Alaya Allani, historien, professeur à l'Université de Tunis et spécialiste des questions islamiques, s’est exprimé, lors d’une interview accordée au Figaro il y a quelques jours, sur « l’islam politique dans les pays du printemps arabe ».

Dans cette interview Alaya Allani a affirmé que la révolution du « printemps arabe » est entrée dans sa deuxième phase qui sera « sans doute le début de la fin de l'islam politique dans les pays du printemps arabe ».
L’historien souligne que « L'Égypte est le premier pays à engager cette phase. Comme la Tunisie, d'où est parti le printemps arabe, a influencé l'Égypte, ce qui se déroule en Égypte aura des répercussions, à des degrés différents, sur la Tunisie ».
Alaya Allani explique, que tout comme les islamistes Egyptien, les islamistes tunisiens ont échoué puisque, depuis son avènement au pouvoir, Ennahdha n’a fait que démontrer « son incapacité à instaurer la sécurité ainsi qu’un développement économique et social ».
En précisant toutefois que, contrairement au parti islamiste Egyptien, en Tunisie « La sanction pour Ennahdha viendra sans doute plus des urnes que de la rue ». Et ajoutant que cet échec suscitera, probablement, des violences.

Alaya Allani explique que « Rached Ghannouchi, le fondateur d'Ennahda, est le représentant tunisien à l'Internationale des Frères musulmans », que « les Frères musulmans croient à l'État islamique fondé sur la charia ». Ce qui lui permet de conclure qu’ « Ennahdha n'a pas renoncé à la charia, il a simplement reporté son instauration ».