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Tribunes
Chahed est-il responsable ?
08/07/2018 | 10:14
2 min
Chahed est-il responsable ?

Par Karim Baklouti Barketallah

 

Quand il a été nommé Chef du gouvernement par les signataires du pacte de Carthage, il avait pour lui sa jeunesse. Peu le connaissaient.

Petit à petit, il a commencé à marquer son empreinte en s’attaquant aux dossiers les plus importants. La caisse de compensation, les retraites et les entreprises publiques tout en se rapprochant de la puissante centrale ouvrière. Son premier fait d’arme fut de s’attaquer à la corruption et l’arrestation spectaculaire de Chafik Jarraya ainsi que de plusieurs barons de la corruption.

Ce qui avait aussi plu chez lui, c’est qu’il ne cédait pas aux caprices du directeur exécutif de Nidaa qui voulait placer ses hommes, souvent les plus médiocres qui soient, à des postes de responsabilité importants. Même s’il a dû se résigner à lui donner beaucoup de ce qu’il voulait quand il a formé son second gouvernement.

En même temps, la situation économique du pays, demeurait la même, voir pire. Une situation alarmante, des réserves en devises très faibles, un dinar pas digne de se défendre au marché des clous, un endettement inquiétant et un déficit budgétaire de plus en plus important. Son gouvernement tentait tant bien que mal de faire valoir quelques performances, fort timides il faut l’avouer, même si ce gouvernement a réussi à renforcer la sécurité et ramener des touristes qu’on croyait à jamais volatilisés.

 

Aujourd’hui, la tête du gouvernement est mise à prix et non pas à cause de son bilan économique. Tout le monde s’accorde à dire que personne ne pourra faire beaucoup mieux vu l’héritage légué depuis 2011 où chacun a tenté de sauver sa peau en transmettant la patate chaude au suivant.

Aujourd’hui, "le gouvernement doit tomber" dixit nos deux brillants directeur exécutif de Nidaa et patron des patrons, celui de la centrale ouvrière. On reproche au gouvernement d’avoir pris des mesures impopulaires à la veille des élections, on lui reproche d’avoir mis sous les verrous d’anciens généreux donateurs, comme on lui reproche de s’être attaqué à certains symboles corrompus de l’UGTT. On lui reproche surtout son ambition politique et sa côte de popularité.

Il est indiscutable que le bilan du gouvernement Chahed sur le plan socio-économique est loin d’être brillant. Mais le changer par qui et pourquoi faire alors que nous sommes à une année des échéances électorales ? Est-il responsable de la déliquescence de Nidaa et de ses échecs successifs aux élections ? Est-il responsable de la réussite d'Ennahdha et de sa main mise sur les courroies de transmission les plus importantes du pays ?

 

Pour faire un vrai bilan de la situation, il faudrait remonter aux accords de Mustapha Ben Jaâfar, la présidence dangereuses de Moncef Marzouki pour finir aux fameux accords du Bristol. Tout le reste n’est que de l’animation qui nous permet d’écrire des statuts Facebook et y collecter des like.

08/07/2018 | 10:14
2 min
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Commentaires (9)

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Imed
| 09-07-2018 08:08
SVP pour parler de Merkel et de sa politique en Allemagne , en Europe et l engagement de ses soldats dans les regions chaudes d Afrique,d Asie et du moyen orient...il faut vraiment en connaitre les details et les objectifs....il faut aussi connaitre la puissance des lobbys des medias et la manipulation des informations.......etc....etc...etc.et puis ...comparez le comparable.....sans jamais oublier que seuls les resultats comptent...Youssef Chahed a ete parachute dans un poste qui le depasse totalement pourtant nous avons des experts ayant l experience ,la competence et la force de caractere pour imposer une un programme economique salvateur et une vision geostrategique qui n obeit qu aux interets de la Tunisie et rien d autres.....Moez Joudi entre autres n a fait que denoncer des abus deja denonces par d autres experts Tunisiens et etrangers...

takilas
| 08-07-2018 23:22
Personne ne sait donc, s'il sagit de changer le chef de gouvernement seulement, ou tous le gouvernement y compris les imposés par nahdha soit ministres, sécretaires d'état, PDG, directeurs, gouverneurs, delegues et même omdas...
Rien n'est clair danq ce pays a cause de nahdha qui sont de surcroît médiocres et incompétents.
Tant que nahdhavesr là rien n'ira ; et tout le monde a peur d'eux.
La preuve nagdha perd les elections en 2014, mais seulement sur le papier, car par la suite nahdha s'est tout de suite revenu au stade de son banditisme (despotisme) lors de la periode noire de troika qui fut la cause inéluctable du masacre, entre autres, de l'économie tunisienne.

