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Des lettres de Bourguiba retrouvées dans un appartement parisien
15/07/2015 | 12:14
2 min
Des lettres de Bourguiba retrouvées dans un appartement parisien

 

Rami Chaari est un jeune architecte tunisien qui exerçait à Paris en 2012. Lors d’une journée de travail ordinaire, où il devait lancer un chantier pour le réaménagement d’un duplex dans un hôtel particulier à « rue de la pompe » au 16e arr, Rami Chaari fait une découverte, pour le moins stupéfiante.

Alors qu’il se rend sur les lieux pour rencontrer le propriétaire de l’appartement et engager les travaux, celui-ci, en apprenant qu’il est Tunisien, lui confie que lui aussi a des origines tunisiennes et que son grand-père était un destourien et ami de Bourguiba, ce dernier aurait même résidé dans l’appartement en question. Plus tard, ils découvriront dans l’appartement des lettres que Bourguiba avait écrites lors de son exil à La Galite entre 1952 et 1953.

Au premier abord, on ne peut que deviner l’auteur de la lettre grâce, notamment, à son encre verte fétiche. A la lecture on y découvre un Bourguiba peiné mais serein, exilé mais gardant, comme il le dit, « le moral intact». Il était affecté et fatigué mais heureux d’être utile à son pays, de « contribuer à donner au peuple tunisien une âme collective, un sens aigu de la solidarité nationale ». Bourguiba précise dans sa lettre, datant du 29 mars 1953, et adressée à une certaine Lucienne pour qui il semble avoir beaucoup d’affection, que le cauchemar de l’occupation ne durera plus, et que quand la répression frappe à tort et à travers, c’est que la fin est proche. Habib Bourguiba demande, entre autres, à Lucienne, des nouvelles de Mohamed Masmoudi, et à ce que qu’on lui fasse parvenir à son geôle « par la poste aérienne, le numéro de La Nef, cahier n°2, la nouvelle série intitulée Maroc et Tunisie ».

Drôle de hasard, ou clin d’œil de la part de celui qui a consacré sa vie et son combat à faire en sorte qu’un jour un architecte tunisien, diplômé d’une école d’architecture tunisienne puisse travailler à Paris, nul ne saurait l’affirmer. D’après Rami Chaari, l’affaire est actuellement entre les mains de la présidence de la République et des canaux diplomatiques, qui vont œuvrer pour que ces lettres soient exposées au musée de Bourguiba.

M.B.Z



15/07/2015 | 12:14
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Commentaires (53)

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rim blaich
| 17-02-2016 09:18
c est un patrimoine tunisien on vous prie de le ramener

Citoyen_H
| 17-07-2015 01:10

Vous comprenez maintenant pourquoi nous sommes dans la merde jusqu'au cou.
Yarhama weldik et Aideq mabrouk.
Salutations.


Atlas69
| 16-07-2015 22:04
***Cela interesse tout le monde et meme les Monastiriens puisqu'ils ne manquent pas d'anecdote sur le Zaim.

Ah vous les descendants de traitre qu'est ce vous ne diriez pas comme connerie pour faire oublier votre honte passée.

Mohamed Obey
| 16-07-2015 13:11
Il vaincra Moncef Maezouki, Rached Ghannouchi, Youssif Kardhaoui, le Qatar, la Turquie! Parce que C Bourguibaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Yahia Bourguiba !

Bouzidi
| 16-07-2015 12:30
On raconte qu'un jour Mohamed Sayah a retrouvé lui aussi la "Chleka" de Bourguiba au désert libyen !

Ghannouchi, Bourguiba, Hamma Hammami, Sid-Ali Zekri... tout ce beau monde s'en va, Tounes, restera. T7ia Tounes.

nazou
| 16-07-2015 11:35
Qui n'a absolument rien d'un brouteur d'herbes !!!!

Herr
| 16-07-2015 11:07
***, pour une fois que vous racontez une histoire intéressante (qui me rappelle aussi un souvenir) vous vous auto-censurez !

De Gaulle
| 16-07-2015 10:43
Rien n'a ciré de tout cela. "Li fat mat". Il faut avancer et arrêter de regarder en arrière. Le souvenir est primordial, mais lorsqu'il n'y a que le souvenir, c'est la décadence qui approche.
Le constat en Tunisie est sans appel: un gros parti structuré Ennahda et qui pèse, un gros parti aux pieds d'argile Nida, et un ensemble de petits partis qui n'ont pas de grande portée.
Ce paysage politique est indigne d'un grand pays, mais présente un terrain fertile à l'arrivée de grands hommes d'Etat.
Celui qui réussira à unir les tunisiens, accepter les différentes sensibilités de ceux-ci, être dans le juste milieu pour l'intérêt du pays, et qui aura un charisme impressionnant, alors le pays avancera à nouveau

