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Fattoum Attia : La femme qui a dit « non» à Ennahdha
22/08/2014 | 1
min
Fattoum Attia : La femme qui a dit « non» à Ennahdha
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Fattoum Attia, femme d’affaires de son état et transfuge d’Ennahdha, vient de rejoindre Afek Tounes pour présider sa liste électorale dans le gouvernorat de Sousse. Ce choix n’a pas eu l’air de plaire à certains esprits chagrins parmi les concurrents de Afek Tounes qui se sont empressés de prétendre et d’accuser ce jeune parti politique – qui, décidément, fait pas mal de jaloux – d’être proche d’Ennahdha. A l’approche d’élections difficiles et incertaines où tous les coups bas sont en passe de devenir un sport national, ce genre de calomnies ne saurait tromper personne. D’abord parce que les convictions, les orientations politiques et les choix de Afek Tounes sont connus : ce parti, depuis sa création, s’est toujours positionné dans le camp démocrate et civiliste et a toujours considéré que religion et politique sont incompatibles. De plus, lors de la tenue de son avant dernier conseil national, le 12 juillet 2014, il a clairement annoncé qu’il restait ouvert aux discussions et à d’éventuelles alliances avec les autres partis politiques en lice à l’exception de ceux la Troïka.

Ensuite, il est important de rappeler ici à tous ceux qui se sont trouvés subitement frappés d’amnésie que Fattoum Attia n’a jamais été adhérente d’Ennahdha. Ayant cru comme beaucoup de Tunisiens de bonne foi au discours racoleur de ce mouvement avant les élections du 23 octobre 2011, elle a accepté de figurer en 4ème position sur la liste du parti islamiste en qualité d’indépendante. Et c’est en cette même qualité qu’elle a été élue et qu’elle a fait partie de son groupe au sein de l’ANC. Mais, comme beaucoup de Tunisiens aussi, elle a vite fait de s’apercevoir de son erreur et de déchanter, se retrouvant parmi tous les déçus d’Ennahdha et, plus généralement, de la Troïka. Dans un article tonitruant, paru dans le journal Akher Khabar du 5 février 2012, un jour avant l’assassinat du regretté martyr Chokri Belaïd, elle exprimait sa défiance à l’égard d’Ennahdha, de son président Rached Ghannouchi et de leur relation avec le courant jihadiste salafiste et annonçait sa démission. Ce qui, à l’époque, avait fait couler beaucoup d’encre car, dans ce parti secret et renfermé, présenter sa démission n’était pas et n’est toujours pas chose aisée.

C’est donc une femme de courage et de conviction, ouverte et tolérante, que Fattoum Attia. Elle a quitté Ennahdha pour intégrer, plus de deux années plus tard, les rangs d’un parti politique également de conviction, porteur d’un projet de société et d’une alternative pour une Tunisie d’ouverture et progrès à savoir Afek Tounes, acceptant d'être la tête de sa liste électorale dans le gouvernorat de Sousse. Une femme d’honneur et de vertu, une patriote qui considère que la politique procède avant tout d’un choix humaniste et d’un acte moral et de vérité au service de la chose publique, du citoyen et du pays. Aussi, toutes les réactions malvenues et injustes et toutes les tentatives de désinformation qui ont suivi cette adhésion à Afek Tounes ne sont que vaines gesticulations et basses manouvres destinées à abuser l’opinion publique.

Le bureau de presse de Afek Tounes
22/08/2014 | 1
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