LARIO
| 08-07-2018 23:18
bajbouj est le premier responsable de ,la dégradation de la situation en TUNISIE, mr chahed désigné par notre président n'a rien pigé de l'économie, de la gestion financiére, du social de notre chére TUNISIE . Notre nation posséde les as dans ces domaines ,ils ont la compétence et le courage de la faire sortir du profond gouffre et de la banqueroute, mais malheureusement notre président s'est esquivé de tous ceux qui ont voté pour lui pour des raisons non convaincantes, et il a choisi une politique défaillante et désastreuse, en résumé il a commis des fautes politiques monumentales en s'appuyant sur les conseils et les analyses de ses humbles et incompétents experts et conseillers, et en défendant et soutenant ses proches dans son parti frappé par la dislocation et le déchirement; A prés le 11 janvier, socialemant , le peuple TUNISIEN est devenu allergique à tous les proches des personnalités politiques au pouvoir qui désirent les approcher et n'ont confiance qu'à des politiciens courageux intégres, et transparents, la preuve est :- les citoyens de l'ariana ont voté pour Mr fadhel moussa à la présidence de la mairie presque à 65%. Enfin , on laisse le temps au temps, et éspérant que l'avenir nous sera radieux et la prospérité de notre TUNISIE sera au rendez-vous

citoyenne
| 08-07-2018 15:16
il s'agit pas d"écrire sur FB et collecter des like, la situation est beaucoup plus grave, mm ceux qui se considérent "à l'abri" ne le st plus au vu de leurs enfants au chomage, aux coupures d'eau et de médicaments...etc, votre analyse concerne peut etre une partie de NT contre une autre partie et aucunement le peuple tn.

Ali Baba au Rhum
| 08-07-2018 15:05
Un chef de gouvernement en régime parlementaire dispose d'une majorité, or celui ci est contesté, ou le serait, au sein même de son propre parti politique,quelles qu'en soient les raisons, et le parti qui lui apporte actuellement son soutien est lui même une source de problèmes infinis pour le pays.Existe t il donc encore une majorité? un gouvernement qui n'en dispose plus ne peut pas fonctionner à coups d'ukases .D'autre part la toute récente augmentation des salaires obéirait plus à des mobiles politiques , un gel des prix aurait été plus approprié pour lutter contre l'inflation et la détérioration du pouvoir d'achat , et pour ceux qui agiteraient alors le spectre de la pénurie, qu'ils se rassurent, nous y sommes déjà . On ne peut effectivement pas imputer au seul Youssef Chahed la crise du pays, mais on peut néanmoins réclamer un programme économique clair, et surtout qui soit respecté. En général, le choix qui se pose est celui entre l'austérité ou l'inflation. Or en Tunisie nous avons le chômage parce qu'il n'y a plus d'investissements et qu'il faut rembourser les dettes, et nous avons aussi l'inflation, parce que le gouvernement, pas aussi populaire qu'on veuille bien le dire, est obligé de faire plaisir à Mr Tabboubi en augmentant régulièrement les salaires pour calmer la rue ; une rue qu'on pourrait calmer autrement en gelant déjà les prix dans la foulée des salaires , du moins ceux de nombreux produits de consommation courante , comme cela se faisait du temps de Ben Ali .On parle dès à présent des élections de 2019 ; mais d'ici là restera t il de l'eau sous les ponts de la Medjerda? Pour nous résumer nous sommes en présence d'un gouvernement qui ne dispose plus de majorité, et qui ayant le choix entre le chômage et l'inflation, a choisi le chômage, mais a eu l'inflation. Je ne demande pour autant pas le départ de quiconque, mais simplement un effort de clarification; qu'on nous dise au moins où on nous mène...même si c'est en bateau.

