Invitée sur le plateau d’Express Fm, Férida Laâbidi, présidente de la commission des droits et libertés à l’ANC a présenté un aperçu des travaux de ladite commission.
Evoquant la liberté d’expression et de presse, Mme. Laâbidi a affirmé que la notion de valeurs morales fait partie intégrante de la législation tunisienne et que son intégration dans le texte de la Constitution ne représente pas une invention ni innovation. Elle a affirmé que le maintien de l’ordre public et des valeurs morales sont les seules conditions pour garantir les libertés, partant du principe que "la liberté s’arrête là où commence celle de l’autre".

Par ailleurs et mentionnant le CSP, Mme Laâbidi a affirmé que les acquis de la femme ne sont nullement remis en question, et que le projet de texte n’insinue aucune discrimination. Sauf que, l’article 28, précise bien la complémentarité et non l’égalité entre l’homme et la femme.

La présidente de la commission des droits et libertés a déclaré : «On ne peut pas parler d’égalité entre l’homme et la femme dans l’absolu, sinon on risque de rompre l’équilibre familial et de défigurer le modèle social dans lequel nous vivons. Il y va de la question de paternité, de l’octroi du nom de famille ou bien de l’héritage. Si la femme est l’égale de l’homme, alors il va falloir qu’elle soit contrainte à payer la pension alimentaire des enfants, au même titre que l’homme! Or, ceci est contraire à notre mode de vie social».
Mme. Laâbidi a par contre affirmé qu’en dehors de la vie familiale, la femme peut assumer les mêmes responsabilités professionnelles que celles qu’occupe l’homme. Elle en est même arrivée à revendiquer l’égalité des chances dans les postes de responsabilité et de leadership. « Pourquoi pas avoir une femme comme présidente de la République !», a-t-elle affirmé à ce titre.