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Imed Hammami : Le ministère de l’Education ne peut publier une liste noire de médecins !
16/05/2018 | 12:05
3 min
Imed Hammami : Le ministère de l’Education ne peut publier une liste noire de médecins !

 

La disponibilité des médicaments et la liste noire des médecins sont des sujets parmi ceux évoqués par le ministre de la Santé, Imed Hammami, lors de son passage dans l'émission La Matinale de Hamza Belloumi sur Shems Fm, ce mercredi 16 mai 2018.

 

Ainsi, Imed Hammami a affirmé que « le stock de médicaments est suffisant pour le bon déroulement des opérations de soin en Tunisie ». Et de spécifier : « Les médicaments sont disponibles dans le secteur public et dans les cliniques privées ainsi que pour approvisionner les pharmacies privées afin de prendre soin de la santé des Tunisiens ».

Ceci dit, il a expliqué qu’« on ne devait pas confondre entre deux choses : les difficultés financières de la Pharmacie centrale, dans le cadre des difficultés que subissent les finances publiques en général, et entre le stock de médicaments. Certes, il y a des répercussions sur l’approvisionnement en médicaments». «On ne travaille pas à l’aise et on aurait aimé avoir une situation financière meilleure», note-t-il.

 

Le ministre a souligné en réponse à une question sur la durée de cette crise de l’approvisionnement en médicaments : «C’est une situation inconfortable, anormale, due aux décennies précédentes. Je pense que lorsque nous trouverons les solutions politiques adéquates dans le cadre de l’accord de Carthage, lorsqu’il y aura une dynamique de travail et de la création de richesse, lorsque les indicateurs positifs actuels se renforceront et lorsque les finances publiques sortiront de la situation de crise, le stock stratégique qui est de 3 mois deviendra 6 mois».

 

Imed Hammami a rappelé que la situation actuelle est causée par les caisses sociales et par la situation des finances publiques. « Au gouvernement, nous assumons la responsabilité ensemble», assure-t-il.

Et d’ajouter : «Dans les hôpitaux publiques, il y a des difficultés et des défis, mais on ne touche pas aux fondamentaux : les opérations chirurgicales sont maintenues, les urgences sont prises en charge, les institutions publiques fonctionnent. Les médecins, le personnel paramédical, les directeurs des établissements sont préoccupés et inquiets, et nous on essaye que ce sentiment de gêne ne parvient pas aux patients. Jusqu’ici, il y a une maitrise de la situation, la disponibilité du stock des médicaments vitaux pour 3 mois et la disponibilité de médicaments équivalents à ceux manquants sur le marché ».

 

S’agissant de l’augmentation des tarifs des cliniques privées de 30% et de la réaction du Conseil de la concurrence menaçant des répercussions de cette décision d’entente illicite, le ministre a expliqué qu’il s’agit d’une méprise. « Dès les premiers jours de l’annonce, j’ai discuté avec le président de la Chambre des cliniques privées Boubaker Zaghama. Il y a eu une incompréhension, les directeurs des cliniques n’ayant pas su faire leur annonce. Il n’y a pas eu de hausse de 30% en fait : les cliniques réclament simplement d’être remboursées par la Cnam au même niveau que les hôpitaux publics, notamment en termes de chirurgie cardiaque et vasculaire».

 

S’agissant de la liste noire des médecins annoncée par le ministre de l'Education Hatem Ben Salem, Imed Hammami a désavoué son collègue en soutenant l’Ordre des médecins.

«Notre avis est le même que l’Ordre des médecins. J’ai parlé, hier, avec mon collègue le ministre de l'Education Hatem Ben Salem, et on s’est mis d’accord sur le fait que le ministère de l’Education ne pouvait pas publier une liste noire de médecins», a-t-il indiqué, en expliquant : « La loi l’interdit, c’est à l’inspection générale de la Santé de le prouver. Les médecins reconnus coupables de distribution illicite de certificats médicaux seront, ainsi, déférés devant le conseil de discipline de l’Ordre des médecins, qui veillera à l’application de la loi. Mais, à cet effet, il faudra, d’abord, qu’une plainte soit soumise au ministère qui déléguera l’affaire à l’inspection».

