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Je m’engage aux côtés de Mustapha Kamel Nabli
15/09/2014 | 18:00
6 min
Je m’engage aux côtés de Mustapha Kamel Nabli
Par Kamel Jendoubi

J’ai décidé d’être aux côtés de Mustapha Kamel Nabli et de soutenir sa candidature pour les élections présidentielles. Cet engagement mûrement réfléchi est fondé sur une conviction et un pari. Mustapha Kamel Nabli est le candidat tourné vers l’avenir. Sa présence et sa stature sont susceptibles de faire des élections présidentielles une échéance majeure en mesure de peser sur l’avenir du pays.
 
Il y a bien sûr des motivations personnelles à commencer par la volonté de ne pas m’éloigner de la vie politique en Tunisie à un moment où le pays va franchir une nouvelle étape de sa transition démocratique dont l’enjeu ne se limite pas à l’accession au pouvoir d’un parti ou d’une coalition de partis mais engage des questions majeures à commencer par traduire la nouvelle Constitution dans la pratique pour permettre à un nouvel État tunisien d’émerger et de se consolider.

Plutôt marquée par la dimension associative et par celle de défenseur des droits de l’Homme, ma présence comme mes activités se sont distinguées, y compris durant ma présidence de l’ISIE, par une prise de distance claire par rapport à la sphère politique ou plutôt politicienne. J’ai décidé, en dépit des propositions alléchantes et des sollicitations incessantes, de ne m’engager ni dans une formation politique, ni sur une liste d’un parti ou d’un regroupement de partis. Je me vois mal par exemple coexister dans le même espace avec des personnes dont j’ai combattu non seulement les idées mais surtout les pratiques et que je rends responsables de crimes et de méfaits qui ont durablement meurtri le pays.

Après les élections d’octobre 2011, j’ai œuvré, mais en vain, à convaincre les partis de l’opposition démocratique à mutualiser leurs moyens et à se préparer d’une manière concertée et convergente à des élections jugées cruciales pour l’avenir du pays. Le morcellement, la division et l’éparpillement que nous constatons sont des indicateurs du manque de maturité politique des acteurs qui prétendent avoir tiré les leçons des élections du 23 octobre 2011 et être animés par l’intérêt national pour éviter au pays le chaos et le sortir de la crise profonde dans laquelle l’a plongé le passage au pouvoir de la Troïka. L’échec de cette dernière, et en particulier sa composante islamiste, est patent. Un sentiment de gâchis habite les esprits : tant de martyrs et de blessés, tant de luttes, de grèves et de souffrances …pour si peu. Les valeurs et les idées générées par la révolution se trouvent instrumentalisées, manipulées et vidées de leur substance.

Tout se déroule comme si rien ne s’était passé en Tunisie depuis l’élection de l’ANC : ni les assassinats politiques, ni la violence des milices, ni le terrorisme, , ni la dégringolade économique et financière, ni l’aggravation des maux qui ont été à l’origine de la révolution (pauvreté, chômage..), ni les grandes mobilisations qui ont permis de peser sur l’élaboration d’une Constitution, poussant l’ANC à adopter un texte plus proche des aspirations profondes des Tunisiens en dépit de certaines ambigüités et pièges.

La responsabilité, un principe politique essentiel, s’est diluée dans les méandres du « dialogue national » et du consensus devenus des leitmotive qui servent à satiété pour escamoter les différences et étouffer le débat public au nom de l’urgence sécuritaire et économique. A l’évidence, pour des résultats peu probants. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que la désaffection des Tunisiens soit aussi manifeste lors de l’inscription sur les listes électorales et entretenue par l’image repoussante qu’ils ont des acteurs et formations politiques. Leur lassitude et leur désillusion sont préjudiciables à une vie politique démocratique et sereine. Elles témoignent du caractère obsolète des formes d’action de ces acteurs politiques : toutes tendances confondues, ils appartiennent au passé, agissent avec les méthodes du passé, défendent des idées du passé, ne parvenant pas à se projeter vers l’avenir (du pays) parce que inhibés par leurs vicissitudes antérieures et leurs combats d’égo. Ce passé dont une partie ne « passe » plus, parce qu’il nous faut y faire le tri en valorisant les acquis et les marqueurs de notre identité en tant que pays souverain et pacifique qui a choisi de poursuivre son chemin vers la modernité politique, l’exigence démocratique, le redressement économique, la solidarité sociale, le rayonnement culturel et diplomatique.

Je vois en Mustapha Kamel Nabli un président pourvu d’une vision d’avenir pour la Tunisie, doté du sens de la responsabilité indispensable pour représenter les Tunisiens et défendre leurs intérêts, animé par la détermination de garantir la souveraineté de l’État et la sécurité de ses frontières, confiant dans les capacités du peuple et de ses forces vives à relever les défis de toutes sortes, un président ouvert parce que libre de toute dépendance partisane ou courtisane, un patriote faisant du bien-être de son peuple, de sa sécurité et du rayonnement du pays le fondement de son action. Le parcours familial, scolaire, professionnel et politique fait de Mustapha Kamel Nabli l’archétype du Tunisien confiant, fier et moderne. Je vois en lui un enfant de la République, une personnalité d’envergure nationale et internationale reconnue pour ses compétences.

J’ai décidé de m’engager avec Mustapha Kamel Nabli et je suis conscient que ce choix m’amène à prendre congé de mes autres engagements notamment associatifs.
Je vais donc prendre part à cette entreprise pour la mener à son terme avec des femmes et des hommes qui vont labourer le terrain à la rencontre des Tunisiens.

Que faut-il leur dire ?

Nous voulons réussir ensemble et préparer l’avenir car la présidence est un levier important mais elle ne suffira pas pour redresser le pays et permettre l’émergence d’une nouvelle classe politique. Nous avons des défis à relever sur tous les plans : sécurité, économie, emploi, pauvreté, éducation, santé … Les promesses vont être nombreuses. Mais nous avons déjà appris qu’elles n’engagent que ceux qui les font, ceux-là mêmes qui évitent d’en préciser le coût et le financement. Notre situation est fragile et susceptible de pâtir encore des turbulences liées notamment à l’instabilité politique (en raison pour partie d’un mode de scrutin non adapté même s’il a rempli sa mission pour l’élection de l’ANC) et institutionnelle sans parler de la situation économique, des menaces réelles du terrorisme et de l’ingérence étrangère. Nous devons donc affronter le présent tout en pensant à l’avenir de la Tunisie et œuvrer durement pour réussir les prochaines étapes à commencer par les prochaines élections locales (les municipales, prévues dans quelques mois) qui doivent être une étape majeure dans la préparation de la relève politique. Nous devons nous préparer à affronter toutes les situations y compris celle de crises politiques et institutionnelles. Mais les Tunisiens ne vont pas passer leur temps à descendre dans la rue ou à être appelé aux urnes. Il faut donc œuvrer à canaliser nos énergies à bon escient dans le respect de la Constitution. Et ce en rassurant les Tunisiens, les voisins et les partenaires de la Tunisie.

Avec Mustapha Kamel Nabli, j’ai la conviction que la Tunisie sera entre des mains aguerries, propres et solides. Mustapha Kamel Nabli est le candidat qui assure, le candidat qui rassure.
15/09/2014 | 18:00
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