Dans une de ces rares apparitions médiatiques, le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, est revenu sur la stratégie médiatique du ministère de la Défense dans la guerre antiterroriste. S’exprimant ce matin du mardi 24 novembre 2015 sur Shems Fm, le porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que « limiter la propagation d’informations autour des opérations antiterroristes servait l’action de l’Armée ».

Belhassen Oueslati précise que, pour garantir le bon déroulement des opérations, le ministère de la Défense préfère limiter ses apparitions médiatiques et donner le moins de détails possibles sur les opérations militaires en cours. A la question de la journaliste Zina Zidi, il a affirmé que la création d’une cellule de crise n’est pas à l’ordre du jour mais pourrait être décidée si la situation le nécessite. Le lieutenant-colonel explique, en effet, que les opérations sont continues, parfois quotidiennes, et qu’il était important de garantir le secret des opérations afin de ne pas communiquer d’informations sensibles pouvant être utiles pour les terroristes. « Ces personnes disposent de cellules médiatiques et sont friands d’informations diffusées sur la toile et les médias », a-t-il dit.

Le porte-parole du ministère de la Défense ajoute aussi que, concernant la protection des citoyens habitant à proximité des zones dites sensibles, ces derniers sont informés des mouvements des unités militaires afin de garantir leur sécurité.

Belhassen Oueslati est également revenu sur l’assassinat du jeune berger Mabrouk Soltani affirmant qu’il n’était pas possible pour les unités militaires de partir à la recherche de la dépouille. Selon ses dires, les unités miliaires devaient assurer la sécurité dans la zone avant de procéder à la recherche de la dépouille. « Les miliaires étaient directement visés par les terroristes et l’on ne pouvait se permettre d’entrer en confrontation avec eux » explique-t-il ajoutant que l’Armée a assuré la protection des habitants lorsqu’ils sont partis chercher le corps.

S.T.