Et à Imed Hammami de conclure : «Le diagnostic de Hatem Ben Salem est juste, mais les mesures qu’il voulait entreprendre ne sont pas adéquates».

 

I.N

16/05/2018 | 12:05
3 min
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Commentaires (7)

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Barg-ellil
| 16-05-2018 21:54
«C'est une situation inconfortable, anormale, due aux décennies précédentes.
Je dirai plutôt que c'est une situation catastrophique depuis qu'Ennahdha a fait son apparition au pouvoir

Abir
| 16-05-2018 17:53
Je me demande à qui appartiennent ces médecins et à qui appartiennent les bénéficiaires des certificats pour que ce sinistre se mêle, certainement des islamistes!!!?

DHEJ
| 16-05-2018 16:37
Article 197 - (Modifié par la loi n°98-33 du 23 mai 1998).
Est puni d'un an d'emprisonnement et de mille dinars d'amende, toute personne
exerçant une profession, médicale ou paramédicale qui aura délivré, par complaisance, un
certificat faisant état de faits inexacts relatifs à la santé d'une personne, ou qui aura
dissimulé ou certifié faussement l'existence d'une maladie ou infirmité ou d'un état de
grossesse non réelle, ou fourni des indications mensongères sur l'origine d'une maladie ou
d'une infirmité ou sur la cause du décès.
La peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à cinq mille dinars d'amende
lorsque, dans le cadre de l'exercice de sa profession médicale ou paramédicale, la personne
aura sollicité ou agréé soit pour elle-même soit pour autrui, directement ou indirectement,
des offres ou promesses ou dons ou présents ou rémunérations en contre partie de
l'établissement d'un certificat faisant état de faits matériellement inexacts.

Sam
| 16-05-2018 16:15
De toutes les façons "ton" ministère ne pourra rien faire ni pour arrêter les corrompus ni pour trouver des solutions aux divers problémes; Depuis les assistants bossant sans salaires au manque flagrant de medocs dans les services; la seule chose que le ministre diplômé en affaires religieuses puisse faire c'est d'inaugurer une clinique privée par ci et une autre par là... alors vivement un remaniement

Nasser
| 16-05-2018 15:30
Pourquoi veut-on nier l'évidence. En Tunisie, la situation de tous les secteurs ne s'est déteriorée outrageusement que depuis 2011 et ce n'est pas depuis une décennie comme le prétend cet arriviste de ministre. Allez discuter avec le corps soignant, lui seul connait les vrais maux de la médecine.

IBN KHALDOUN
| 16-05-2018 15:10
La Tunisie est menacée par une pénurie de médicaments de premières nécessités. L'incapacité affichée des années durant de la gestion médicale au sein de cette institution est devenue insupportable. Le corps médical souffre des moyens insignifiants mis à la disposition des hôpitaux, le ministère de la santé est un ministère régalien qui demande, pour être efficace, des personnes compétentes en Hamon( ce qui n'est pas le cas) car le clientélisme est un sport national en Tunisie . La coordination gouvernementale n'est efficace que quand elle est concertée en conseil des ministres Mr lmed, les sujets importants ne se traitent pas par téléphone interposé, le gouvernement propose, les commission étudient, et le premier ministre tranche et décide. Cette apparente guerre que vous vous livrez est tout simplement scandaleux et honteux car derrière vos joutes verbales il y a certes des hommes et des femmes qui souffrent.

Tunisie va mal
| 16-05-2018 14:10
personne n'arrive a commenter ce que dit ce Monsieur. Il est sans gout sans odeur sans âme sans parole sans sang sans sens......