Ces mêmes John Wayne qui aujourd'hui se réjouissent du moindre échec.
Pour des raisons de performance ces John Wayne ont été fabriqués par ZABA et programmés pour haïr le peuple.
Quand on est célibataire, on n’est responsable que de soi. On a l’habitude de dire que si l’on ne doit se soucier que de sa propre personne, il n’est pas grave de sauter un repas ou de remplacer un déjeuner par un petit café bien serré, histoire de faire passer la faim. Une certaine catégorie d’étudiants sait bien de quoi je veux parler. Mais par la suite, quand on devient responsable d’un foyer, on ne peut plus se permettre ce genre d’écart et il devient vital d’apporter à manger à ce foyer.
C’est là que vient la Loi de finances 2018. Il est vrai que le rapport n’est pas évident, mais quand on voit tous les prix qui augmentent en vertu de cette nouvelle loi, il va falloir faire des schémas et des calculs approfondis si l’on veut avoir un minimum d’assurance, et si bien sûr, on ne compte pas sur le sort pour nourrir son gosse. Par conséquent, 2018 n’est franchement pas la meilleure pour avoir un enfant. La Loi de finances 2018, pour les gens sensés, est le meilleur des contraceptifs. Sa lecture inhibe toute libido et son examen rebuterait les plus vigoureux.
Tous les prix ou presque augmentent en ce début d’année 2018. Des dizaines de produits sont touchés soit par l’augmentation de la TVA, soit par celle des droits de douane ou par celle des droits de consommation. Avec cette Loi de finances, acquérir un logement même de moyen standing relèvera de l’exploit, les prix des voitures vont augmenter ainsi que les autres produits de consommation. Donc, le « rêve tunisien », somme toute modeste, d’avoir une maison et une voiture en prend un coup dans les dents et il devient de plus en plus inaccessible pour de plus en plus de gens. Même le coût de l’endettement pour pouvoir acheter ça va augmenter !
Mais sans doute le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas d’espoir. C’est sûr, ce n’est pas facile d’être aussi négatif en début d’année, mais soyons réalistes. Tous ceux qui pensent à avoir un enfant ou, pire encore, ceux qui en ont déjà, sont très inquiets. Le fait est que tout le monde est prêt à faire des efforts pour la Tunisie, à une condition : celle d’avoir une promesse d’avenir. Qu’un vrai leader leur donne un cap, une espérance, une stratégie, et ça, nous ne l’avons pas.
Dans les premières années de Habib Bourguiba, les choses n’étaient pas gaies non plus. Mais il y avait un objectif commun, une raison de se battre. Souvent, notre génération envie celle postindépendance pour cet élan qui les avaient poussés à se battre, à faire des sacrifices. Ils avaient une réelle égalité des chances et un pays à construire. Ils avaient des challenges extraordinaires à relever : construire un pays, mettre en place tous les systèmes vitaux pour la bonne marche d’une société en termes de santé, éducation, sécurité, municipalités, etc. Et ce fût une éclatante réussite.
Aujourd’hui, on demande à cette génération de relever les mêmes défis, les mêmes challenges concernant la reconstruction de tous ces systèmes dépassés par le temps et qui montrent aujourd’hui leurs limites. Sauf que cette génération ne dispose pas des mêmes moyens et ne bénéficie pas du premier des principes : l’égalité des chances.
Alors, avoir un enfant dans un tel contexte et avec de telles perspectives est un acte politique. C’est croire, envers et contre tout, à l’avenir de ce pays et avoir une certaine certitude que ça ira mieux. En Tunisie, on ne demande qu’à y croire, on ne demande qu’à se battre pour, encore faut-il un soupçon d’espoir donné par nos dirigeants. Un soupçon d’espoir qui nait par les actes et non par les paroles. J’en veux pour preuve la vague de sympathie dont a bénéficié Youssef Chahed quand il avait entamé sa campagne contre la corruption ou encore la fierté nationale ressentie par le peuple à la suite de l’incident avec les émiratis. De l’espoir concret, c’est tout ce qu’on demande. De l’espoir, et on fera des enfants.
