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Yassine Brahim : Notre modèle de développement est mort !
16/04/2019 | 09:22
3 min
Yassine Brahim : Notre modèle de développement est mort !

 

 

Invité de Wassim Ben Larbi sur Express FM, le président d’Afek Tounes et ancien ministre, Yassine Brahim a exprimé ce mardi 16 avril 2019, son ras le bol de voir le pays « plonger dans la médiocrité ».

 

« Nous sommes désolés, nous sommes navrés d’avoir eu raison quand nous avons dit en quittant le gouvernement en 2017 que la politique qu’il avait adoptée allait nous mener dans le précipice. Finalement nous y voilà » a commencé par préciser Yassine Brahim.

 

Yassine Brahim a précisé que les Tunisiens devront demander des comptes à leurs gouvernants et les juger sur des programmes. « Il est vrai que nous sommes dans un système politique qui n’est pas très clair, des choses doivent changer certes mais jusque-là nous devons comprendre qu’en Tunisie il y a un chef d’Etat dont le rôle est d’unir en cas de crise, et un parti leader au parlement. Or, il y a dans le parlement des enjeux et des jeux politiques qui se font dans l’opacité et ceux qui commandent réellement le font à travers un relais qui ment aux Tunisiens. Il est temps de parler programmes concrets pour redresser l’économie du pays, en fin de compte c’est tout ce qui importe aux Tunisiens et là nous y serons, nous Afek » a confié le président d’Afek.

 

« Notre pays doit s’ouvrir au monde, nous vivons dans une autre ère, nous devons être connectés et notre modèle de développement est mort ! Il n’est pas épuisé, il est mort ! Quand on voit ce qui se passe à Tunisair c’est affligeant ! Nous sommes à l’approche de la saison touristique et les choses s’annoncent mal. Ecouter des gens tenir des propos de défaitisme m’horripile, vous êtes des dirigeants ! Vous êtes responsables, les « inchallah » c’est pour la rue, vous devez trouver des solutions, vous avez six mois et l’argent du tourisme doit rentrer dans les caisses de l’Etat ! Si nos dirigeants ne sont pas à la hauteur qu’ils restent chez eux ! », s’est enflammé Yassine Brahim, exprimant son profond ras le bol d’une situation qu’il a qualifiée d’exécrable. 

 

L’ancien ministre est également revenu sur la crise des bateaux en rade au port de Radés, précisant que lors de son mandat le problème a été endigué à force de suivi et que depuis qu’il a quitté le ministère du Transport en 2011, les choses ont repris de mal en pis. « En deux mois nous sommes arrivés à 0 bateaux en rade, j’ai quitté le ministère et deux semaines après ils étaient 15, c’est dire que la mafia du port est connue, existe et fait même partie du ministère ! » a-t-il souligné

Yassine Brahim a enfin affirmé qu’Afek Tounes présentera aux Tunisiens des solutions et une vision qui permettront au pays de se redresser. « Si notre programme convainc, alors il faudra voter pour Afek pour que nous puissions avoir un poids qui nous permette de changer les choses » a-t-il conclu.

 

M.B.Z

16/04/2019 | 09:22
3 min
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Commentaires (4)

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Amine
| 16-04-2019 14:25
Si le constat va de soi (et la révolution a été, en majeure partie, provoquée par l'essoufflement du modèle de développement), la solution Afek sera catastrophique pour le pays. Le rêve de ce monsieur est de privatiser le pays, Tunisair n'est qu'un début et n'est cité que comme argument de campagne, mais le fond idéologique est plus dangereux : ces gens-là sont en retard (puisque leurs idées ont causé la crise économique de 2008, crise dont les conséquences se déclarent aujourd'hui sous la forme d'extrême-droites victorieuses partout dans le monde).

Yassine Brahim oublie que plusieurs des préconisations libérales d'Afek ont été appliquées par Ben Ali, et elles n'ont eu comme conséquence qu'un endettement des ménages, une concentration de la richesse dans Tunis et une désertification de la province, un affaiblissement de l'agriculture au profit de pseudo-"mecheri3" bricolés par des prêts à courte durée, tout ça dans un pays peu compétitif face aux pays plus pauvres que nous.

Le projet d'Afek aura comme conséquence d'un côté l'appauvrissement des travailleurs tunisiens (sous prétexte de compétitivité avec les autres pays pauvres), de l'autre l'enrichissement du capital privé (en augmentant ainsi les tensions sociales dans le pays et donc : accentuant l'islamisation), le délabrement total des services publics (ils renforceront les tendances des cliniques et des écoles privées) et il y aura donc 2 Tunisie parallèles : une Tunisie avec des écoles privées et des cliniques, se gargarisant de ses connaissances "high-tech" et de ses "Start-up" financées en partie par l'argent public, et une autre Tunisie à sa périphérie, se nourrissant des miettes que cette nouvelle bourgeoisie voudra bien lui laisser.

Avec Afek, la Tunisie sera un Macdo-Starbuck's où l'on vous servira un discours niais sur le droit des femmes, la "connectivité" des jeunes tunisiens, l'ouverture d'esprit et la "coolitude", pendant que l'?tat construit par la sueur de générations dévouées mourra à petits feux. C'est donc un projet contraire à l'intérêt général, contraire à l'idée de destin commun des Tunisiens, et contraire à toute possibilité de civilisation dans notre partie du monde, civilisation au sens où il y a encore des gens qui refusent de voir dans l'existence une simple tentative de copier le mode de vie américain et mondialisé.

Citoyen de Tunisie
| 16-04-2019 12:25
Oui, notre pays est otage d'un côté de la part des khouanjias et de l'autre côté de la part de ceux qui s'associent aux khouanjias pourvu qu'ils siègent quelque part.

momo
| 16-04-2019 11:50
Il y avait un modèle de développement ou plus sous développement ?

veritas
| 16-04-2019 10:36
Tout été prévisible depuis 2011 et le retour du gourou de la secte car leur programme est connu par tous ,c'est détruire ,détruire et détruire pour mettre en place leur khalifa ou je ne sais quoi ...