Les universitaires ne comptent pas jeter l’éponge suite aux propos du président de la République qui a déclaré son refus et son étonnement que l’on refuse d’accepter des filles en niqab lors des examens.
Vu que les conseils scientifiques refusent cet accoutrement et vu qu’il y a déjà une décision judiciaire du tribunal administratif dans ce sens, les universitaires se sont donné le mot quant à la réaction qu’il faudrait avoir face aux étudiantes qui se présentent en niqab. Voici ce qu’ils ont décidé, d’après ce que nous avons pu lire lors de leurs échanges à travers les réseaux sociaux.
Un constat, cependant : au lieu de s’occuper de l’avenir, de la recherche et du progrès, nos universitaires se trouvent acculés à chercher des astuces pour se protéger et appliquer la loi et les b.a.ba de la pédagogie !

« Je m'adresse à mes collègues universitaires. En cas de présence de filles portant le niqab dans les salles d'examen, ne rentrez surtout pas dans une épreuve de force, vous en sortirez toujours perdant ou avec l'autorité égratignée, n'exigez pas que la fille se découvre. Vous avez deux possibilités simples.
1) Si vous estimez que la situation est maîtrisable, ne lui donnez pas une copie du sujet d'examen et ignorez la. Au bout de quelques minutes, elle quittera la salle pour aller à l'administration.
2) Si vous estimez que la situation est tendue et qu'il y a un risque de perturbations, ne polémiquez pas, ne discutez pas, n'argumentez pas. Pas de blablabla. Silencieusement, refusez d'ouvrir l'enveloppe contenant les sujets des examens et retournez calmement à l'administration et remettez l'enveloppe au secrétaire général qui n'a pas l'autorité afin de vous obliger de surveiller dans ces conditions.
N'ayez pas peur des intimidations et, en cas de problème, contactez votre délégué syndical. »