Des membres du Conseil national, de l’instance politique, de la transparence financière et de la communication ainsi que des membres des bureaux régionaux et locaux du Congrès pour la République ont annoncé dans un communiqué leur démission officielle.

La raison de cette démission collective est la déviation de la ligne politique et des principes ayant régi le parti. Les démissionnaires pointent du doigt le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi et son bureau politique. En effet, ils reprochent à Imed Daïmi d’avoir imposé un nouveau règlement intérieur qui lui donne une hégémonie absolue au détriment des bureaux régionaux et locaux, en plus d’une gestion catastrophique de la campagne électorale.

Pire encore, les démissionnaires condamnent l’absence de transparence et la violation des règles de bonne gouvernance, puisque les structures de contrôle au sein du CPR ont été écartées, en particulier l’instance de contrôle financier. Ils déplorent ainsi que les décisions unilatérales prises par le secrétaire général, après l’échec du CPR dans les élections de 2014, Imed Daimi, qui n’a pas assumé la responsabilité de cet échec et a mis en place une commission d’évaluation parmi ses proches pour ne pas rendre des comptes.

On apprend également qu’un groupe de personnes, toujours proche de Imed Daïmi, a été nommé au bureau politique sans qu’il n’y ait des élections, en violation flagrante du règlement intérieur du parti. Il est par ailleurs précisé que durant le dernier Conseil national, l’élection d’une instance financière et une autre des litiges a été reportée, et qu’en échange un rapport financier ne répondant pas aux exigences techniques et juridiques a été présenté. Un rapport qui ne reflète en aucun cas le budget du CPR et qui n’indique pas ses sources de financement.

Les quinze signataires ont expliqué qu’ils ont essayé par tous les moyens de réformer le parti, appelant à plusieurs reprises à organiser des élections pour l’instance de contrôle financier et de garantir la décentralisation, mais également à la démission de Imed Daïmi et du bureau politique après l’échec cuisant aux élections.

« Nous avons décidé de démissionner du CPR partant de notre conviction que l’action démocratique participative et transparente n’est plus possible, alors que l’allégeance est devenue le seul critère au sein du parti ».

I.L.