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La Tunisie est sur le bon chemin, selon le FMI
12/07/2018 | 16:00
3 min
La Tunisie est sur le bon chemin, selon le FMI

La situation économique de la Tunisie s’est largement améliorée malgré les apparences. C’est le message fort de la conférence de presse tenue mercredi 11 juillet 2018 par Marouen Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et Bjoern Rother, Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour la Tunisie. Mais le chemin et long, beaucoup reste à faire, notamment les réformes structurelles.

 

Marouen Abassi a souligné, à cette occasion, que les négociations avec le FMI sont constructives et privilégien les intérêts de la Tunisie. Il a démenti les rumeurs selon lesquelles le pays suit les directives de l’organisation internationale et martelé que la Tunisie a besoin de réformes, le déficit étant en hausse, sans être capable de les gérer d’une manière soutenable.

M. Abassi a fait l’état des lieux. La Tunisie souffre de déséquilibres budgétaire, commercial ainsi que de celui de la balance de payements. En outre, les réserves en devise sont en train de baisser. Les mesures monétaires et budgétaires ainsi que les réformes difficiles qui sont en train d’être mises en place de manière coordonnée, sont en train d’apporter leurs fruits. En effet, les conditions économiques se sont améliorées avec une reprise de la croissance portée par l’investissement, la production et l’exportation ainsi qu'un retour du tourisme et une hausse des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE). D’où, la conclusion de la troisième revue de l’accord du FMI en faveur de la Tunisie, au titre du mécanisme élargi de crédit.

 

S’agissant de taux d’intérêt directeur, la BCT a été obligée de l’augmenter deux fois cette année pour juguler l’inflation, son rôle étant de stabiliser les prix, a précisé le gouverneur de la BCT. Il a souligné que l’effet de cette hausse ne serait perçu que dans 5 ou 6 trimestres et que les hausses décidées par Chedly Ayari, il y a plus d’un an et demi ont fait en sorte aujourd’hui que l’inflation ne soit pas à deux chiffres. « Certes, c’est une décision douloureuse qui impacte l’investissement et le crédit, mais un mal nécessaire », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que « la BCT œuvre avec le gouvernement pour booster l’investissement, aider les PME et faire que l’impact sur les ménages ne soit pas important ».

 «Les choses évoluent de manière positive mais il faut continuer à mettre en place les réformes», a affirmé Marouen Abassi. «L’inflation devrait être de 8% environ, fin 2018, le baril de pétrole étant monté à 80 dollars », a-t-il estimé.

 

Pour sa part, Bjoern Rother a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances au peuple tunisien après l’attentat de dimanche dernier à Ghardimaou.

Il s’est dit surtout optimiste pour la Tunisie. Et d’expliquer que le pays a traversé une période difficile de stagnation et que la croissance et de retour aujourd’hui. En outre, il est en train d’avancer sur le chemin des réformes structurelles. Des efforts sont faits également pour réduire le déficit et l’endettement. Au niveau monétaire, des mesures importantes et courageuses sont prises pour lutter contre l’inflation. Par ailleurs, le taux de change est plus flexible et très proche de sa valeur réelle, a-t-il indiqué.

Un pas important a été fait sur les réformes structurelles en termes de gouvernance, d’investissement (guichet unique, liste négative des autorisations), de redressement des banques publiques..., pense-t-il. Certes, les mesures entreprises sont douloureuses à court terme, mais elles ont été faites dans un souci d’équité et en offrant une protection sociale aux plus démunis (les subventions destinées aux produits de base n’ont pas été touchées et les transferts aux familles nécessiteuses ont augmenté), a-t-il précisé, en soutenant que d’autres chantiers sont toujours à faire, notamment baisser le chômage, l’inflation et l’endettement.

 

I.N

12/07/2018 | 16:00
3 min
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Commentaires (5)

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Aksel
| 13-07-2018 15:56
Selon le FMI un repaire de bandits .

le financier
| 13-07-2018 12:25
Aucun journaliste n a osé revenir sur cette phrase stupide : " le taux de change est plus flexible et très proche de sa valeur réelle " .
Cette phrase n a aucun sens surtout quand on c que le dinars à un régime semi flottant . On peut tout vous faire croire parceq la majorité des journalistes et des commentateurs sont incompétents.
Quand on vous fait croire que la solution à l inflation c la hausse des taux ( these capitaliste mainte fois prouvé q c faux ) alors que C la hausse des taux qui cree de l inflation surtout dans un pays importateur net . Aucun homme politique économiste ou journalistes n osent remettre en cause ces conneries q vous publiez .

A qui profite la hausse des taux ? Rappelez vous juste qu' avant la pseudo révolution la Tunisie prettait au fmi et recevé des intérêts à hauteurs de 5 à 8% donc vous vous doutez bien que ce sont les actionnaires du fmi qui sont content

DHEJ
| 13-07-2018 12:19
A la SONEDE...

takilas
| 13-07-2018 09:11
Surtout après les quatre années de troïka qui ont été la cause du massacre de l'économie tunisienne, et dont les séquelles ne vont se dissiper facilement.
Pour détruire c'est facile, mais pour reconstruire, surtout que les bases n'étaient pas assez robustes, c'est plus difficile. Et par suite, qu'est-ce qu'il aura, surtout que les catastrophiques nahdha ont besoin de plus d'argent pour continuer à mener leur rythme de vie élevé.
En somme, c'est mieux d'avoir une présumée dictature avérée (parait-il ?) d'après les instigateurs du "printemps arabe " irrémédiable sauf par l'injection des réfugiés politiques de nahdha venus de Londres au cours de l'année 2011, que de la détérioration intégrale de la Tunisie et Tunis sur tous les plans.
>Eux, les menbres du clan de nahdha s'en foutent, car le jour où la Tunisie fait faillite, ils prennent le large et iront à leurs châteaux et apparts haut standing en Europe, etsoccuper de leurs projets.

Dr. Jamel Tazarki
| 12-07-2018 22:47
Mr. Marouen Abassi nous informe que "les hausses [du taux d'intérêt directeur] décidées par Chedly Ayari, il y a plus d'un an et demi ont fait en sorte aujourd'hui que l'inflation ne soit pas à deux chiffres."

===>
Ce qui est vrai, par contre je rappelle à Mr. Marouen Abassi que c'est Mr. Chedly Ayari qui a ruiné les finances de notre pays, en effet il a simultanément fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% et il a injecté 10 milliards de dinars (en vérité même beaucoup plus, directement et indirectement) dans notre système bancaire oligarque, recapitalisation :)))!

Mr. Chedly Ayari a augmenté trop tard de nouveau le taux d'intérêt directeur, quand la Tunisie était entrain de couler!

Oui, je soutiens la hausse du taux directeur par notre banque centrale, par contre je prie Mr. Marouen Abassi de rester objectif dans ses évaluations. En effet, il est le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et non pas le barbier du coin qui entretien sa clientèle avec des histoire fantastiques!