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Tout ce quâEUR(TM)il faut savoir sur ce que va être la future Orange Tunisie
25/06/2009 | 1
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Tout ce quâEUR(TM)il faut savoir sur ce que va être la future Orange Tunisie
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Le troisième opérateur en Tunisie était attendu. Il s’appellera vraisemblablement Orange Telecom Tunisie (nom non encore confirmé) et devrait employer à court terme quelque 1.600 personnes et, dans quelques années, quelque 5.000 personnes.
Le nom d’Orange rime avec know-how en matière de télécommunication et ce n’est pas certainement pas par hasard que l’opérateur est classé numéro un en France et numéro trois dans le monde. Son arrivée en Tunisie devrait coïncider, outre la création d’emplois, avec l’ouverture de laboratoires de recherches et de l’importation de haute technologie.
Pour la Tunisie, c’est aussi la preuve que le pays réussit à attirer les mastodontes internationaux du secteur. Ce n’est également pas par hasard qu’ils investissent dans cette Tunisie. Ils ne l’auraient certainement pas fait s’il n’y avait pas l’assurance que le climat est vraiment propice à l'investissement. A lire dans le sens économique, technologique et politique du terme.


C’est finalement au troisième essai que France Télécom a réussi à pénétrer le marché des télécommunications en Tunisie. A leur première tentative, en 2002, ils ont été battus par les Egyptiens d’Orascom pour la deuxième licence GSM. A leur deuxième tentative, en 2006, ils ont été battus par les Emiratis d’EIT, pour les 35% de Tunisie Télécom. Il leur a fallu attendre 2009, et après une belle compétition à suspense, pour voir leur offre technique retenue par les autorités tunisiennes pour la troisième licence (Fixe, Mobile et 3G).
Il faut dire qu’ils étaient accompagnés par un partenaire tunisien des plus solides : Divona Tunisie de Marouène Mabrouk.
Maintenant, pour remporter la licence, il faut qu’ils s’alignent sur l’offre financière de leur concurrent Turkcell et ses partenaires tunisiens. Ce sera fait, promet le groupement Divona – France Télécom.

Jusqu’au dernier instant, le suspense était total. Les observateurs les plus avisés ne pouvaient se prononcer sur l’issue de l’appel d’offres international pour l’attribution d’une licence pour un nouvel opérateur des télécommunications. Un opérateur qui aura le privilège unique et exclusif d’avoir trois services à la fois : Fixe, GSM et 3G (téléphonie de troisième génération).
C’est que les deux postulants ne sont pas des moindres. D’un côté, il y a Turkcell (1er opérateur en Turquie) et ses partenaires tunisiens représentant les plus grands groupes en Tunisie : Mohamed Sakher El Materi, Hamdi El Meddeb et Groupe Loukil.
De l’autre côté, il y a France Télécom (1er opérateur en France et l’un des principaux opérateurs dans le monde) et son partenaire tunisien Divona, de Marouène Mabrouk, premier opérateur VSAT en Tunisie et l’unique opérateur de télécommunications dont le capital est détenu à 100% par des Tunisiens.

Finalement, et au bout d’un processus qui a duré un peu plus d’un mois, c’est l’offre technique des Français qui a été jugée meilleure par la commission spéciale du ministère des Technologies de la Communication. Une commission qui a siégé, un mois durant, dans un bureau du cabinet ministériel, avec portes closes et caméra de surveillance. Cela étant, les Français et leur partenaire tunisien ne peuvent crier victoire qu’en s’alignant sur l’offre financière de Turkcell et ses partenaires et ce dans un délai d’une semaine (à compter du mardi 23 juin 2009). Ce sera fait, promet-on, du côté du groupement tuniso-français. En supposant que ce soit le cas, et ça le sera très vraisemblablement, la question qui se pose est de savoir si France Télécom va vraiment apporter la valeur ajoutée que l’on attend d’elle. Ceci n’est pas valable uniquement dans le secteur de la téléphonie, mais aussi dans celui de la formation, de l’emploi et de la haute technologie.

Ce que l’on pourrait attendre de France Télécom (et de sa marque fétiche Orange) c’est la création en Tunisie des fameux Orange Lab, ces célèbres centres de recherche et de développement, véritables pépinières de compétences. On devrait aussi s’attendre à ce qu’elle recentre son outsourcing sur la Tunisie.
L’élément principal, surtout, est de promouvoir l’image de la Tunisie en tant que terre d’investissement. On notera que le montant de la licence n’a pas été dévoilé, mais il devrait être supérieur (selon nos estimations) à 200 millions de dinars. La licence, en tant que telle, est valorisée par des experts à quelque 120-150 millions de dinars. C’est peut-être évident, mais il est bon de le signaler encore : nous sommes en pleine crise et la Tunisie a réussi à attirer un mastodonte mondial des télécommunications dans le monde pour y investir. L’investissement en question avoisine les 600 millions de dinars.

D’ores et déjà, l’entité tunisienne (qui s’appellera vraisemblablement Orange Tunisie) devrait recruter dans les prochaines semaines et d’ici le démarrage (prévu en janvier prochain) quelque 1.600 à 1.800 personnes. A terme, et dans les 4-5 ans, Orange Tunisie emploiera directement 5.000 personnes et indirectement 3.000 personnes. Pour avoir une idée, Tunisiana emploie autour de 1.500 personnes actuellement, après plus de six ans d’activité. Tunisie Telecom, pour sa part, emploie 8.000 personnes.

Dernier élément à noter, la grande expérience acquise par l’Etat tunisien dans l’élaboration de cet appel d’offres. Contrairement aux autres opérations de ce type, l’aspect technique et l’expérience du soumissionnaire a joué un rôle primordial dans la sélection et on n’a pas privilégié l’aspect financier. On notera aussi le respect du calendrier préétabli par l’administration. Respect et sérieux fortement remarqués par les Français, ce qui privilégie encore davantage cette image de la Tunisie comme pays où l’investisseur peut venir travailler tranquillement et en toute confiance, sachant d’avance et en toute transparence que les règles du jeu sont identiques à celles qu’il trouvera dans n’importe quel autre pays développé.
25/06/2009 | 1
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