Par Karim Baklouti Barketallah
Quand il a été nommé Chef du gouvernement par les signataires du pacte de Carthage, il avait pour lui sa jeunesse. Peu le connaissaient.
Petit à petit, il a commencé à marquer son empreinte en s’attaquant aux dossiers les plus importants. La caisse de compensation, les retraites et les entreprises publiques tout en se rapprochant de la puissante centrale ouvrière. Son premier fait d’arme fut de s’attaquer à la corruption et l’arrestation spectaculaire de Chafik Jarraya ainsi que de plusieurs barons de la corruption.
Ce qui avait aussi plu chez lui, c’est qu’il ne cédait pas aux caprices du directeur exécutif de Nidaa qui voulait placer ses hommes, souvent les plus médiocres qui soient, à des postes de responsabilité importants. Même s’il a dû se résigner à lui donner beaucoup de ce qu’il voulait quand il a formé son second gouvernement.
En même temps, la situation économique du pays, demeurait la même, voir pire. Une situation alarmante, des réserves en devises très faibles, un dinar pas digne de se défendre au marché des clous, un endettement inquiétant et un déficit budgétaire de plus en plus important. Son gouvernement tentait tant bien que mal de faire valoir quelques performances, fort timides il faut l’avouer, même si ce gouvernement a réussi à renforcer la sécurité et ramener des touristes qu’on croyait à jamais volatilisés.
Aujourd’hui, la tête du gouvernement est mise à prix et non pas à cause de son bilan économique. Tout le monde s’accorde à dire que personne ne pourra faire beaucoup mieux vu l’héritage légué depuis 2011 où chacun a tenté de sauver sa peau en transmettant la patate chaude au suivant.
Aujourd’hui, "le gouvernement doit tomber" dixit nos deux brillants directeur exécutif de Nidaa et patron des patrons, celui de la centrale ouvrière. On reproche au gouvernement d’avoir pris des mesures impopulaires à la veille des élections, on lui reproche d’avoir mis sous les verrous d’anciens généreux donateurs, comme on lui reproche de s’être attaqué à certains symboles corrompus de l’UGTT. On lui reproche surtout son ambition politique et sa côte de popularité.
Il est indiscutable que le bilan du gouvernement Chahed sur le plan socio-économique est loin d’être brillant. Mais le changer par qui et pourquoi faire alors que nous sommes à une année des échéances électorales ? Est-il responsable de la déliquescence de Nidaa et de ses échecs successifs aux élections ? Est-il responsable de la réussite d'Ennahdha et de sa main mise sur les courroies de transmission les plus importantes du pays ?
Pour faire un vrai bilan de la situation, il faudrait remonter aux accords de Mustapha Ben Jaâfar, la présidence dangereuses de Moncef Marzouki pour finir aux fameux accords du Bristol. Tout le reste n’est que de l’animation qui nous permet d’écrire des statuts Facebook et y collecter des like.
Commentaires (9)
Commenter@ Abel Chater | 08-07-2018 12:14
Quoiqu'il en soit aucun n'a osé différencier Chahed de nahdha ou vice versa.
Rien n'est clair danq ce pays a cause de nahdha qui sont de surcroît médiocres et incompétents.
Tant que nahdhavesr là rien n'ira ; et tout le monde a peur d'eux.
La preuve nagdha perd les elections en 2014, mais seulement sur le papier, car par la suite nahdha s'est tout de suite revenu au stade de son banditisme (despotisme) lors de la periode noire de troika qui fut la cause inéluctable du masacre, entre autres, de l'économie tunisienne.
SI BAJBOUJ A TENU SES PROMESSES.............
non Mr
EN BATEAU, SANS MAJORITE, AVEC CHOMAGE ET INFLATION.
Mille BRAVOS !!! Un commentaire qui pourrait être le mien.
Qu'on se rappelle de ces journaux des deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, que personne ne les achetait ni qu'il ne les lisait, bien qu'ils soient offerts partout dans les Institutions étatiques.
Qu'on se rappelle des journaux appartenant à des partis politiques, qui disaient d'eux-mêmes ne survivre que des cotisations de leurs Adeptes, parce que personne ne les achète.
Tout ceci et tout cela, parce que les lecteurs ne peuvent perdre leur temps à lire une presse dans le même sens de l'autoroute monotone de ses auteurs, souvent mensonger et manipulateur jusqu'à la nausée.
Il y a d'autres journaux électroniques tunisiens en parallèle à BN, où seule l'intitulation de l'article attire l'attention. Il suffit de commencer à lire, pour bien comprendre tout le sens du restant de cet article et pour changer la page s'en allant ailleurs. Que ces journaux et que ces soi-disant journalistes ne remarquent pas d'eux-mêmes leur propre faillite, ça demeure totalement incompréhensible.
Ceux qui écrivent de la pure vérité pour le maintien de Youssef Chahed jusqu'aux prochaines élections de l'année prochaine, ne sont corrompus par personne. Ils ne sont que soutenus par les démocrates de ce monde, qui ont une longue expérience avec la démocratie, ses hauts et ses bas. '? combien d'échecs et combien de crises, les Allemands vivent avec Angela Merkel. Personne ne hurle comme un âne appelant à sa destitution immédiate, avec tous les risques pouvant mener le pays dans un avenir plus qu'incertain. Même les pires de ses adversaires antagonistes, n'osent faire de tels appels criminellement destructeurs de la marche et de la stabilité du pays.
Chez nous en Tunisie, même des nullards qui veulent s'introniser d'eux-mêmes comme «experts économiques», ne savent même pas que ce sont eux qui aident et exhortent les ennemis de la Tunisie, à nous dévaluer notre Dinar (TND) par leurs déclarations irresponsables. S'ils étaient de vrais «experts économiques », ils auraient su que l'économie du pays se gère plutôt par l'optimisme et jamais par le pessimisme à 99% sans fondement, sans dossiers, sans preuves et sans thèse réelle. Qu'ils nous montrent un seul «expert économique» en Allemagne, qui oserait balancer de telles déclarations pessimistes comme ce criminel en liberté, Moez El-Joudi.
Il est clair que presque la totalité des arrivistes sur la nouvelle scène politique, n'avaient de culture sociopolitique que ce qu'ils ont vécue chez les deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali et sous l'égide de leurs parents. Une culture sociopolitique qu'ils ne connaissent que par le biais de l'épicier et du marchand de légumes de leur quartier. Deux et deux font quatre et lorsqu'on leur enlève un, il ne reste que trois. Une simplification de la vie, qui n'existe nullement dans la gouvernance de l'Etat ni de ses Institutions. C'est pour cela qu'on remarque explicitement l'impossibilité de trouver une solution durable à la guerre fratricide au sein du parti de Nidaa Tounes, sans le départ de ces clous rouillés, qui ne changeront jamais, suivant l'adage «demande à ton ami s'il s'est enrichi, mais son caractère est trop réfléchi».
Encore mille mercis à l'auteur de cet article, qui n'a utilisé ni «islamiste» ni «cheikh» ni «frères musulmans» ni «Daech» ni ce langage intrigant des médias judaïques. Il n'a parlé que politique. Une rareté de nos jours.