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Béji Caïd Essebsi : « La Tunisie ne supportera pas longtemps la situation actuelle »
28/06/2012 | 1
min
Béji Caïd Essebsi : « La Tunisie ne supportera pas longtemps la situation actuelle »
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Béji Caïd Essebsi affirme que les différends autour du partage des pouvoirs au sein de la Troïka étaient « prévisibles » compte tenu des « alliances contre-nature entre trois partis aux idéologies différentes », des « personnalités des dirigeants » et du « partage non équilibré des prérogatives de chacun ». Il qualifie le limogeage de Mustapha Kamel Nabli d’ « erreur » et soutient que « l’initiative de l’UGTT pourrait bien sortir le pays de l’impasse » tout en félicitant les partis au pouvoir d’y donner une réponse favorable.

Présent à l’émission « Hadith Essaâ », sur la Watanya 1, dans la soirée du 28 juin 2012, l’ancien Premier ministre, affirme que « la situation de la Tunisie n’est pas adaptée au schéma politique actuel » et critique la décision d’Ennahdha de « gouverner suivant la majorité électorale, alors que la majorité a rejoint les rangs de l’opposition ». Il appelle, en ce sens, et dans le cadre actuel des choses, à « un consensus entre les différents acteurs ».
Les différends actuels, ajoute t-il, « entachent la crédibilité du gouvernement aussi bien auprès des citoyens tunisiens que des pays étrangers ayant des relations étroites avec la Tunisie ».
Il appelle à « dépasser les considérations partisanes et personnelles et à privilégier l’intérêt de l’Etat », fustigeant ici les décisions « qui peuvent être dictées par un état d’humeur ».

Béji Caïd Essebsi revient également sur la décision, récemment prise par la présidence, de limoger Mustapha Kamel Nabli, du poste de gouverneur de la BCT et affirme que « cette décision ne sert pas les intérêts du pays étant donné le profil et les compétences de M. Nabli ».
« Rien ne justifie à ma connaissance le limogeage de du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, une décision qui n’aurait pas dû être prise à la légère mais devait résulter d’un commun accord entre les trois pouvoirs », déclare-t-il.
En réponse à l’hypothèse d’un « retour d’ascenseur » du gouvernement pour contenter Moncef Marzouki, BCE affirme que « ce n’est pas la vérité qui compte mais la perception que s’en font les citoyens ».

Une autre question, également abordée au cours de ce débat, est celle de l’ouverture des frontières aux ressortissants maghrébins, Béji Caïd Essebsi affirme que « des décisions doivent être prises afin d’instaurer l’Union du Grand Maghreb, mais que de telles mesures doivent être le résultat d’une réciprocité entre les différents pays » et ajoute : « cette initiative devrait faire l’objet d’études préalables » et que « personne n’a, actuellement, les prérogatives pour décider de telles mesures qui devraient même faire l’objet d’un référendum ».

Béji Caïd Essebsi s’explique également sur son initiative « Nida’ Tounes » et se défend d’avoir créé un parti « destiné aux destouriens et aux anciens du RCD », mais affirme que son initiative est « destinée à tous les Tunisiens, sans distinction et sans exclusion » sans pour autant chercher à constituer un adversaire à Ennahdha.
Et de conclure, au sujet de ses détracteurs qui l’accusent d’être « trop vieux », BCE rétorque « l’âge n’est pas un état civil mais un état d’esprit ».

Synda Tajine
28/06/2012 | 1
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