La situation de l'économie tunisienne et l'intégration économique maghrébine ont été au centre de l'audience accordée, mardi 18 novembre, par le président Zine El Abidine Ben Ali à M. Dominique Strauss-Khan, directeur général du Fonds Monétaire International (FMI).
Le directeur général du FMI a déclaré à l'issue de la rencontre, avoir tenu, après sa participation en Libye à la réunion des Etats maghrébins dans le cadre des conférences consacrées à l'intégration économique dans le Maghreb arabe, à venir en Tunisie pour rencontrer le président Zine El Abidine Ben Ali ainsi que les responsables économiques dans les secteurs public et privé "pour dire deux choses".

La première, a-t-il précisé, concerne la confirmation que l'économie tunisienne se porte bien malgré la crise mondiale. Il a dit à ce propos: ''je m'attends à une forte croissance économique en Tunisie cette année, la politique économique adoptée ici est une politique saine et constitue le meilleur modèle à suivre pour de nombreux pays émergents tels que la Tunisie".
"L'opinion du Fonds Monétaire International sur la politique économique en Tunisie, a-t-il ajouté, est très positive. Nous n'avons pas de craintes pour l'année prochaine même si à l'échelle de la planète cela ne va pas être facile. En Tunisie les choses fonctionnent correctement.
La deuxième chose, a-t-il poursuivi, relève de la nécessité d'œuvrer à l'intégration économique maghrébine, soulignant l'intérêt que revêt le rapprochement des économies."

Le directeur général du FMI a évoqué, à ce sujet, l'avancement du processus de rapprochement entre la Tunisie et la Libye et la nécessité de progresser davantage sur cette voie à l'échelle maghrébine, ce qui constitue la meilleure protection contre les effets des crises extérieures.

A cette occasion, le président Ben Ali a décoré M. Dominique Strauss-Khan des insignes de Grand Officier de l'Ordre de la République en considération pour ses qualités intellectuelles et ses contributions au renforcement du développement économique à l'échelle mondiale et notamment celles appelant à une meilleure intégration dans le bassin méditerranéen et la prise en compte des aspirations des peuples à la stabilité, la paix et la prospérité.

La rencontre s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, conseiller spécial auprès du Président de la République et porte-parole officiel de la Présidence de la République.