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Boubaker Mehri : La politique de compensation a atteint ses limites et le secteur laitier risque de s’effondrer !
13/04/2018 | 09:36
2 min
Boubaker Mehri : La politique de compensation a atteint ses limites et le secteur laitier risque de s’effondrer !

 

« Nous avons aujourd’hui pour objectif la mise à niveau de la structure de production, qui est le maillon faible du secteur. Aujourd’hui, l’agriculteur souffre alors le modèle doit changer et il faut trouver le moyen de rendre le secteur attrayant et rentable. Il faut aussi adopter le juste prix, pour le consommateur, pour l’industriel et pour le consommateur, sinon c’est tout le secteur qui va s’effondrer et ce plan nous l’avons soumis à l’ARP depuis 2016 » a indiqué, ce vendredi 13 avril 2018, Boubaker Mehri, président de la Chambre syndicale des industries laitières. 

 

M. Mehri a précisé, lors de son passage ce matin à l’émission de Wassim Ben Larbi sur Express FM, que le système de gouvernance du secteur doit également être revu. « Nos ministères de tutelle sont celui de l’Agriculture, des Finances, de l’Industrie, du Commerce, et chacun nous renvoie vers l’autre nous faisant perdre notre temps » a-t-il expliqué.

 

« Nous avons préparé un plan sur trois ans pour libérer les prix et quand nous avons fait cela pour les yaourts regardez la diversité de l’offre aujourd’hui ! Aussi, si nous voulons rendre le produit plus accessible, il faut impérativement baisser la TVA, cela va développer la consommation et les recettes fiscales. Le système de subvention accable le secteur et tue la création ! Aujourd’hui nous sommes incapables d’offrir des produits accessibles alors nous avons proposé d’orienter cette compensation en faveur de l’agriculteur notamment. Aujourd’hui, la production lui coûte entre 0,96 et 1 dinar alors qu’il vend à 0,76 dinar. Nous le vendons ensuite à 1,076 dinar pour qu’il arrive chez le consommateur à 1,120 dinar » a souligné Boubaker Mehri.

 

Le président de la Chambre syndicale des industries laitières a encore révélé que le cheptel a été réduit de 20.000 vaches car il devient plus rentable pour les agriculteurs de vendre de la viande plutôt que du lait, cela alimente aussi les circuits de contrebande et les autorités ont été alertées à ce sujet.

 

« Est-ce normal de laisser la filière être détruite pour aller importer du lait ensuite ? Sommes-nous responsables de cette inflation ? Oui les autorités sont compréhensives mais ne nous proposent aucune solution, alors que faire ? Nous sommes dans l’impasse et nombreux industriels subissent de grandes difficultés et risquent de mettre la clé sous la porte ! On ne peut plus continuer comme ça ! La politique de compensation a atteint ses limites », a-t-il poursuivi.

 

L’Utica et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) ont décidé une grève dans la production du lait pour demander l’ajustement des prix dans ce secteur. Dans un premier temps, les deux organisations appellent à la suspension de la production du lait stérilisé demi écrémé à partir du 23 avril 2018. Par la suite, elles menacent d’arrêter totalement les opérations de collecte, de stérilisation et de commercialisation du lait à partir du 30 avril 2018.

 

 

M.B.Z

 

 

13/04/2018 | 09:36
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Commentaires (2)

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TATA
| 13-04-2018 15:53
je suis vraiment désolé de vous le dire, mais c'est quoi cette Charabia?: "Nous avons préparé un plan sur trois ans pour libérer les prix et quand nous avons fait cela pour les yaourts regardez la diversité de l'offre aujourd'hui ! Aussi, si nous voulons rendre le produit plus accessible, il faut impérativement baisser la TVA, cela va développer la consommation et les recettes fiscales. Le système de subvention accable le secteur et tue la création ! Aujourd'hui nous sommes incapables d'offrir des produits accessibles alors nous avons proposé d'orienter cette compensation en faveur de l'agriculteur notamment. Aujourd'hui, la production lui coûte entre 0,96 et 1 dinar alors qu'il vend à 0,76 dinar. Nous le vendons ensuite à 1,076 dinar pour qu'il arrive chez le consommateur à 1,120 dinar"


Y a-t-il encore des responsables qui voient clair en Tunisie?

DHEJ
| 13-04-2018 09:47
Tout est la DUR...


Notre GAMIN parle de REFORMES MAJEURES mais JAMAIS DE REFORMES PROFONDES!!!

Et que ça tombe cette filière, nos islamistes importeront le lait de la Turquie, de la Chine, du royaume wahabite voire d'Israel!