JOHN WAYNE
| 16-07-2015 10:11
La vie a quelque chose de drôle.
Chaque période de l'existence a son sens de l'humour et ses illusions.
Ce qui importait dans les années 1960 pour le jeune premier que j'étais, importe-t-il pour moi aujourd'hui ?
La lettre de Bourguiba m'a évoqué comme l'on devait si attendre, le début des années 1960 et ce que je considère comme ayant été les années les plus agréables de mon existence.
Me voici de retour dans une Tunisie ensoleillée et libérée et dont le nouveau leader Bourguiba est encore jeune et plein d'énergie.
Un Bourguiba qui cheveux en arrière et Mercedes de grande classe, semble faire l'admiration de tous et de toutes.
Un vent de nonchalance et de liberté flotte sur la Tunisie et il me semble que depuis mon retour à ma terre natale, le pays est à la fois plus vide et plus ordonné.
Ce vide, ce sont peut-être ces milliers de colons Français qui ont quitté le territoire suite aux évènements de Bizerte, surtout que le combattant Suprême préconise une loi qui rendra plus difficile la possession de terres pour les Français anciennement établis en Tunisie.
Me voici donc marchant de façon insouciante sur une des avenues de la capitale. Jeune fonctionnaire de l'Etat, je m'apprête à rejoindre la nouvelle armée Tunisienne pour un service militaire d'au moins une année.
Les avenues du centre-ville de Tunis sont remplies de passants sans qu'il n'y ait de cohue.
Je m'attarde devant la vitrine d'un horloger Italien. Des réveils et des montres aux bracelets en cuir sont étalées derrière une vitre surmontée d'un rideau métallique dont les mailles représentent des losanges articulés.
Une femme brune est à mes côtés. Elle aussi semble observer les montres qui sont rangées les bracelets en cuir repliés comme les ailes d'un oiseau.
Sans aucune hésitation, elle s'adresse à moi.
« Les montres sont belles n'est-ce pas » me lance-t-elle en Arabe.
Son visage a cette beauté bédouine ou peau blanche est associée à des yeux dont le noir vif s'allie bien avec des grains de beauté marqués au crayon.
Il y a une espèce de vulgarité attirante chez la demoiselle en question.
Sa robe est bien repassée et tombe à partir de longues bretelles, sur un corps au début voluptueux, puis fin et délicat.
Une espèce de Sofia Loren des villages du Gouvernorat du Kef que la soif de liberté ou la pauvreté, ou les deux à la fois, ont poussé à un exode vers la grande capitale de Tunis.
Un père sans doute balayeur ou éboueur que la vieillesse guette et qui peine à nourrir une famille nombreuse dont les enfants égarés reviennent tard à la demeure d'un bidonville.

JOHN WAYNE
| 16-07-2015 10:09
Notre demoiselle très entreprenante a comme nom Faouzia.
Elle me raconte d'emblée qu'elle a été fiancée a un militaire Américain qui fut en mission en Tunisie, et qui l'a soudainement quitté pour les Etats Unis.
Elle possède même une photo de son idylle qu'elle me montre sans crier gare.
La photo ne montre ni couple en pleine romance, ni scènes de bonheur, mais notre demoiselle étendue sur un lit et n'ayant comme apparat qu'un drap blanc peinant à cacher ce qui semble être un corps brulant et dévêtu.
Pas folle la guêpe me dis-je intérieurement.
« Voulez-vous aller chez moi écouter de la musique ? » lui lançais-je.
« Oui bien sûr, mais je suis une fille de bonne famille qui ne fais jamais cela en général » me répond-t-elle.
Nous voici a l'arrière d'un taxi minuscule et qui entre deux pétarades détale sur l'avenue Mohamed V en direction de Lafayette ou se trouve mon antre de jeune premier.
Le chauffeur de taxi est un homme ayant la soixantaine. Il est chauve et ses cheveux blancs coupés courts sur les côtés évoquent une brosse en poils de sanglier.
Il nous observe dans son rétroviseur d'où se balance ou rythme des accélérations, un piment rouge en plastique dont la fonction primordiale est surement la protection contre le mauvais 'il.
L'homme en question ralentit le véhicule pour me lancer « qui est cette femme ? C'est interdit ! ».
Ce à quoi j'exhibe illico presto ma carte de fonctionnaire de l'état Tunisien.
«Je suis désolé, je ne savais pas » me lance-t-il d'un air penaud.
Nous voici a l'entrée de mon immeuble. La porte d'entrée en fer forgé comporte une vitre opaque dont les craquelures ont des formes de lézard. Celle-ci s'ouvre sur un palier dont le coin sombre dissimule une poubelle mal fermée. Il y flotte une légère odeur d'urine humaine.
La porte de mon studio s'ouvre en grinçant. Sur le mur, des photos de divers chanteurs yéyé. Un platine se trouve sur une petite table ou sont empilés des disques.
La demoiselle sort une cigarette qu'elle allume d'un air décontracté.
« Aimez-vous Jamoussi » me demande-t-elle d'un air rêveur ?

SUITE DE L'ARTICLE CENSUREE ET CELA AFIN D'EVITER A BUSINESS NEWS UNE CONVOCATION A LA BRIGADE DES M'URS DE TUNIS ET UNE INCULPATION PAR UN JUGE ISLAMISTE TUNISIEN ***.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.