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BCE : Je suis dans une position de légitime défense ! (vidéo)
25/11/2014 | 15:17
2 min
 BCE : Je suis dans une position de légitime défense ! (vidéo)
Le candidat au deuxième tour Béji Caïd Essebsi a accordé une interview, diffusée mardi 25 novembre 2014, sur la chaîne France 24, où il a déclaré que le face-à-face proposé par Moncef Marzouki est un « combat de béliers », et qu’il n’était pas question pour qu’une telle rencontre ait lieu.

Le leader de Nidaa Tounes a fait savoir que les bases d’Ennahdha ont voté massivement pour Moncef Marzouki, lors de l’élection présidentielle : « Même les observateurs du mouvement qui ont opéré aux législatives, se sont déployés pour Marzouki à la présidentielle ». BCE a ainsi évoqué la prochaine réunion du Conseil de la choura qui statuera sur l’appui ou non d’un candidat : « On sait qu’Ennahdha a libéré l’initiative au premier tour, mais maintenant ils se doivent de prendre une position claire ».

Le candidat a assuré que concrètement Ennahdha a donné ses voix à Moncef Marzouki au 1er tour, et qu’il a intérêt de trancher, pour un camp ou un autre, afin de ne pas laisser le doute planer. Il a rappelé que les LPR ont fait la campagne du président sortant, évoquant la plainte déposée à l’issue de leurs menaces d’un bain de sang dans le pays s’il gagnait à la présidentielle : « Nous ne sommes pas en train d’affabuler, les preuves sont là, photos et vidéos à l’appui, démontrant la mobilisation des nahdhaouis et des salafistes pour Marzouki ».

Béji Caïd Essebsi a de ce fait souligné que le clivage idéologique a été suscité par le président sortant, qui a profité de la machine d’Ennahdha et du soutien de cheikh salafistes, à l’instar de Béchir Ben Hassine : « Je suis dans une position de légitime défense ! », assure-t-il.

Concernant l’emploi du terme « Taghaouel », BCE a signifié qu’un retour à la dictature n’est plus possible et que la Constitution n’interdit en aucun cas que le parti vainqueur aux législatives, accède aussi à la présidence de la République. Le président de Nidaa indique par ailleurs, que Marzouki a mal interprété la Constitution, en l’appelant à désigner le nouveau chef du gouvernement et que les composantes du Dialogue national s’étaient mises d’accord pour que le président élu le désigne. « Moncef Marzouki a fait fi des protocoles, en déposant sa lettre chez moi, par un motard ! », ajoute-t-il.

Béji Caid Essebsi a finalement assuré qu’il est ouvert à la discussion avec toutes les sensibilités politiques dans le pays, avant de prendre une décision concernant la constitution du prochain gouvernement : « Je discuterai avec Ennahdha, à condition qu’il prenne une position claire au deuxième tour ».

I.L.

25/11/2014 | 15:17
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