Quand on est célibataire, on n’est responsable que de soi. On a l’habitude de dire que si l’on ne doit se soucier que de sa propre personne, il n’est pas grave de sauter un repas ou de remplacer un déjeuner par un petit café bien serré, histoire de faire passer la faim. Une certaine catégorie d’étudiants sait bien de quoi je veux parler. Mais par la suite, quand on devient responsable d’un foyer, on ne peut plus se permettre ce genre d’écart et il devient vital d’apporter à manger à ce foyer.
C’est là que vient la Loi de finances 2018. Il est vrai que le rapport n’est pas évident, mais quand on voit tous les prix qui augmentent en vertu de cette nouvelle loi, il va falloir faire des schémas et des calculs approfondis si l’on veut avoir un minimum d’assurance, et si bien sûr, on ne compte pas sur le sort pour nourrir son gosse. Par conséquent, 2018 n’est franchement pas la meilleure pour avoir un enfant. La Loi de finances 2018, pour les gens sensés, est le meilleur des contraceptifs. Sa lecture inhibe toute libido et son examen rebuterait les plus vigoureux.
Tous les prix ou presque augmentent en ce début d’année 2018. Des dizaines de produits sont touchés soit par l’augmentation de la TVA, soit par celle des droits de douane ou par celle des droits de consommation. Avec cette Loi de finances, acquérir un logement même de moyen standing relèvera de l’exploit, les prix des voitures vont augmenter ainsi que les autres produits de consommation. Donc, le « rêve tunisien », somme toute modeste, d’avoir une maison et une voiture en prend un coup dans les dents et il devient de plus en plus inaccessible pour de plus en plus de gens. Même le coût de l’endettement pour pouvoir acheter ça va augmenter !
Mais sans doute le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas d’espoir. C’est sûr, ce n’est pas facile d’être aussi négatif en début d’année, mais soyons réalistes. Tous ceux qui pensent à avoir un enfant ou, pire encore, ceux qui en ont déjà, sont très inquiets. Le fait est que tout le monde est prêt à faire des efforts pour la Tunisie, à une condition : celle d’avoir une promesse d’avenir. Qu’un vrai leader leur donne un cap, une espérance, une stratégie, et ça, nous ne l’avons pas.
Dans les premières années de Habib Bourguiba, les choses n’étaient pas gaies non plus. Mais il y avait un objectif commun, une raison de se battre. Souvent, notre génération envie celle postindépendance pour cet élan qui les avaient poussés à se battre, à faire des sacrifices. Ils avaient une réelle égalité des chances et un pays à construire. Ils avaient des challenges extraordinaires à relever : construire un pays, mettre en place tous les systèmes vitaux pour la bonne marche d’une société en termes de santé, éducation, sécurité, municipalités, etc. Et ce fût une éclatante réussite.
Aujourd’hui, on demande à cette génération de relever les mêmes défis, les mêmes challenges concernant la reconstruction de tous ces systèmes dépassés par le temps et qui montrent aujourd’hui leurs limites. Sauf que cette génération ne dispose pas des mêmes moyens et ne bénéficie pas du premier des principes : l’égalité des chances.
Alors, avoir un enfant dans un tel contexte et avec de telles perspectives est un acte politique. C’est croire, envers et contre tout, à l’avenir de ce pays et avoir une certaine certitude que ça ira mieux. En Tunisie, on ne demande qu’à y croire, on ne demande qu’à se battre pour, encore faut-il un soupçon d’espoir donné par nos dirigeants. Un soupçon d’espoir qui nait par les actes et non par les paroles. J’en veux pour preuve la vague de sympathie dont a bénéficié Youssef Chahed quand il avait entamé sa campagne contre la corruption ou encore la fierté nationale ressentie par le peuple à la suite de l’incident avec les émiratis. De l’espoir concret, c’est tout ce qu’on demande. De l’espoir, et on fera des enfants.