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Rached Ghannouchi défend Chedly Ayari et déclare que la Tunisie ne peut pas se priver des anciennes compétences
24/07/2012 | 1
min
Rached Ghannouchi défend Chedly Ayari et déclare que la Tunisie ne peut pas se priver des anciennes compétences
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Dans un article publié mardi 24 juillet 2012 sur sa page Facebook, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha a abordé le sujet de la nomination de Chedly Ayari à la tête de la Banque Centrale avec cette double interrogation : quelles sont les raisons de cette campagne dénigrant Chedly Ayari ? Est-ce parce que c’était le choix de la troïka ?
M. Ghannouchi a relevé : « depuis que les regards se sont dirigés vers M. Ayari, le célèbre économiste candidat de la troïka pour occuper le poste de gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, en remplacement de son élève Mustapha Kamel Nabli, les critiques se sont multipliées de toutes parts.
Nul n’a contesté sa compétence scientifique ou sa carrière professionnelle, il a été durant des décennies à la tête des personnes citées, aux côtés de Mansour Moalla, quand on parlait d’économistes tunisiens maitrisant les dossiers économiques et financiers.
Cela pousse l’individu à s’interroger sur ce qui se cache derrière cette campagne : l’un conteste son âge, l’autre conteste son appartenance politique au RCD dissous, bien que l’intéressé ait nié cette appartenance. »

Le président d’Ennahdha admet que M. Ayari a été membre, pour une courte période, de la chambre des conseillers en sa qualité d’expert, et qu’il s’agit là d’un point négatif d’autant plus qu’il a cautionné la politique économique du président déchu. Mais le sheikh relativise dans la phrase suivante en faisant remarquer que rares sont les experts qui ont échappé à la volonté de la dictature de faire appel à eux.
« L’Etat ne peut pas, aujourd’hui, se priver de toutes les anciennes compétences, indique M. Ghannouchi, mais il se doit de distinguer ceux qui se sont mouillés dans le service de la dictature, qui ont du sang sur la main et qui ont dénigré le peuple, ceux là sont les symboles de la corruption qu’il faut juger. Et il y a les professionnels qui, de par leur poste, ont eu des « relations légères » avec la dictature. »
Après avoir critiqué ceux qui touchent à la réputation des personnes, sans présenter de preuves, Rached Ghannouchi a relevé que tout régime appartenant à un Etat de droit et respectant les droits de citoyenneté ne doit pas priver le pays de n’importe quelle compétence.

Le président d’Ennahdha avoue à la fin de son article que la troïka n’a pas trouvé un candidat meilleur que Chedly Ayari pour remplacer le gouverneur limogé (à cause de son désaccord avec la politique économique du gouvernement, précise-t-il). « Que celui qui a un remplaçant, nous le présente », conclut-il.

R.B.H.
 

24/07/2012 | 1
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