La police et les services de renseignement tiennent compte de la possibilité que l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, cherche l'asile en Belgique, annonce le journal flamand De Morgen.
Selon l’agence de presse belge, Belga, qui cite De Morgen, Ben Ali préparerait un regroupement des membres de sa famille contraints de quitter la Tunisie, dans la partie flamande de la Belgique où le nombre de Tunisiens serait nettement moins important que dans la partie francophone.
Selon Belga, la police serait en possession d'informations qui n'excluraient pas qu'il puisse essayer de rejoindre la Belgique, où il a de la famille. La police refuse de dévoiler qui sont les membres de la famille Ben Ali qui vivent dans la localité de Relegem pour éviter que des personnes s'en prennent à eux.
Malgré ces informations reprises par la très sérieuse agence Belga, ce refuge recherché par Ben Ali en Belgique semble étrange. Son expulsion de l’Arabie Saoudite vers la Tunisie est quasi impossible, puisque le royaume wahhabite lui a offert l’asile et n’a pas vraiment la réputation de respecter les Droits de l’Homme pour qu’il puisse renvoyer Ben Ali en Tunisie pour se faire juger. Au contraire, l’Arabie Saoudite a proposé la semaine dernière le refuge au président déchu Hosni Moubarak.
En Belgique, en revanche, c’est une toute autre histoire et il n’est pas du tout impossible que Bruxelles le renvoie vers la Tunisie (ou La Haye) pour qu’il soit jugé.
Ben Ali serait-il prêt à venir en Belgique (à deux heures de vol de Tunis) et affronter la communauté tunisienne en Europe (près d’un million de personnes) et, surtout, risquer d’affronter les autorités judicaires européennes déjà saisies par les autorités tunisiennes via Interpol ?