Changer tous les vols vers Enfida
Et fermer Tunis Carthage
Une rixe a éclaté à bord d’un avion Tunisiair. Avion qui s’est transformé, le temps d’une bagarre, en un ring improvisé. Etaient-ce des banditsen manque d’éducation ? Las ! L’opinion publique apprenait que les coups de poing et les insultes provenaient, non de voyous, mais du commandant de bord et d’un mécano.
Dans une planète lointaine, très lointaine nommée Tunisie, une guerre sans pitié fait rage au sein de la compagnie aérienne nationale. On nommera, la guerre des uniformes. C’est à peine croyable, c’est malheureux, mais c’est la triste réalité.
Cette guerre a débuté il y a de cela un mois lorsqu’un premier vol a été cloué au sol suite à un incident entre pilotes et mécaniciens causé par la ressemblance de leurs uniformes. Des passagers qui ne décolèrent pas, rien à foutre ! Qu’ils attendent bien sagement que le différend soit résolu, l’image de la compagnie est de toute façon bien ternie, ce n’est pas une petite querelle qui va empirer les choses… Des réunions de réconciliation se tiennent pour arriver à une solution. Rien n’y fait, la lutte entre les deux corporations reprend de plus belle.
Ce feuilleton de mauvaise qualité se terminera en apothéose. Un vol vers Djeddah est le théâtre d’une querelle : la desserte est retardée, aux clients d’attendre. Le lendemain, un deuxième incident sur le vol de Paris : c’est le chaos le plus total. Les mécaniciens tiennent à porter le même uniforme que les pilotes, rien n’y fait. La provocation n’est pas du goût de ces derniers, ils répliquent. On en vient aux mains dans le cockpit. On croit toucher le fond, mais la mascarade n’est pas finie pour autant. Une décision sans précédent et lourde de conséquences est prise par la direction : suspendre tout bonnement et sans préavis aucun, tous les vols Tunisair jusqu’à nouvel ordre!
Cette brillante idée d’interrompre l'ensemble de ses liaisons aériennes est tout simplement une belle trouvaille. Pourquoi se soucier des centaines ou milliers de passagers bloqués dans les aéroports à travers le monde? Ce n’est pas bien grave, ils s’en remettront. De toute manière, ils se sont habitués, au fil du temps, au grand professionnalisme de la compagnie ne serait-ce niveau ponctualité, n’est-ce pas… La gazelle à la merci d’employés irresponsables et au sang chaud ? On créera une énième cellule de crise, une énième commission d’enquête, on frappera fort, cette fois-ci, assure le ministre du Transport. Fini le chaos !
Encore une fois, il aura fallu d’un incident majeur pour que les autorités bougent et se rendent compte de l’étendue de l’anarchie. Ignoraient-elles cet état des faits ? Permettez-moi d’en douter ! On fermait les yeux et on naviguait à vue sans pouvoir anticiper les catastrophes à venir, jusqu’à ce que la situation nous éclate en pleine figure. Inadmissible !
La suspension des vols de Tunisair suite à une baston du personnel naviguant a fait le tour des médias internationaux, écornant plus que jamais l’image de la compagnie nationale et la destination Tunisie.
Navrante est la situation de déliquescence qui prévaut depuis quelques années au sein de la compagnie : retards répétitifs, une qualité de service qui laisse perplexe, un personnel inconscient et irresponsable (on ne généralise pas), un endettement inquiétant, une surcharge de personnel, et j’en passe. Les gouvernements se sont succédé (7 en tout), sans qu’une solution ne soit trouvée. La direction a changé de main, chacun apportant sa vision, toujours sans que les problèmes ne soient résolus. Jusqu’à quand cela pourrait continuer? Jusqu’à ce que la compagnie fasse pour de bon faillite ?
Les férus des théories du complot et les amoureux des scénarios conspirationnistes s’en donnent à cœur joie et parlent d’un plan bien ficelé pour mettre à genoux la compagnie en vue de sa privatisation.Que pourrait-on vendre ou privatiser dans cet état des faits !
