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Après la FIJ, RSF condamne fermement les autorités tunisiennes
17/02/2012 | 1
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Après la FIJ, RSF condamne fermement les autorités tunisiennes
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L’affaire commence à faire le tour du monde et c’est fortement regrettable. New York Times, Washington Post, Le Figaro et de multiples autres journaux internationaux de renom ont publié l’information de l’arrestation de notre confrère Nasreddine Ben Saïda.
Les organisations professionnelles également, aussi bien tunisiennes qu’internationales.
Ainsi, et après la Fédération internationale des journalistes, c’est au tour de Reporters sans frontières de publier un communiqué dans lequel elle demande la libération immédiate de Nasreddine Ben Saida, premier responsable d’un média emprisonné de l’ère post-Ben Ali, et l’abandon des poursuites lancées contre lui et les deux autres collaborateurs du journal. En effet, Nasreddine Ben Saïda, est toujours incarcéré depuis son arrestation le 15 février 2012. S’ils ont été libérés le rédacteur en chef du journal, Habib Guizani, et le journaliste, Mohammed Hedi Hidri, restent poursuivis.
Nasreddine Ben Saida encourt une peine allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 120 à 1 200 dinars.

En faisant reposer les poursuites sur le code de pénal, le ministère public démontre qu’un article de presse peut encore envoyer en prison et envoie un signal extrêmement inquiétant aux défenseurs de la liberté d’expression, indique RSF. L’organisation a également critiqué "l’hypocrisie d’une telle réaction » indiquant que « des photos de ce type illustrent régulièrement la Une des magazines étrangers vendus en Tunisie".
Reporters sans frontières condamne fermement le recours au code pénal alors même que le nouveau code de la presse vient d’entrer en vigueur et prévoit dans son article 13 qu’un journaliste "ne peut être poursuivi pour son travail à moins que la violation des dispositions du présent décret-loi ne soit prouvée".
Pourtant les poursuites ne se fondent pas sur ce texte mais sur l’article 121 paragraphe 3 du code pénal (ajouté par la loi organique n° 2001-43 du 3 mai 2001, portant modification de -l’ancien- code de la presse). Il dispose que "sont interdites la distribution, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d’origine étrangère ou non, de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs".
Le fait de présenter les délits de presse comme des délits de droit commun rappelle de manière inquiétante les machinations politico-administratives employées sous Zine El-Abidine Ben Ali afin de condamner des journalistes et museler les médias.
Reporters sans frontières appelle l’ensemble de la classe politique à exiger l’application du code de la presse et à se mobiliser pour protéger les médias, garants de la démocratie et du pluralisme.

D’après communiqué
17/02/2012 | 1
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