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Des solutions à la chute du dinar
13/12/2017 | 21:20
3 min
Des solutions à la chute du dinar

Graphique du jour : Afin d'endiguer la chute du dinar vis-à-vis de l'euro et du dollar, 8 sources de devises possibles à considérer :


1- Exporter plus
2- Importer moins
3- Augmenter les recettes touristiques
4- Encourager les transferts des Tunisiens résidents à l'étranger
5- Favoriser les investissements directs étrangers et l'investissement en portefeuille (bourse)
6- Rapatrier les dividendes des investissements Tunisiens à l'étranger 
7- Créer et taxer les zones franches en devises étrangères 
8- S'endetter en devises à des taux faibles

 

 

Chacun de ces chapitres nécessite en soi une littérature sur les blocages et les dysfonctionnements que la Tunisie connait hélas à son détriment. Pourtant des débuts de solutions de court terme existent et le champs du possible est aussi vaste que notre capacité de réflexion collective.

 

Allez on se lance :

Point 1 : Deux mesures rapides et efficaces à entreprendre, à savoir : zéro tolérance en matière d'arrêt de production de phosphates ou d'énergie (gaz et pétrole) en appliquant la loi sur les sites sensibles et une reprise immédiate d'une main de fer du port de Radès (STAM, douanes...) qui représente 60% de nos exportations.

Point 2 : Sans revenir aux lois des années 70 de feu Hédi Nouira qui interdisait l'importation de produits fabriqués en Tunisie, on devrait cibler certains pays (Chine, Turquie,...) à qui on n'exporte quasiment rien en érigeant des barrières non tarifaires (barrières sociales, environnementales, qualité, certifications, ...) et certains produits sur lesquels on pourrait faire un moratoire (certaines molécules pharmaceutiques fabriquées localement...) et ce sans entraver l'équipement des usines ni la liberté de choix des consommateurs finaux.

Point 3 : Profiter vite de l'annonce de l'accord avec l'Europe sur l'open sky qui concerne les aéroports proches des zones touristiques pour les alottements de l'été 2018 et, pourquoi pas, dès cet hiver pour les last minute, mais aussi cibler l'Europe d'une manière agressive qui connait une embellie économique, tout en raffermissant nos positions sur les marchés russe et algérien et pourquoi pas chinois.

Point 4 : Entreprendre une campagne sérieuse afin de rassurer notre colonie tunisienne en France notamment (60% des effectifs des TRE), en donnant des gages de respects et de qualité de services au niveau des douanes, de l'administration et services consulaires mais aussi en proposant des idées d'investissements concrètes et sécurisées autre que dans l'immobilier, plutôt dans le système productif (agriculture, services à valeurs ajoutée...).

Point 5 : Replacer la Tunisie sur la carte de l'investissement mondial en misant sur nos points forts d'abord (secteurs de l'automobile, aéronautique, confection courtes séries et plastique technique), en encourageant la cotraitance, mais aussi en revoyant certaines lois en les assouplissant concernant les placements boursiers et prises de participations à la BVMT par des étrangers.

Point 6 : Inciter par la BCT et encourager les investisseurs tunisiens à rapatrier les dividendes de leurs investissements à l'étranger et qui sont non négligeables.

Point 7 : Créer dans les zones frontalières telles que Ben Guerdène côté Libye ou Hizoua côté Sud-Ouest ou encore Sakiet Sidi Youssef côté Nord-Ouest des zones franches ou on traite avec des devises étrangères et l'Etat pourrait taxer (un flat de 10% par exemple) toutes les transactions concernant des produits licites (électroménagers, tabac, alcool,...). Ceci permettra de récupérer une part non négligeable des devises dont disposent les contrebandiers et une manière de les intégrer dans l'économie formelle.

Point 8 : Éviter de s'endetter d'une manière classique auprès des fonds de type FMI et prospecter auprès des nombreux fonds privés ou souverains nouveaux avec des intermédiaires tunisiens très spécialisés dans ce domaine et ils existent !

 

D'autres idées pour des quick win sont envisageables.

Le mode d'implémentation est le mode projet : Créer très vite une task force qui veille à l'identification des blocages, à proposer des initiatives immédiates, à faire le suivi des actions à entreprendre avec comme objectif général soutenir le dinar sur le plan économique en concertation avec le travail monétaire que mène la banque centrale de Tunisie dans la même visée.

Walakom sadid ennadhar.

13/12/2017 | 21:20
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Commentaires (40)

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Benje
| 15-12-2017 17:58
Pour moi tant que ce transfert n'est pas bidirectionnel c à dire dans les deux sens votre souhait reste un v'u pieux surtout pour la deuxième voire plus pour la troisième génération issue de l'immigration : j'explique personnellement et je ne suis pas le seul dans ce cas j'ai un compte en France depuis bientôt 50 ans en euro ou je reçois ma retraite mes revenus mobilière et immobiliers ( le fisc a accès et tout est claire..) et un compte en Tunisie en dinar sans parler d'un autre en dinar convertible (c'est une arnaque). Depuis plusieurs années le numérique a envahi l'économie et le système bancaire donc depuis mon canapé je peux procéder à dès virement de mon compte de France en euro sur mon compte en tunisie sans aucune formalités ni justificatif juste quelques cliques ! Maintenant mes dinars sur mon compte en tunisie provenant des revenus immobiliers de mes investissements ou d'héritage ... ne peuvent être transférés par aucun moyens sur mon compte en France ! Alors que dois s je faire de cette pécule rien alors l'm'est difficile de continuer à investir en tunisie tant que c'est difficile voire impossible de rapatrier mes bénéfices et avoirs de la tunisie vers la France e vice versa !