Abel Chater
| 08-07-2018 12:14
Ce qui nous manque souvent dans les médias tunisiens, c'est le pilier essentiel de la presse qui n'est autre que la neutralité et l'impartialité.
Qu'on se rappelle de ces journaux des deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, que personne ne les achetait ni qu'il ne les lisait, bien qu'ils soient offerts partout dans les Institutions étatiques.
Qu'on se rappelle des journaux appartenant à des partis politiques, qui disaient d'eux-mêmes ne survivre que des cotisations de leurs Adeptes, parce que personne ne les achète.
Tout ceci et tout cela, parce que les lecteurs ne peuvent perdre leur temps à lire une presse dans le même sens de l'autoroute monotone de ses auteurs, souvent mensonger et manipulateur jusqu'à la nausée.
Il y a d'autres journaux électroniques tunisiens en parallèle à BN, où seule l'intitulation de l'article attire l'attention. Il suffit de commencer à lire, pour bien comprendre tout le sens du restant de cet article et pour changer la page s'en allant ailleurs. Que ces journaux et que ces soi-disant journalistes ne remarquent pas d'eux-mêmes leur propre faillite, ça demeure totalement incompréhensible.
Ceux qui écrivent de la pure vérité pour le maintien de Youssef Chahed jusqu'aux prochaines élections de l'année prochaine, ne sont corrompus par personne. Ils ne sont que soutenus par les démocrates de ce monde, qui ont une longue expérience avec la démocratie, ses hauts et ses bas. '? combien d'échecs et combien de crises, les Allemands vivent avec Angela Merkel. Personne ne hurle comme un âne appelant à sa destitution immédiate, avec tous les risques pouvant mener le pays dans un avenir plus qu'incertain. Même les pires de ses adversaires antagonistes, n'osent faire de tels appels criminellement destructeurs de la marche et de la stabilité du pays.
Chez nous en Tunisie, même des nullards qui veulent s'introniser d'eux-mêmes comme «experts économiques», ne savent même pas que ce sont eux qui aident et exhortent les ennemis de la Tunisie, à nous dévaluer notre Dinar (TND) par leurs déclarations irresponsables. S'ils étaient de vrais «experts économiques », ils auraient su que l'économie du pays se gère plutôt par l'optimisme et jamais par le pessimisme à 99% sans fondement, sans dossiers, sans preuves et sans thèse réelle. Qu'ils nous montrent un seul «expert économique» en Allemagne, qui oserait balancer de telles déclarations pessimistes comme ce criminel en liberté, Moez El-Joudi.
Il est clair que presque la totalité des arrivistes sur la nouvelle scène politique, n'avaient de culture sociopolitique que ce qu'ils ont vécue chez les deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali et sous l'égide de leurs parents. Une culture sociopolitique qu'ils ne connaissent que par le biais de l'épicier et du marchand de légumes de leur quartier. Deux et deux font quatre et lorsqu'on leur enlève un, il ne reste que trois. Une simplification de la vie, qui n'existe nullement dans la gouvernance de l'Etat ni de ses Institutions. C'est pour cela qu'on remarque explicitement l'impossibilité de trouver une solution durable à la guerre fratricide au sein du parti de Nidaa Tounes, sans le départ de ces clous rouillés, qui ne changeront jamais, suivant l'adage «demande à ton ami s'il s'est enrichi, mais son caractère est trop réfléchi».
Encore mille mercis à l'auteur de cet article, qui n'a utilisé ni «islamiste» ni «cheikh» ni «frères musulmans» ni «Daech» ni ce langage intrigant des médias judaïques. Il n'a parlé que politique. Une rareté de nos jours.

Abir
| 08-07-2018 11:46
Il a fait tant de choses mais il les a cassé,il a perdu la confiance des Tunisiens qui eux cherchent à se débarrasser d'Ennahda, alors que lui se jetait dans ses bras,ça montre qu'il est fragile et égoïste,il lui a offert ce quelle ne méritait pas, le reste que Béji n'a pas terminé,de Quel homme vous parlez,d'un opportuniste,qui est près à s'unir avec l'ennemi et il a fait?

Mohamed Obey
| 08-07-2018 11:25
Bien des analystes et chroniqueurs veulent disculper le Chef du Gouvernement &actuel de toute responsabilité. Ceux-ci ont choisi leur parti pris, la défense de leur héros Youssef Chahed. Mais je suis de ceux qui voient les choses autrement; Youssef Chahed est en train de détruire l'économie tunisienne, d'appauvrir la classe moyenne, etc...Il parle de combat contre la corruption, mais elle bat son plein! Son programme économique est un aveu de soumission aux diktats européens et européistes qui visent à complètement déposséder la Tunisie de sa souveraineté. Personne ne veut parler de la faillite des fermiers tunisiens (pour plaire aux amis turcs des Laâdhari, des Mourou, des Rached Ghannouchi...) Et nos textiles, etc, etc...C'est honteux ce que ce gouvernement fait....

Jilani
| 08-07-2018 10:49
Même si marzouki, ben jaafer et les islamistes ont fait trop de mal au pays, ceci n'équivaut pas à ce qui est fait par le renard depuis 2014. La première période est considérée comme transitoire où nous avons pu découvrir en partie les vrais patriotes qui ont été dans la plupart assassinés des faux qu'on traine encore au pouvoir. Mais le renard a fait pire, il a comploté contre les intérêts de son pays depuis son accord de Paris, tout ce qu'il a dit dans sa campagne est du mensonge. Jusqu'à aujourd'hui il entretient autour de lui une mafia et il ne fait que comploter, magouiller et diviser et croire qu'il n'est pas au courant de ce que fait son fils est de l'utopie.