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Rached Ghannouchi : Sous la pression de la gauche extrémiste, Béji Caïd Essebsi prône la division
09/10/2014 | 22:46
2 min
Rached Ghannouchi : Sous la pression de la gauche extrémiste, Béji Caïd Essebsi prône la division
Le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, vient d’accorder en cette soirée du jeudi 9 octobre 2014, une interview à la chaîne de télévision TNN pour traiter de l’évolution de la situation politique en Tunisie à l’heure de la campagne électorale pour les législatives du 26 octobre.

Le principal fait saillant qui revient dans cette interview, tel un leitmotiv chez M Ghannouchi est "le consensus",  un mot répété un bon nombre de fois. Pour le leader d’Ennahdha, un constat s’impose : la Tunisie d’après la révolution ne peut être gouvernée que dans ce cadre et selon ce concept. Pour lui, les trois ou quatre premiers partis qu’aura désignés le prochain scrutin seront condamnés à gouverner ensemble sous forme d’une coalition.

« Notre parti compte bien obtenir la première place et constituer le premier bloc parlementaire à la prochaine assemblée pour pouvoir diriger, de nouveau, un gouvernement de coalition, car nous sommes persuadés que le peuple nous fera, de nouveau, confiance », a-t-il  souligné en substance. Et pour cause, ajoute t-il, « nous avons réussi notre mission durant la période où nous avons gouverné en réalisant tous les objectifs qui étaient assignés à l’Assemblée nationale constituante et au gouvernement de la troïka ».
M. Ghannouchi a fait remarquer, toutefois, que si son parti se retrouve, après les élections, dans l’opposition, il jouera son rôle en tant que tel car il sait que grâce au jeu démocratique, il peut inverser les tendances et revenir au pouvoir.

Prié de commenter l’attitude de Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes, qui rejette, désormais, toute possibilité d’alliance avec Ennahdha tout en se disant prêt à la coexistence avec le parti islamiste, Rached Ghannouchi a vivement et diplomatiquement critiqué les dernières déclarations de BCE. Ce dernier « penche, selon lui, sous la pression des extrémistes de la gauche, pour une vision prônant la division en parlant d’une société du 7ème siècle face à une autre du 21ème ».

Et après avoir indiqué qu’il ne faut rien anticiper et qu'il faut attendre les résultats du scrutin du 26 octobre, Rached Ghannouchi a indiqué que même les pays occidentaux, qui ont leur poids et influence, soutiennent l’idée d’une coexistence voire une alliance entre des islamistes modérés et des laïcs modérés.

Sarra HLAOUI
09/10/2014 | 22:46
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