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Chroniques
Ceux qui font pschitt et les ânes
02/03/2018 | 16:00
3 min

Il est des énergumènes qui sont passés pro dans l’art de la désinformation. Leur populisme le dispute à une hargne dirigée contre leurs adversaires idéologiques mais aussi contre tous ceux qui les critiquent et dévoilent au grand jour leurs turpitudes, à leur tête les journalistes. Deux cas d’espèce s’imposent à nous de par leur propension à vomir des mensonges éhontés, des insultes d’une bassesse innommable et des intimidations à peine voilées : Imed Daimi et Salim Ben Hamidane.

Il faut dire qu’en Tunisie, la scène politico-facebookienne pullule d’autoproclamés donneurs de leçons, de hordes d’insulteurs qui règlent leurs comptes en usant avec maestria de faits alternatifs. Nos deux « amis » précités ne dérogent pas à la règle et ont toujours été à l’avant-garde.

 

C’est à l’évocation par le chef du gouvernement, lors de sa dernière interview, de l’affaire BFT que les deux figures de la défunte troïka ont déployé tout leur talent. Objectif de la manœuvre, détourner l’opinion publique du fond de l’affaire qui n’est autre que l’implication présumée de Ben Hamidane dans ce scandale. Inutile de revenir sur tous les détails de l’affaire déjà abordés dans un article de Business News paru hier (à lire ici).

 

Se sentant menacé et au pied du mur, l’ancien ministre des Domaines de l’Etat est monté au créneau tirant à boulets rouges sur journalistes et médias ayant osé citer son nom dans cette scandaleuse affaire. Clamant son innocence à tout-va –innocence qui ne sera établie qu’après l’issue du procès- il n’a pas hésité à recourir à des mensonges grossiers et des propos calomnieux à l’égard de certains de nos confrères et à Business News. Youssef Ouslati est qualifié d’âne. Notre journal est rebaptisé, comme à l’accoutumée lorsque nous touchons à la vérité, en Business-Lies. Sans preuve aucune, le monsieur nous accuse de corruption et de rouler pour des parties douteuses, d’être grassement payés pour diffuser des fake news. Il nous accuse publiquement sur les réseaux sociaux d’être des mercenaires, n’hésitant pas à proférer des injures à l’encontre de notre directeur de la rédaction.

En as de la désinformation, il tente d’attirer la sympathie et de détourner le débat sur le fond de l’affaire, en se positionnant comme le défenseur des véritables valeurs de la démocratie et de la liberté d’expression contre les ô si méchants médias. Une stratégie bien ficelée qui tend à affaiblir la crédibilité des médias et sortir blanc comme neige devant une opinion publique bombardée par les mensonges grossiers disséminés çà et là tout au long de ses publications.

 

Ben Hamidane peut compter sur le soutien de Imed Daimi. Un député du peuple survolté qui n’a pas hésité à proférer les plus basses injures contre les médias et à accuser deux personnalités publiques de ne pas avoir remboursé des prêts auprès de la BFT. Criant à qui veut l’entendre qu’il détient des preuves irréfutables, l’entreprise de notre élu a vite fait pschitt avec les démentis de Letaief et Abdennadher, au point qu’il se soit retrouvé dans l’obligation de présenter des excuses. Sa crédibilité en prend un sacré coup ! Entre temps aucun mot sur l’implication de son compère…

 

Cacher des informations, les taire ou les nier, affirmer ce qu’on sait être inexact, user de contre-vérités pour sortir son épingle du jeu, présenter de fausses preuves, salir sans fondement la réputation de ses critiques, constituent des mensonges. Ceux qui s’y livrent sont des menteurs.

En attendant que la justice tranche dans cette affaire, intimidations, insultes et messages haineux ne feront que nous renforcer dans notre mission celle de dévoiler au grand jour les combines et autres malhonnêtetés. Les faits sont là, la vérité se saura bien assez tôt…

 

 

 

 

 

 

02/03/2018 | 16:00
3 min
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Commentaires (3)

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hafedh
| 04-03-2018 13:41
la majorité des nos pseudos politiciens non retenu aucune leçon de leurs prédécesseurs (avant 2011) les ben ali and co. c'est leurs problèmes.
pseudos politiciens à suivre.....

Jilani
| 03-03-2018 11:00
Il l'a créé exprès pour détourner les réseaux sociaux. En tant que premier responsable il aurait pu agir depuis longtemps sur un affaire qui traine depuis plusieurs années et ne pas faire tout ce brouhaha et laisser les hommes d'affaires face à ces minables. Cette politique de communication est celle des rcdistes qui cherche seulement l'intérêt du parti et du bouc émissaire comme ils l'ont fait avec le gouverneur de la bct. Fuir leursresponsabilités et diviser

Zohra
| 02-03-2018 19:08
Le problème dans ce pays aujourd'hui, les critiques négatives, les insultes, les mensonges, les cris sont devenus monnaie courante, on n'est plus objectif. Dans notre société cartésienne qui fait de la pensée la condition sine qua non de l'existence, nous sommes appelés à utiliser notre sens critique. Mais pour certains, cet exercice de l'esprit est devenu une manie : ils assènent des jugements, des insultes, mensonges à longueur de journée, "tirent sur tout ce qui bouge". Pourquoi cette hargne ?