Je tiens a apporter tout mon soutien a notre jeunesse bon courage
Viendra le changement
La Tunisie a brillé par son absence à Viva Technology, la grand-messe digitale européenne dans sa quatrième édition qui se tient du 16 au 18 mai 2019 à Paris Porte de Versailles (France) et où sont attendus plus de 100.000 visiteurs qui vont découvrir plus de 1.000 start-ups et écouter 450 speakers prestigieux.
Oui, la Tunisie pouvait briller par sa nouvelle législation et dont elle est tant fière, son fameux Startup Act. Elle pouvait se distinguer comme le Maroc, l’Algérie ou tous les pays africains, exposer son Plan National Stratégique «Tunisie Digitale 2020» qui mise sur la jeunesse tunisienne et son savoir-faire ou tout simplement mettre en avant les compétences tunisiennes et ses startups. Il n'en est rien !
Les officiels tunisiens étaient absents. Mais la situation est quelque peu sauvée par la participation d’une délégation d'une cinquantaine de CEO et startuppeurs tunisiens. Ce qui n’a pas empêché les Tunisiens présents sur place d’être furieux et de l’exprimer via des posts Facebook. Une attitude largement justifiée lorsqu’on apprend que le président français en personne Emmanuel Macron est venu. Etaient également présents le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président rwandais Paul Kagame qui ont fait le déplacement depuis leurs pays respectifs.
Le pire c’est que la Tunisie devait prendre part à cet événement d’envergure internationale et qu’un stand était réservé à son nom. D’ailleurs, l’emplacement est précisé sur les brochures : "K59".
Selon notre confrère Walid Naffati, «le service juridique du ministère des Technologies de l'information et de l'Economie numérique aurait oublié d'envoyer le dossier et contrat de location du stand au ministère des Finances et donc la Banque Centrale n'a pas pu débloquer l'argent pour le transférer à la Vivatech afin de réserver le stand».
Karim Ahres, CEO Netcom Tunisia, a fustigé le gouvernement. «Pas même un Stand pour que les entreprises puissent prendre des rendez-vous et travailler. Tous les jeunes, toutes les compétences sont en train d'être récupérés par d'autres pays voisins», s’est-il indigné. Et de marteler : «On ne jettera pas l'éponge messieurs, on ne jettera pas l'éponge .Le Digital est notre avenir on finira par trouver LE gouvernement qui comprendra».
Hassen Harrabi, Business Development – Utilities chez Talan, s’est insurgé, quant à lui : «Nous sommes un pays qui pousse les startups, qui parle de startup nation et qui veut aller conquérir le monde avec les techs...et on trouve le moyen pour louper un des rendez-vous majeurs de la tech dans la région».
«C'est dommage...on aurait pu montrer au moins au monde que la Tunisie est capable de belles choses et que nous ne sommes pas qu'un pays avec que des industries de faible valeur ajoutée», a-t-il soutenu.
La Tunisie avait une occasion pour présenter son savoir-faire au monde, mais l’a ratée. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Imen NOUIRA
Crédit photos Walid Naffati &Hassen Harrabi
La Tunisie a brillé par son absence à Viva Technology, la grand-messe digitale européenne dans sa quatrième édition qui se tient du 16 au 18 mai 2019 à Paris Porte de Versailles (France) et où sont attendus plus de 100.000 visiteurs qui vont découvrir plus de 1.000 start-ups et écouter 450 speakers prestigieux.
Oui, la Tunisie pouvait briller par sa nouvelle législation et dont elle est tant fière, son fameux Startup Act. Elle pouvait se distinguer comme le Maroc, l’Algérie ou tous les pays africains, exposer son Plan National Stratégique «Tunisie Digitale 2020» qui mise sur la jeunesse tunisienne et son savoir-faire ou tout simplement mettre en avant les compétences tunisiennes et ses startups. Il n'en est rien !
Les officiels tunisiens étaient absents. Mais la situation est quelque peu sauvée par la participation d’une délégation d'une cinquantaine de CEO et startuppeurs tunisiens. Ce qui n’a pas empêché les Tunisiens présents sur place d’être furieux et de l’exprimer via des posts Facebook. Une attitude largement justifiée lorsqu’on apprend que le président français en personne Emmanuel Macron est venu. Etaient également présents le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président rwandais Paul Kagame qui ont fait le déplacement depuis leurs pays respectifs.
Le pire c’est que la Tunisie devait prendre part à cet événement d’envergure internationale et qu’un stand était réservé à son nom. D’ailleurs, l’emplacement est précisé sur les brochures : "K59".
Selon notre confrère Walid Naffati, «le service juridique du ministère des Technologies de l'information et de l'Economie numérique aurait oublié d'envoyer le dossier et contrat de location du stand au ministère des Finances et donc la Banque Centrale n'a pas pu débloquer l'argent pour le transférer à la Vivatech afin de réserver le stand».
Karim Ahres, CEO Netcom Tunisia, a fustigé le gouvernement. «Pas même un Stand pour que les entreprises puissent prendre des rendez-vous et travailler. Tous les jeunes, toutes les compétences sont en train d'être récupérés par d'autres pays voisins», s’est-il indigné. Et de marteler : «On ne jettera pas l'éponge messieurs, on ne jettera pas l'éponge .Le Digital est notre avenir on finira par trouver LE gouvernement qui comprendra».
Hassen Harrabi, Business Development – Utilities chez Talan, s’est insurgé, quant à lui : «Nous sommes un pays qui pousse les startups, qui parle de startup nation et qui veut aller conquérir le monde avec les techs...et on trouve le moyen pour louper un des rendez-vous majeurs de la tech dans la région».
«C'est dommage...on aurait pu montrer au moins au monde que la Tunisie est capable de belles choses et que nous ne sommes pas qu'un pays avec que des industries de faible valeur ajoutée», a-t-il soutenu.
La Tunisie avait une occasion pour présenter son savoir-faire au monde, mais l’a ratée. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Imen NOUIRA
Crédit photos Walid Naffati &Hassen Harrabi