Invité à Midi Show du vendredi 9 octobre 2015, l’homme d’affaires Chafik Jarraya, a répondu aux propos tenus hier par Abdelmajid Sahraoui, membre du bureau politique de Nidaa Tounes. Ce dernier a accusé M. Jarraya de semer la zizanie au sein du parti avec « son argent sale ».

L’invité de Mosaïque Fm a traité son détracteur de « déséquilibré mental ». « Je ne prête pas attention à ses dires, car je sais qu’il a un dossier médical à l’hôpital psychiatrique Al Razi et qu’il passe, en ce moment, par une période difficile », a-t-il répondu d’emblée.

Chafik Jarraya a indiqué qu’il allait porter plainte contre M. Sahraoui pour diffamation. Mais avant, ajoute-t-il, il va exiger que celui-ci subisse un examen psychiatrique pour déterminer son degré de responsabilité. Il a ensuite mis en doute l’intégrité du dirigeant de Nidaa, relevant que ce dernier roulait en voiture de luxe, en l’occurrence « une Passat Volkswagen » et dépensait « des milliers de dinars dans les bars ». S’attaquant toujours à M. Sahraoui, l’homme d’affaires a ajouté que celui-ci avait sollicité son aide, il y a quelques temps, pour se débarrasser de Hafedh Caïd Essebsi.

Chafik Jarraya ne se s'est pas contenté de riposter aux propos d’Abdelmajid Sahraoui. Il s’en est aussi pris à Mohsen Marzouk, secrétaire général de Nidaa Tounes, qui l’aurait, implicitement, accusé de terrorisme. « Je dirai à celui-là : si t’es un homme cite moi de nom », lui a-t-il lancé.

Puis de poursuivre « Qu’il [M. Marzouk] nous dise d’où il sort cet argent ? Comment a-t-il pu se payer la voiture qu’il a ? C’est lui le corrompu ! ». Au cours de l’interview, l’invité indique avoir été approché, en juillet, par des membres de Nidaa Tounes. Leur but était, toujours selon ses dires, de manigancer contre le gouvernement. « Ils m’ont dit, texto, si tu es patriote aide-nous à faire chuter le gouvernement Essid », a-t-il déclaré.

A plusieurs reprises, Chafik Jarraya a nié tout lien avec l’hebdomadaire Al-Massa. Toutefois, il a reconnu qu’il appréciait ce que ce journal publiait. « J’avoue que je me régale le matin en lisant ses colonnes », a-t-il concédé.

E.Z.