Il a beau être un député du peuple et membre dirigeant d’un parti qui prétend défendre la liberté d’expression, la bassesse et l’indécence de Mongi Harbaoui peut atteindre des records.
Ainsi, dans un post Facebook publié ce mercredi 17 avril 2019, le député nidaïste (clan de Hafedh Caïd Essebsi) a vilement attaqué le journal Acharâa el Magharibi et sa directrice Kaouther Zantour. Objet de l’attaque, un article publié par le média qui affirme que son patron HCE a rencontré le dirigeant d’Ennahdha Rached Ghannouchi. D’après Mongi Harbaoui, il n’y aurait pas eu de rencontre et l’article serait erroné. Sauf qu’il ne s’est pas suffi d’un simple démenti, comme l’aurait fait tout dirigeant politique responsable, il a préféré l’attaque indécente à travers un texte faussement poétique.
« La bassesse a un nom : Acharâa el Magharibi, mercenaire sans raison. Zantoura sans étonnement. La diffusion des rumeurs est un crime, presse de caniveau ! Indécent ! », a écrit le député.
Le souci est que ce journal que le député qualifie de presse de caniveau figure parmi les très rares médias arabophones de qualité qui vérifient très bien leurs informations avant leur publication.
Partant, il n’est pas exclu que Hafedh Caïd Essebsi a bel et bien rencontré Rached Ghannouchi et que la diffusion de cette information par Acharâa el Magharibi, a déjoué la stratégie de Nidaa qui tenait à ce que la rencontre demeure confidentielle.
Quand bien même il ne l’aurait pas rencontré, et que le journal aurait diffusé une intox (ce qui est assez improbable pour ce canard), un simple démenti aurait suffi, plutôt que d’injurier et de salir un journal et toute son équipe de journalistes. Pire, Mongi Harbaoui se permet de tourner en dérision le nom de famille de la directrice Kaouther Zantour, alors qu’il porte lui-même un nom de famille qui a souvent fait l’objet de dérision. Non seulement, il tourne en dérision toute la famille, mais en plus il feint d’oublier qu’un directeur de média responsable (comme Acharâa) ne s’immisce que rarement dans le travail de ses journalistes et n’est pas toujours au courant de ce que ces derniers publient. Ceci est le travail d’un rédacteur en chef et non d’un directeur de journal. Sauf que plusieurs hommes politiques préfèrent attaquer le directeur espérant que celui-ci ordonne à ses journalistes et ses rédacteurs en chef d’être plus cléments envers eux. Ceci est peut-être vrai dans les journaux de caniveau, mais pas dans les journaux de qualité dont les patrons ne se laissent pas intimider par ce genre de pratiques. C’est peut-être même tout le contraire.
Dernier point, quand un journal diffuse une intox, la loi est claire à ce sujet : elle ne considère pas cela comme un crime et prévoit un droit de réponse. En revanche, les attaques contre les journalistes sont bel et bien considérées comme des crimes, d’après les articles 11, 12 et 13 du décret-loi 115 relatif à la presse. La violation de ces articles est punie, d’après l’article 14, de la peine d’outrage à fonctionnaire public ou assimilé, prévue à l’article 123 du code pénal. Sauf que Mongi Harbaoui se cache, comme beaucoup de ses pairs, derrière son immunité parlementaire pour être au-dessus de la loi et injurier qui il veut en toute impunité.
R.B.H.
Commentaires (7)
Commenter"Panthéon politique...(suite)
Une réponse de caniveau
Une chose est sûre, la pagaille de 2011 a dévoilé bien de méchancetés, de médiocrités, de haines, de famines, de saletés (ordures), de nuisances et d'une horde humaine qu'on n'imaginait même pas.
Pauvre Tunisie et pauvre de moi qui ait cru un court moment qu'on peut être démocrate.
" panthéon politique tunisien" ?
A vomir !
Un niveau très bas, spéçialité des frappes basses qu'il fait presque toujours sous la ceinture en public, personne susceptible dans l'âme, et toujours la mauvaise foi en plus.
Ce n'est pas de la politique qu'il fait, mais plus tôt du parti pris, et de la méchanceté ("khobth"), aucune étique.
Moralité: "wakollou inaon bima fihi yarchahou
Une attaque dites vous
Un crétin qui s'attaque à plus faible c'est connu '?' l'arabe est ainsi fait '?' HC