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Banque Mondiale : La concurrence, l'équité et la fin des privilèges le chemin à suivre pour la création de l'emploi
27/01/2015 | 16:40
2 min
Banque Mondiale : La concurrence, l'équité et la fin des privilèges le chemin à suivre pour la création de l'emploi

La Banque mondiale (BM) a lancé, lundi 26 janvier 2015 à la Maison de l’Entreprise, et en coopération avec l’Institut arabe des chefs d’entreprises son rapport régional intitulé "Emploi ou privilèges : Comment libérer le potentiel de la création d’emploi dans la région MENA".

Ainsi, ce rapport montre que la réglementation, le mode de fonctionnement des entreprises, les problématiques liées aux autorisations et les privilèges accordés à certaines entreprises sont les raisons de la faible croissance dans la région MENA et notamment en Tunisie. Le document propose, également, quelques pistes de réformes.
Elieen Murray, membre de la Banque mondiale, souligne que ce rapport intervient lors d’une phase critique de l’histoire de la Tunisie : une période de transition et de réorientation de l’économie tunisienne où il est important de comprendre comment faciliter l’accès des jeunes, des femmes et des personnes issues du milieu rural au marché de l’emploi tunisien.
Pour sa part, Auguste Kouame, membre de la Banque mondiale, a souligné l’importance de créer des emplois productifs. Il a noté que les femmes, les jeunes et les diplômés souffrent le plus du chômage en Tunisie et dans la zone MENA.
Abdoulaye Sy, l’un des auteurs du rapport, a expliqué qu’il y a des raisons structurelles qui sont derrière l’insuffisance de création d’emplois par le secteur privé : la taille de l’entreprise et la plupart des PME ont du mal à croitre. En Tunisie, 37% des emplois sont générés dans des entreprises avec 1 à 4 employés.
Alors quels types d’entreprises créent plus d’emplois et quelles politiques publiques sont propices à la création d'emplois ? Selon les experts de la Banques mondiale, les startups, les entreprises les plus productives créent le plus d’emplois : en Tunisie, les startups contribuent avec 92% des emplois créés. Or en Tunisie, la croissance de la productivité au sein des entreprises reste faible et la création d’emplois est freinée par les privilèges accordés à quelques entreprises.
En effet, le rapport indique que les politiques publiques restreignent la création de startups et la croissance de la productivité en protégeant quelques entreprises contre la concurrence, en fournissant des avantages non justifiés à des entreprises politiquement connectées et en mettant en œuvre des lois et régulations discriminatoires et un traitement avantageux aux entreprises connectées. Ainsi, on estime que 43% des secteurs avec au moins une entreprise connectée étaient protégés contre l’entrée d’entreprises étrangères contre seulement 14% dans les secteurs sans entreprise connectée.

Ainsi et pour stimuler la croissance du secteur privé et créer plus d’emplois, les politiques du MENA, et notamment en Tunisie doivent promouvoir la concurrence, établir des règles équitables pour tous les entrepreneurs et démanteler les privilèges dont jouissent actuellement certaines entreprises. Donc, il faut mettre en œuvre les réformes visant à réduire la portée des privilèges et qui permettent de lancer les bases à un environnement transparent et ouvert.

I.N
27/01/2015 | 16:40
2 min
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Commentaires (3) Commenter
Pourquoi Institut ARABE? Pourquoi pas tunisien?
Med
| 28-01-2015 00:45
Il devrait changer de nom : Institut tunisien, au lieu d'Arabe. Cet institut est trés loin de couvrir tout le monde arabe, loin de là.
Les décrets promulgués par Ben Ali sont-t-ils toujours en vigueur?
Hayy Ibn Yagdhan
| 27-01-2015 18:53
Le rapporte se contente des entreprises privilégiées qui appartenaient aux familles Ben Ali et Trabelsi, est ce qu e ca represente toutes les entreprises privilégiées en Tunisie? ca reste a prouver. Il faut revoir toutes les entreprises qui jouissent de monopole, que ce soit d'exploitation ou d'importation, ou de fiscalité. La tache est grande, mais nos responsables semblent distraits par le partage du gateau, l'occupation eternelle.

Le entreprises des familles Ben Ali et Trabelsi ont jouis de protections grace a des décrets présidentiels sur mesure leur donnant des avantages fiscaux, des protections et des barrières devant toute concurrence. Le rapport ne precise pas si les décrets présidentiels promulguées par Ben Ali sont toujours en vigueur. Puisque rien n'a vraiment change, on peut supposer que le décrets sont toujours valables.

privilège=encouragement
Adnène
| 27-01-2015 18:29
On oubli de dire que la stimulation de l'économie ne peut se faire qu'avec la convertibilité du dinar, principal handicap au développement. La non-convertibilité coûte cher, en terme de bureaucratie et de réactivité aux conditions des marchés internationaux.

Pour produire il faut importer la matière, la transformer et l'écouler, si des handicaps d'une réglementation bureaucratique s'insèrent dans ce cycle, c'est difficile de poursuivre des objectifs du genre amélioration de l'employabilité, des conditions de travail, d'entrée d'impôts ....on bricole des formes donnant l'illusion d'avancer en fait c'est de petits pas ...au fait je pense que les futurs économistes tunisiens jettent un coup d''il sur l'économie maltaise ....la pays est une île aux ressources très limitées et pourtant elle rayonne au-delà de la méditerranée.