alexametrics
jeudi 25 avril 2024
Heure de Tunis : 08:23
Dernières news
Des candidats à la présidentielle, inquiets par le silence et le retard de l'ISIE
28/08/2014 | 1
min
Des candidats à la présidentielle, inquiets par le silence et le retard de l'ISIE
{legende_image}
Si tout le monde est occupé actuellement par les listes des législatives, les candidats à la présidentielle sont plutôt préoccupés par leurs propres campagnes car ils doivent officiellement déposer leurs demandes à partir du 12 septembre, soit dans deux semaines.
Selon le calendrier établi par l’ISIE les candidats à la présidentielle pourront déposer leur candidature dans la période entre le 12 et le 26 septembre. La campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle démarre le 1er novembre et les résultats définitifs seront annoncés le 21 décembre 2014. Quant au deuxième tour, s’il aura lieu, il sera organisé, au plus tard, à la date du 28 et les résultats définitifs seront délibérés le 25 janvier 2015 après examen des récusations.

Le problème que posent certains candidats à la législature suprême réside dans l’article 57 du code électoral. Celui-ci stipule que la publicité politique est interdite durant la campagne. Le même article excepte les journaux de partis et les candidats à la présidentielle. L’alinéa 3 de cet article précise cependant une condition puisque les candidats à la présidentielle ne peuvent faire de la publicité que selon des règles fixées par l’ISIE. Or ces règles n’ont toujours pas été établies par l’ISIE et c’est ce qui inquiète certains candidats, notamment les moins connus.
L’un d’eux précise que certains candidats pressentis vont bénéficier de fait d’une excellente machine médiatique pour relayer leur campagne, directe, indirecte ou camouflée. A titre d’exemple, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Béji Caïd Essebsi.
Les candidats les moins connus ont besoin d’autres relais publicitaires et de propagande, et doivent programmes suffisamment à l’avance ce plan média. « Comment je peux réserver des panneaux géants d’affichage et à quels montants si l’ISIE n’a rien fixé ? », a déclaré l’un d’eux prenant à titre d’exemple le cas d’un célèbre homme d’affaires pressenti à la présidentielle qui peut se permettre de venir à la dernière minute pour réserver les panneaux d’affichage les mieux placés pour sa campagne.
Ce retard va pousser certains candidats à enfreindre la loi d’autant plus que la sanction est peu dissuasive pour les candidats bénéficiant de gros financements. Selon l’article 154, est puni d’une amende allant de 5.000 à 10.000 dinars toute infraction à l’article 57.
Autre problème posé par ces candidats, la question du plafond. Ils craignent l’influence du duo Marzouki et Ben Jaâfar dans la fixation du plafond autorisé puisque ces deux probables candidats n’auront pas besoin de gros moyens financiers. Ils sont soutenus par leurs partis et bénéficient de la visibilité que leur offre actuellement leur poste au pouvoir.
Autant d’éléments qui créent de véritables inégalités entre les différents candidats. « L’ISIE, en tant qu’instance supérieure et indépendante, se doit, estiment-ils, de traiter l’ensemble des candidats avec équité et ne peut favoriser les uns sur les autres, ne serait-ce que par son silence ou son retard dans l’élaboration des règles. Nous sommes à 15 jours du dépôt des demandes et il est grand temps que l’ISIE établisse les règles du jeu. »

R.B.H.
28/08/2014 | 1
min
Suivez-nous