Inquiétude et incompréhension. C’est ce qu’on devrait normalement ressentir à l’Amen Bank (AB) et à la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) après les déclarations de la ministre algérienne déléguée à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri. A l’occasion d’un forum organisé par une radio algérienne, Mme Mentouri a déclaré que « l’octroi d’agréments à d’autres banques étrangères devrait marquer une pause dans un contexte où la place bancaire algérienne est devenue plus sélective».
Tout en rappelant que l’agrément aux banques étrangères relève de la Banque d’Algérie, la ministre précise que les nouvelles orientations en question visent à «déterminer le nombre optimal de banques à installer sur une place bancaire et ce en fonction du niveau de développement».
« Loin d’être une suspension définitive d’octroi d’agréments, cette décision n’est qu’un arrêt momentané afin de permettre une meilleure visibilité sur le marché national financier », précise à son tour un quotidien algérien.
Cette information est inquiétante pour nos deux banques, la BIAT et l’AB, qui préparent depuis plusieurs mois leur installation en Algérie. L’installation devait même être imminente, écrivions nous il y a quelques semaines dans un article consacré à ce sujet.
Que s’est-il passé entre-temps dans l’administration algérienne ? Pourquoi ce revirement et ce gel, aussi provisoires soient-il ? Touche-t-il également les banques maghrébines désireuses de s’installer en Algérie ? Une chose demeure certaine, c’est que cela n’arrange pas l’affaire de nos banques et - à ce niveau de blocage - il faudrait peut-être une intervention de la Banque Centrale de Tunisie auprès de son homologue algérienne pour obtenir une réponse et donner, éventuellement, un « coup de pouce » à nos deux futurs « ambassadeurs » bancaires en Algérie.