Un communiqué publié hier, vendredi 8 septembre 2017, tard dans la soirée, par des membres de l’instance Vérité et Dignité (IVD) vient discréditer les propos tenus plus tôt dans la journée par sa présidente Sihem Ben Sedrine qui avait pointé du doigt « un complot » visant la crédibilité de l’instance. Les membres signataires, à savoir Oula Ben Nejma, Ali Radhouane Ghrab, Saleheddine Rached et Ibtihel Abdellatif, se disent prêts à lever le secret sur certains documents démentant totalement les propos tenus par Sihem Ben Sedrine et à porter plainte contre elle pour diffamation.

Dans ce communiqué, les membres de l’IVD, qualifient la précédente publication de Sihem Ben Sedrine de « illégale » ajoutant qu’elle comporte « de fausses allégations » dirigées contre la membre Ibtihel Abdellatif. Il s’agit, selon eux, « d’une tentative de la présidente Sihem Ben Sedrine de viser l’un des quatre membres qui ont essayé de rendre publiques les pratiques abusives pratiquées à l’encontre de ses collègues et des employés de l’instance ». Ils ont ainsi « fait porter l’entière responsabilité à Sihem Ben Sedrine » pour tout ce qui pourrait arriver à leur collègue, considérant que ses propos menacent son intégrité physique et ont font une cible. « Il s’agit de pratiques viles, dangereuses et habituelles visant à faire taire les voix contestataires » ajoutent-ils tout en précisant avoir eux-mêmes fait l’objet d’intimidations « allant jusqu’aux menaces de mort ».

Les membres signataires affirment, par ailleurs que le communiqué publié hier par la présidente exprime « une fuite en avant et une victimisation » mais aussi « une tentative désespérée de manipuler l’opinion publique sur les graves dépassements dont elle est à l’origine ou qu’elle laisse passer au sein de l’instance ». Ils ajoutent que Ben Sedrine a ignoré les suggestions exprimées le 5 septembre 2017 visant une structuration de l’instance à travers, notamment, une réorganisation des pouvoirs.

« Il ne s’agit pas de la première fois qu'Ibtihel Abdellatif, est menacée à cause de son travail au sein de l’instance » expliquent-ils ajoutant qu’elle a déjà fait l’objet de menaces physiques et que Sihem Ben Sedrine avait, à l’époque, refusé d’appliquer les sanctions disciplinaires à l’encontre du collègue à l’origine de ces menaces.

Hier, le responsable de la communication au sein de l’IVD Seif Soudani a affirmé que les accusations formulées à son encontre par la présidente, Sihem Ben Sedrine, témoignent d’une véritable paranoïa, et ce après que la présidente de l'instance l'ait également accusé de « complot contre l’instance »