Aristote
| 14-12-2017 23:17
Bien que résident toujours aussi loin, je demeure informe tous les jours des péripéties de la vie économique Tunisienne. L'envie de partager avec vous quelques unes de mes idées m'est venue.
Je pense que la Tunisie a besoin d'une politique de grands travaux a mettre en 'uvre rapidement seulement après avoir résolu le dilemme du Dinar.
Il est urgent de décider d'une parité fixe face aux devises étrangères ce qui couperait cours à toutes spéculations et apporterait plus de vision aux investisseurs.
La participation de la Banque Centrale Européenne est impérative, il faudrait l'accord de cette institution à garantir les investisseurs étrangers du rapatriement de leurs dividendes et autres sources de revenus.
Ceci serait un gage de la communauté Internationale à promouvoir cette jeune démocratie et l'ancrer une fois pour toute dans une stabilité économique.
Pour ce qui est des grands travaux à entreprendre :
La construction massive d'un réseau autoroutier complet, muni de touts les services inhérents a une exploitation maximale.
La construction d'une structure portuaire en eau profonde permettant le transbordement et le stockage du fret maritime, a la cote d'Enfidha.
La construction de plusieurs centrales de dessalement de l'eau de mer, afin d'assurer un approvisionnement constant en eau aux terres agricoles entre autres.

Afin de mener a bien ces projets, les couts seront supportes par les sociétés étrangères postulantes aux différents projets ayant le « know how » dans leurs domaines respectifs, avec a la clé l'obligation de n'employer que des Tunisiens tant en main d''uvre qu'en appel aux ingénieurs et médecins bref touts les corps d'état nécessaires.
L'avantage pour ces sociétés étrangères est double ; La possibilité de former des équipes d'experts Tunisiens réutilisable ailleurs dans le monde et surtout de jouir des revenus de l'exploitation de ces projets.
Bien sur ceci n'est qu'une ébauche exhaustive. Demeurant a votre disposition pour bcp plus amples détails,
Je vous salue.
E.A
Ancien Agent de change au N.Y.S.E
Ancien propriétaire d'une charge d'agents de change au N.Y.S.E



Tunisien a l'Etranger
| 14-12-2017 20:10
Je trouves certaines de vos propositions naïves voir utopiques'

1- Exporter plus
2- Importer moins

Certe, mais tout ce dont a besoin un pays pour fonctionner (infrastructures routière ferroviaire ou aéroportuaires, aménagements, télécommunications, informatiques, automobile etc.. ) sont des produits que le pays ne produit pas et dont il n'a ni les process ni le savoir faire pour les produire'.il suffit de voir l'état des routes..


Exporter plus' Oui ' mais pour cela il faut être compétitif face a une concurrence qui est de plus en plus féroce entre l'ensemble des pays en voie de développement (aussi bien dans l'agricole, la sous traitance ou autre')

3- Augmenter les recettes touristiques

Pour cela faite un audit sérieux sur les feedbacks que rapportent les touristes dans TripAdvisor.. Revoyez l'offre touristique pour qu'elle soit en phase avec les attentes et compétitives avec la concurrence étrangère'

Eradiquer l'islamisme radical '

Mettre en place un service citoyen obligatoire pour servir dans un plan national dédié a la propreté afin de sérieusement nettoyer le pays'

4- Encourager les transferts des Tunisiens résidents à l'étranger

Tout investisseur (qu'il soit Tunisien résidents a l'étranger ou pas ) n'a d'autre objectif d'élever son capital et de le sécuriser' Quelles garanties proposez vous ? '

Cette proposition est selon moi juste un voeu pieu..


6- Rapatrier les dividendes des investissements Tunisiens à l'étranger 
C'est juste naïf de penser cela..'dans l'état actuel de la Tunisie'

La solution pour sortir le pays du cercle vicieux dans lequel il est empêtré, c'est de mettre le pays sérieusement au travail' que l'oisiveté soit décrété interdite..,

Que des structures étatiques soient créer pour mettre tout ceux qui chaumes au travail (construire des routes, des jardins, nettoyer le pays, développer l'agriculture etc..)'de gré ou de force' Un service citoyen d'au moins 2 ans obligatoire pour tous

