoncer ces abus auprès des institutions internationales et auprès de tout cercle académique.