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Coup d’envoi en grande pompe du Forum Economique Africain
24/04/2018 | 15:57
4 min
Coup d’envoi en grande pompe du Forum Economique Africain

 

 

Le coup d’envoi du Forum Economique Africain a été donné, ce mardi 24 avril 2018, sous le haut patronage du chef du gouvernement Youssef Chahed, qui n’a pas pu assister à l’événement, étant en voyage, mais qui a enregistré un mot qui a été diffusé à l’occasion.

 

Deux jours durant, les travaux s’articuleront en débats, ateliers thématiques et rencontres B2B de partenariats. Outre le débat sur le renforcement institutionnel requis, cinq panels de discussion traiteront tour-à-tour des questions de la construction de l’Afrique, les Tics pour un développement durable en Afrique, la santé, l’enseignement universitaire et l’employabilité et l’agribusiness.

 

Dans son mot d’ouverture, Youssef Chahed a mis en relief les opportunités prometteuses, notant que ce forum est une occasion pour interagir et impulser la coopération africo-africaine. Et d’affirmer que la Tunisie soutiendra tous les efforts fournis à cet effet.

Le ministre de Commerce Omar Béhi a indiqué cet évènement est un message au monde expliquant que l’Afrique possède des capacités. La Tunisie continuera à développer les pays du continent et mettre en place une dynamique, via l’inauguration de nouvelles dessertes aériennes et maritimes ainsi que via l’adhésion de la Tunisie au Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), la conclusion d’un accord préférentiel avec la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et la récente signature à Kigali pour l’intégration de la zone de libre-échange continentale (ZLEC).

 

Radhi Meddeb, commissaire général du Forum, a souligné que les membres du gouvernement présenteront, lors de ce forum, la vision de la Tunisie pour la coopération avec l’Afrique, et la stratégie mise en place pour la développer davantage, en trouvant les moyens de la réinventer. Cet événement sera aussi une occasion pour échanger les expériences et les best practices entre les participants, l’objectif étant contribuer à une meilleure intégration des pays du continent et saisir les opportunités qui se présentent.

Sidi Ould Tah, directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), a affirmé : «Nous avons beaucoup d’espoir avec ce forum». Il a expliqué que l’institution depuis sa création en 1974 a bénéficié de l’expertise tunisienne, dans le domaine bancaire, les bureaux d’études, la promotion immobilière et la formation de ses cadres.

Aujourd’hui, M. Tah a exprimé la volonté de Badea de travailler avec les banques tunisiennes pour financer les exportations tunisiennes ou les investissements vers l’Afrique. En effet, la banque se veut une passerelle entre le monde arabe et africain, notamment en finançant le commerce et le secteur privé ou en offrant son assistance technique.

Ainsi, l’institution financière désire financer à court terme les exportations des pays arabes vers les pays africains. Elle propose aussi des financements à long terme allant jusqu’à 12 ans avec des conditions avantageuses pour la transformation des matières premières, denrées et ressources africaines sur le sol africain.

 

Le directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), filiale du Groupe de la BID, Hani Salem Sonbol, a précisé qu’on ne peut pas s’étonner que le monde entier lorgne l’Afrique vu les ressources et potentialités dont le continent regorge. Les réformes financières entreprises par les pays africains leur ont permis de réaliser des croissances moyennes comprises entre 5 et 8%.

L’ITFC veut se positionner en tant que partenaire des pays africains notamment sur les secteurs stratégiques de l’énergie et de l’agriculture. L’institution est un partenaire stratégique de notre pays. Elle a, déjà, accordé des financements de l’ordre de 1,7 milliard de dollars pour les secteurs de l’énergie, de l’industrie et de l’électricité.

Ceci dit, l’Afrique a besoin de 120 milliards de dinars supplémentaires pour supporter son développement, note-t-il.

 

Le président de l’Utica Samir Majoul a estimé que l’organisation de cet événement confirme l'engagement de la Tunisie dans sa dimension africaine, et la volonté d'être présente sur notre continent à travers la consolidation et le renforcement du partenariat avec les différents représentants du secteur public et privé. «Notre forum se veut également une occasion pour identifier de nouvelles opportunités de coopération entre les opérateurs économiques et institutionnels africains et constitue de ce fait une opportunité pour consolider les relations économiques sud-sud (…). Il contribuera certainement à la mise en œuvre d’un partenariat novateur, équitable et mutuellement bénéfique entre nous, opérateurs privés de notre Afrique émergente et aussi avec l’appui de nos gouvernements qui partagent ce souhait de développer des partenariats plus dynamiques et équilibrés». Et de poursuivre : «L’union est la clef du succès et la coopération interafricaine en est la voie. Les enjeux que nous devons relever en Afrique sont grands. Donnons une grande visibilité à l’action collective africaine. Construisons ensemble un avenir économique commun. Et œuvrons ensemble pour que l'Afrique fasse confiance à l'Afrique».

 

Etaient également présents plusieurs ministres, des délégations officielles de haut niveau, conduites par des ministres et des conseillers spéciaux auprès de chefs d’Etat qui sont venus du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée équatoriale, du Burkina, du Niger, de Ghana, de Rwanda, de Djibouti, Libye et d’autres pays de toutes les sous-régions du continent. Des hommes d’affaires de 38 pays venant de toutes les sous-régions du continent et des dirigeants de grands groupes ont commencé à affluer, dimanche dernier à Tunis, en provenance d’Algérie, du Maroc, du Mali, du Tchad, du Bénin, de Madagascar et près d’une trentaine d’autres pays. Aussi et dans une initiative louable, des étudiants et stagiaires africains en Tunisie ont été associés aux travaux à travers leur seize associations nationales constituées.

 

 

L’Afrique est une opportunité. La Tunisie devra faire son maximum pour se positionner sur ces marchés qui font des croissances parmi les plus importantes du monde.

 

I.N

24/04/2018 | 15:57
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