La corruption quant a elle doit être traité comme de la haute trahison'

takilas
| 14-12-2017 20:01
La solution qui peut soulager l'économie et la finance tunisienne, c'est l'ablation du mal causé, précisément, par un certain (inculte ; sans diplôme ni référence) le sudiste d'origine Ali Larayadh, qui a été nommé par les profiteurs- arnaqueurs de nahdha, et ce à savoir d'annuler, d'une manière ou d'une autre, les recrutements anarchiques par centaines de milliers de sudistes, qu'il a effectué dans les administrations, à Tunis, des ministères.
Donc, l'opération idoine pour répondre aux exigences du FMI, c'est inéluctablement d'annuler ces recrutement, d'autant plus qu'ils ont réalisés sans critères, sans principes, mais plutôt avec un esprit régionaliste plein d'hypocrisie, de nonchalance et d'égoïsme.
En conséquence, ce n'est que justice, d'autant plus qu'il s'agit du sauvetage de la Tunisie d'une situation socio-économique catastrophique.

HatemC
| 14-12-2017 18:22
Pour remettre les Tunisiens au travail ... la politique de grands travaux comme la construction d'autoroutes ... de grands projets de modernisation du pays ... qui permettrons le développement du pays tout en offrant du travail aux Tunisiens donc lutter contre le chômage du pays .. il y aura forcément une dynamique ... des entreprises et des services se créeront ... ingénieries .. architectes .. urbanistes ... des industries s'installeront pour accompagner cet effort et les banques aussi accompagneront ce bond en avant ...

Les Etats-Unis se sont inspirer de la politique de grands travaux allemands pour crée leur propre new deal ...

Quand le bâtiment va tout va .. Keynes a surement compris cela ...

Qui investira dans un pays sans infrastructures ????
Pour attirer les IDE il faut moderniser le pays ... investir massivement dans les grands travaux .. transformer le pays ...
Les investisseurs se bousculeront au portillon pour conclure des marchés ...
La Tunisie à des atouts comme la proximité avec l'Afrique .. la Tunisie peut devenir un grand HUB à destination de l'Afrique ... le Maroc l'a compris et nous devance ...
Que ce soit une politique keynésienne ou pas ... il faut relever le défi de la modernisation ... transformer le pays ...

Cher ami ... vous avez une maison qui tombe en ruine ... elle ne vaut rien à la revente .... mais si vous la rénovez avec goût, elle prend de la valeur ... HC

bec bec
| 14-12-2017 17:17
J'adore sa pose photo, yo3bor lim3allem. Et donc voila, il faut exporter plus...ok on le fera. ZARGONI PRESIDENT !

TeTeM
| 14-12-2017 16:19
Le taux de change est un faux problème. Je pense que le directeur d'un institut de sondage doit rester à sa place et laisser les analyses économiques aux économistes !

La balance commerciale négative s'est pas top ceci dit je me permets de faire remarquer que celle des USA est déficitaire depuis des années sans que le dollar ne soit pour autant à la ramasse. Le mal est plus profond que ça.

La priorité ce n'est ni la balance commerciale, ni le taux de change mais de mieux encadrer le droit de grève, de contrôler l'inflation et surtout de d'avoir un secteur productif qui soit à la fois dynamique, concurrentiel et à même de se frotter à la concurrence internationale.

La faiblesse du dinar n'est pas nécessairement une plaie si la monnaie se stabilise ! Je m'explique, un dinar faible rend nos produits concurrentiel à l'étranger car ils y seront bon marché ! A l'inverse, les produits que nous importons seront plus cher et peu concurrentiel car leur prix de départ, exprimé en euros, demanderont plus de dinar.

A mon sens, les seuls actions à entreprendre c'est d'inciter l'industrie et les services, de partir à la conquête de nouveau marché où nous aurons de facto une bonne compétitivité-prix et de faire attention à l'inflation.

Le reste, pour moi, ce n'est que du blabla !

drbmn
| 14-12-2017 15:54
Il est spécialiste dans la propagande et le faux usage de faux. Je le connais depuis qu'il était au Comet. Ç est un BALFATE. Il nous prend pour des analphabétes. Il a pris la pente et on n a plus confiance en lui. il spécialiste du tout mais nul partout
Dr.ing. NBM

TeTeM
| 14-12-2017 15:52
Je vois que vous évoqué une politique de grand travaux qui est une politique typiquement Keynesienne. Oui la Tunisie a besoin de moderniser ses infrastrures.

Ceci dit je doute qu'une politique de relance par la demande soit efficiente chez nous dans la mesure où elle se dirigera tout droit sur les produits importés et non pas sur les produits nationaux!

Zak
| 14-12-2017 15:48
Mr Zargouni bravo et merci pour ton patriotisme perceptible mais on est en presence du e poignee de gens qui nous gouvernent incapables de reflechir et de prendre la bonne direction telle que tu viens de lenoncer par ex. Ce gov ne va pas la ou il faut aller(la contrebande,la triche,les saboteurs du bien public tel les phosphates,le petrole.
,les nouveaux riches qui etaient jusq a 20011 totalent xu is...) mais il va vers la facilite, pour ecrauser un peu plus les honnetes les depouiller un peu plus face aux degradations des services publics (enseignement't,sante...)