Ce chaos, cette anarchie est un mal bien ancré dans notre société, ce n’est pas l’apanage de Tunisair ou de ces employés. Quand on voit le niveau de bassesse de certains dirigeants du parti censé diriger le pays. Quand on écoute avec écœurement ce que révèlent les enregistrements fuités. On se rend compte que ça ne vole pas très haut, et ce à tous les niveaux…
Une rixe a éclaté à bord d’un avion Tunisiair. Avion qui s’est transformé, le temps d’une bagarre, en un ring improvisé. Etaient-ce des banditsen manque d’éducation ? Las ! L’opinion publique apprenait que les coups de poing et les insultes provenaient, non de voyous, mais du commandant de bord et d’un mécano.
Dans une planète lointaine, très lointaine nommée Tunisie, une guerre sans pitié fait rage au sein de la compagnie aérienne nationale. On nommera, la guerre des uniformes. C’est à peine croyable, c’est malheureux, mais c’est la triste réalité.
Cette guerre a débuté il y a de cela un mois lorsqu’un premier vol a été cloué au sol suite à un incident entre pilotes et mécaniciens causé par la ressemblance de leurs uniformes. Des passagers qui ne décolèrent pas, rien à foutre ! Qu’ils attendent bien sagement que le différend soit résolu, l’image de la compagnie est de toute façon bien ternie, ce n’est pas une petite querelle qui va empirer les choses… Des réunions de réconciliation se tiennent pour arriver à une solution. Rien n’y fait, la lutte entre les deux corporations reprend de plus belle.
Ce feuilleton de mauvaise qualité se terminera en apothéose. Un vol vers Djeddah est le théâtre d’une querelle : la desserte est retardée, aux clients d’attendre. Le lendemain, un deuxième incident sur le vol de Paris : c’est le chaos le plus total. Les mécaniciens tiennent à porter le même uniforme que les pilotes, rien n’y fait. La provocation n’est pas du goût de ces derniers, ils répliquent. On en vient aux mains dans le cockpit. On croit toucher le fond, mais la mascarade n’est pas finie pour autant. Une décision sans précédent et lourde de conséquences est prise par la direction : suspendre tout bonnement et sans préavis aucun, tous les vols Tunisair jusqu’à nouvel ordre!
Cette brillante idée d’interrompre l'ensemble de ses liaisons aériennes est tout simplement une belle trouvaille. Pourquoi se soucier des centaines ou milliers de passagers bloqués dans les aéroports à travers le monde? Ce n’est pas bien grave, ils s’en remettront. De toute manière, ils se sont habitués, au fil du temps, au grand professionnalisme de la compagnie ne serait-ce niveau ponctualité, n’est-ce pas… La gazelle à la merci d’employés irresponsables et au sang chaud ? On créera une énième cellule de crise, une énième commission d’enquête, on frappera fort, cette fois-ci, assure le ministre du Transport. Fini le chaos !
Encore une fois, il aura fallu d’un incident majeur pour que les autorités bougent et se rendent compte de l’étendue de l’anarchie. Ignoraient-elles cet état des faits ? Permettez-moi d’en douter ! On fermait les yeux et on naviguait à vue sans pouvoir anticiper les catastrophes à venir, jusqu’à ce que la situation nous éclate en pleine figure. Inadmissible !
La suspension des vols de Tunisair suite à une baston du personnel naviguant a fait le tour des médias internationaux, écornant plus que jamais l’image de la compagnie nationale et la destination Tunisie.
Navrante est la situation de déliquescence qui prévaut depuis quelques années au sein de la compagnie : retards répétitifs, une qualité de service qui laisse perplexe, un personnel inconscient et irresponsable (on ne généralise pas), un endettement inquiétant, une surcharge de personnel, et j’en passe. Les gouvernements se sont succédé (7 en tout), sans qu’une solution ne soit trouvée. La direction a changé de main, chacun apportant sa vision, toujours sans que les problèmes ne soient résolus. Jusqu’à quand cela pourrait continuer? Jusqu’à ce que la compagnie fasse pour de bon faillite ?
Les férus des théories du complot et les amoureux des scénarios conspirationnistes s’en donnent à cœur joie et parlent d’un plan bien ficelé pour mettre à genoux la compagnie en vue de sa privatisation.Que pourrait-on vendre ou privatiser dans cet état des faits !
Ce chaos, cette anarchie est un mal bien ancré dans notre société, ce n’est pas l’apanage de Tunisair ou de ces employés. Quand on voit le niveau de bassesse de certains dirigeants du parti censé diriger le pays. Quand on écoute avec écœurement ce que révèlent les enregistrements fuités. On se rend compte que ça ne vole pas très haut, et ce à tous les niveaux…